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l'oiseau lire - Page 34

  • Premier Salon du Livre jeunesse d'Evreux !

     

    Samedi 16 et  Dimanche 17 octobre 2010

     

    1er Salon du Livre jeunesse

     

    Vous aurez le plaisir de venir y rencontrer des auteurs et des illustrateurs

    que vous connaissez ou que vos enfants connaissent,

    et qui nous ont fait la gentillesse de

    répondre à notre invitation

     

    Bien sûr,

    ont répondu présents

    les deux auteurs - illustrateurs ébroïciens

    Martine BOURRE

    et

    Maurice POMMIER

    Je ne pense pas qu’il soit utile de vous les présenter

    mais juste, comme cela pour le plaisir,

    quelques livres :

    Dans l'atelier de Pépère.jpg

    rouge gorge.jpg

     

    Et...

     

    Béatrice FONTANEL

    Auteure de :

    L’histoire de France dessinée

    Henri IV roi de tolérance

     Elisabeth 1ere reine d’Angleterre

    (Illustrés par Maurice POMMIER)

    Shéhérazade

    (Sélection des Croqueurs 2011)

     

    Antoine GUILLOPPE

    Illustrateur de:

    Grand corbeau

    (Sur un texte de Béatrice FONTANEL)

    Pleine lune

    (Son nouvel album)

     

    Alice BRIERE-HAQUET

    Auteure de :

    La princesse qui n’aimait pas les princes

    L’épouvantail

    (Croqueurs 2009)

     

    KOCHKA

    Pour :

    Le grand Joseph

    Ayouna et les ailes de la liberté

    (Ces deux romans sont dans la sélection des Dévoreurs 2011)

    Le destin blanