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l'oiseau lire - Page 38

  • Déroute sauvage

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    Déroute sauvage

    Guillaume Guéraud

    Rouergue, 8 €

    Quatrième de couverture : Sur le papier, c'est un voyage scolaire en Espagne, dans le cadre d'un projet pédagogique qui devrait permettre aux élèves de se familiariser avec leur deuxième langue vivante et de découvrir la vallée de l'Aragon. Sauf que ça vire au cauchemar. En pleine nuit, au coeur des Pyrénées, le bus quitte la route et bascule. Une chute vertigineuse et un amas de corps broyés entre la tôle et le granit. Quelques rescapés s'extirpent des décombres. Ils croient avoir échappé au pire. Mais ils confondent la fin et le commencement. Car trois sauvages sanguinaires surgissent des ténèbres... Personne ne pourra croire ce qu'ils ont vécu cette nuit-là.

    L'avis de Nathan, stagiaire à l'oiseau lire : Ce roman raconte l'histoire tragique d'un voyage scolaire en Espagne. Le bus quitte la route, puis c'est le commencement de la fin. La plupart des occupants du véhicule meurent sur le coup mais certains survivent et ils vont connaitre l'horreur de survivre. A partir de ce moment ils seront traqués par trois psychopathes avides de sang... Les rescapés n'ont plus qu'un seul but : survivre... Un roman à conseiller à tous les amateurs de frissons. 

     

  • Maman ?!!

    maman.jpgMaman ?

    Illustrations : Maurice Sendak

    Scénario : Arthur Yorinks

    Création des mécanismes : Matthew Reinhart

    Ecole des Loisirs, 28,50 €

    Initialement intitulé « Mommy ? » et publié en 2006 aux Etats Unis, ce pop-up monstrueux est une galerie d'affreux jojos et autres monstres mythiques plus effrayant les uns que les autres.  Mais ils sont tellement attachants... qu'il n'inquiètent pas du tout ce petit bonhomme qui recherche sa maman. Le parcours pour la retrouver est une succession de belles rencontres, avec un alchimiste, un vampire, Frankenstein, une momie, un yéti, jusqu'à tomber sur... Maman !! et là, on se dit qu'on fait tous un peu partie de la même famille !

    Laure Devisme

  • Boucle d'or et Browne

    une autre histoire.jpgUne autre histoire

    Anthony Browne, traduction Elisabeth Duval

    Kaléidoscope, 15,00 €

    Un classique : Boucle d'or et les trois ours, revisité par Anthony Browne. Les ours et Boucle d'or étant des personnages d'aujourd'hui.

    Page de droite, un petit ours raconte. Le déroulement de l'histoire est celle traditionnelle de Boucle d'Or, mais le ton change :

    « Papa parlait de son travail, maman parlait de son travail.

    Moi je traînaillais. »

    Les illustrations au pastel campent des ours très humains : des adultes dans leur train train quotidien. Et, page de gauche : Boucle d'or. Des vignettes sépia, avec juste comme touche de couleur les cheveux de Boucle d'or. Ces vignettes nous content l'histoire d'une petite fille dans une ville, une ville triste, une ville de banlieue, poursuivant un ballon, elle se sépare de sa maman, se perd, et trouve la maison des trois ours. Un moment de quiétude, les vignettes s'ensoleillent, elle mange la soupe du petit ours, casse sa chaise, s'endort dans son lit, et prend peur en découvrant les ours. Fuite dans cette ville toujours aussi inhospitalière, les vignettes sépia se succédant comme un film, et enfin...la joie, le bonheur dans les bras de sa maman.

    Comme toujours dans les albums d'Anthony Browne, il faut prendre le temps d'observer les illustrations car elles sont riches de « clin d'œil ». Une réussite.

    Annie Falzini

  • Il est là ! ! !

    La douane volante

    François Place

    Gallimard jeunesse, 13,50 €

     la douane volante petit.jpg

    François Place, illustrateur ? auteur ? Nous connaissions ses textes illustrés : Les derniers géants, La fille des batailles et L’atlas des géographes d’Orbae, et déjà nous savions qu’il était un écrivain. La douane volante, roman, sans aucune illustration, nous le confirme.

     

    Un roman foisonnant, entre fantastique et roman d’initiation, difficile de le présenter tant il est riche. L’histoire commence en Bretagne, juste avant la première guerre mondiale. Gwen, 14 ans, quitte le bateau sur lequel il était mousse, il est dans un sale état. Le vieux Braz va le tirer d’affaire et lui enseigner un peu de son art : de rebouteux. Mais le vieux Braz meurt, et le village ne tolère plus Gwen le tousseux, et….

    Tabassé, en piteux état, la charrette de l’Ankou l’emmène et le dépose dans un pays étrange d’où l’on ne s’échappe pas. Très vite il est pris en charge pas Jorn, personnage aux multiples facettes, dont nous découvrons, peu à peu la personnalité et l’emprise qu’il a sur Gwen. Jorn ne fait rien gratuitement, et Gwen l’apprendra à ses dépends.

    Ce pays, aux sables mouvants, ce pays surveillé par la douane volante qui empêche quiconque de le quitter, emprisonne  Gwen qui pourtant voudrait  retrouver sa Bretagne natale. Gwen le tousseux, Gwen le rebouteux, « aidé » de Daer, son pibil, va vivre des aventures qu’il serait trop long de vous décrire. Sachez seulement que lorsque vous commencerez ce roman, vous ne pourrez plus le lâcher.

    On sent, que La douane volante est écrite par un illustrateur. Les descriptions ne nous lassent pas, on a l’impression de regarder un des dessins de François Place qui nous dit avoir voulu franchir une porte, celle des tableaux de Van Goyen et de se mêler à ses personnages.

     

  • BONNE ANNEE 2010

     

      

    oiseau VHie.jpg

     Nos yeux sont des oiseaux

    et l'oiseau

    qu'importe la couleur de ses plumes

    s'il a l'appétit du vent

    qu'ils volent qu'ils parcourent

    qu'ils traversent sans fin

    nos yeux

    il n'y a pas de frontières

    sous l'aile des oiseaux

     

    et s'ils se posent

    immobiles soudain sur la branche

    comme

    un point d'interrogation sur la page

    que ce soit pour sentir monter en eux

    l'inconnu

    sa rumeur

    et le désir d'un nouveau paysage

     

    ils ne doivent craindre qu'une chose

    nos yeux qui sont des oiseaux :

    l'habitude

    cette cage invisible

    où meurt le regard

     

     Jean-Pierre SIMEON,

                                     in ICI poèmes pour grandir éd. Cheyne

     

    Illustration originale de Vanessa Hié

    à partir de L'Oiseau-lire éd. Belin

  • Missak chez Rue du Monde

    missak.jpgMissak, l'enfant de l'affiche rouge

    Didier Daeninckx, illustrations Laurent Corvaisier

    Rue du monde, 17,00 €

    Dans sa prison, derrière les barreaux, Missak se souvient des jours heureux en Arménie. Ces souvenirs sont accompagnés d'illustrations à la gouache, pleines de vie, de couleurs, de bonheur. Malheureusement, très vite, le noir arrive, les illustrations sont fortes, notamment quand Missak nous dit la mort de son père défendant l'Arménie, la fuite au Liban...le noir...les pensées d'un homme qui va mourir. Ainsi alternent de grandes illustrations en couleurs pour les souvenirs heureux (son arrivée à Paris, alors terre d'accueil, son amour pour Mélinée) et le noir pour dire le nazisme, la résistance, l'arrestation, la condamnation. Le livre se termine par une biographie de Missak illustrée de photos et par la lettre très émouvante que Missak adresse à Mélinée avant de mourir.  Un texte sobre, poignant. Didier Daeninckx sait parler aux enfants, les prendre au sérieux. Missak, l'enfant de l'affiche rouge est un grand livre comme l'était Il faut désobéïr. Des livres indispensables pour que l'on se souvienne.

    Annie Falzini

  • Tania Sollogoub

    les babouins du baobab.jpgLes babouins du baobab

    Tania Sollogoub

    Médium, Ecole des Loisirs, 9 €

    Adupa vit sur les rives de l'Orénoque au coeur de l'Amazonie. Enlevée sept ans auparavant par la tribu des indiens Mbayas, elle trouve refuge auprès de la vieille Taoma, qui la considère comme sa propre fille. Adupa va découvrir peu à peu qu'elle peut entendre la voix de la forêt, qu'elle sait parler avec les arbres et les animaux, et surtout à cet étrange couple de babouins qui vit perché sur un baobab.

    A partir de faits réels (ce livre est inspiré de l'Amazonie disparue aux Ed. de la Découverte), la construction d'une voie férrée en pleine jungle pour amener le caoutchouc récolté jusqu'à l'océan se transforme en chantier funèbre à force de lutte acharnée contre une nature hostile. En sept parties et un épilogue, le récit se centre sur ce chantier, sur César l'entrepreneur qui ne reculera devant rien, sur Giovanni, un italien de Toscane, l'ingénieur, qui veut faire dévier le tracé, par sécurité pour le futur train et pour les ouvriers. Il ne sera pas écouté mais, observé par Adupa, il découvrira le village indien, apprendra "à enlever ses chaussures", et tentera avec Adupa de protéger le Coeur de la forêt, et d'en découvrir certains de ses secrets.

    "Que t'arrive-t-il Taoma ? Tu ne veux plus rêver ? Tu ne veux plus me croire ? Alors comme cela, dans tes dernières minutes, tu aimerais connaître la vérité vraie ? Tu crois donc que c'est la bonne solution à l'heure où tous les tambours du village sont en train de chanter, à l'heure où une petite fille et un grand homme blanc sont assis par terre, au pied d'un baobab, en train de parler avec un vieux singe ? Es-tu bien sérieuse, Taoma, de préferer d'un seul coup la réalité à ce monde-là, qui est le tien ?"

    "Prendre ses rëves au sérieux pour ainsi pouvoir changer le monde" telle est la volonté de Tania Sollogoub, qui met dans les mains d'Adupa la force de changer ce monde, en la reliant avec les énergies vitales de la planète et en la positionnant dans une réalité franche et presque documentaire. Enfant au coeur de cette violence, entre les peuples des territoires amazoniens et l'humain ravageur à tout prix au nom d'une lubie capitaliste, elle met en évidence  cette réalité de destruction qui apparaît dans toute son absurdité (l'épilogue, simple constat, est déconcertant). Sa seule arme est ce dépassement des sens qui lui donne accès aux secrets de la terre : elle sait où se trouve le coeur de la forêt, ce coeur qui bat et que les hommes ne doivent jamais atteindre.

    Laure Devisme

    N. B : Il y avait un garçon de mon age juste en dessous de chez nous, (Medium, Ecole des Loisirs) de Tania Sollogoub, fait partie de la sélection Dévoreurs de livres 2010 niveau 5e 4e.

  • Rascal trop bien

    en 2000 trop loin.jpgEn 2000 trop loin

    Texte et illustrations de Rascal

    Pastel, 12,50 €

    A la manière d'un journal, voici le récit d'un enfant, tout juste âgé de huit ans. Il vit aux Acacias. Son père, lui, vit depuis un an à la "maison d'arrêt". Il doit y rester huit ans.

    Par peur du jugement, par pudeur, il raconte que son père est parti faire le tour le terre. Il offre à cet homme incarcéré un voyage autour du monde. "Chaque semaine, j'écris à mon père son voyage à rêver". Evocation d'une réalité, d'un quotidien familial augmenté du filtre de l'imaginaire, qui permet de dépasser cette épreuve. Dans deux cahiers distincts il écrit tout ce qu'il voit, tout ce qu'il fait. L'écriture vient en réaction à l'enfermement, vient rendre la liberté, l'espace. Par le biais de l'écriture et avec l'aide d'un "grand atlas de géographie" l'enfant envoie à son père des lettres pour qu'il puisse s'évader. Le samedi, jour de visite, le père raconte à l'enfant le voyage qu'il a fait. Gibraltar, le Maroc, Tanger, les parfums mélangés. Pour l'enfant c'est le moment de lui dire le manque, l'attente aux Acacias, jusqu'en deux mille trop loin.

    A travers ce vocabulaire de la liberté, inventaire des petites choses précieuses, capture d'une vie entière à ressentir, l'enfant de huit ans semble connaitre le monde et ses secrets comme s'il l'avait parcouru.

    Un texte doux et touchant face à des illustrations sobres et franches, délicates : des traits de crayons tracés sur un support de bois. Une balançoire, le fil barbelé en haut du mur de la prison, la porte de la cellule, la bougie en forme de huit, les pages des cahiers écrites à l'encre bleue, trois arbres réunis.

    Le travail de Rascal est selon Régis Lejonc "hors de notre époque tout en étant résolument surprenant et moderne". Il est graphique, narratif, servi par des techniques multiples et historiques aussi, dans le sens du vécu, des histoires traversées, de la matière. Le bois est le lit de son trait pour cet album, il est aussi le vecteur de notre voyage, puisque nous pouvons, par la seule lecture des images, saisir l'émotion et les subtilités du récit.

    Laure Devisme

    Pour suivre le travail passionnant de Rascal, il y a aussi...

    le D de Rascal.jpgl'ABéCéDaire, la lettre D

    petite brocante graphique de Rascal

    Editions l'Edune, 9,90 €

     

     

    et...

    les pensees de Rascal.jpgLes pensées de Rascal

    l'Edune, Collection Papillottes, 11,50 €

    "Enfant je voulais entrer dans le désordre"

    "j 'ai mis les aiguilles du temps dans la botte de foin"

    "après mûre reflexion ma pensée a pourri" ...

  • Une nouvelle sirène

    une sirene chez les hommes.jpgUne sirène chez les hommes

    Mimei Ogawa, illustrations Komako Sakai

    Ecole des Loisirs, 13,50 €

    Une sirène idéalise la vie des hommes au point de leur donner son nouveau né. Dans un premier temps son rêve se réalise. L'enfant sirène est recueilli par un vieux couple qui l'élève avec amour. En grandissant, elle décore de coquillages les bougies  que les marins achètent aux vieux, pour les brûler au temple avant de prendre la mer. Bougies qui portent chance aux marins qui viennent de plus en plus nombreux. Tout semble aller pour le mieux, pourtant la petite sirène se languit de la mer, mais elle ne veut pas faire de peine au vieux et à la vieille, alors, elle reste.

    Mais, un jour, un homme propose de l'argent, beaucoup d'argent, pour acheter la sirène afin de la vendre à un cirque. Le vieux et la vieille acceptent, les supplications de l'enfant sirène n'y change rien. Elle est emmenée, arrachée. Une première tempête, puis toutes celles qui se succèdent nuit après nuit verront la fin de cette histoire, illustrée avec tout le talent que l'on connait à Komako Sakai. Ses illustrations  traduisent admirablement toute l'émotion créée par ce récit.

    Annie Falzini

  • Dédicace de Martine Bourre et Carl Norac

    Pour Noël je veux des livres !!

    MARTINE BOURRE ET CARL NORAC

    en dédicace pour l'album 

    inuk est amoureux.jpg

    à l'Oiseau Lire

    LE SAMEDI 19 DECEMBRE 2009

    DE 14 H à 18 H 30

    En route pour le grand Nord !!

     

    Un grand choix d'albums de ces deux artistes vous sera également proposé

    Parmi eux ... écrits par Carl Norac :

    Raja.jpg
    Raja,le plus grand magicien du monde
    illustré par Aurélia Fronty
    swing cafe.jpg
    Swing Café, le livre Cd qui raconte les prémices du jazz à New York
    illustré par Rebecca Dautremer
     
    ...et illustrés par Martine Bourre :
    rouge gorge.jpg
    Rouge Gorge, ou comment le feu est venu au monde
    texte de Pierre Delye
    pourquoi tu ne m'aimes pas.jpg
    Pourquoi tu ne m'aimes pas ?
    texte de Françoise Armengaud
    entre autres trésors...pas très bien cachés !
    Venez les découvrir !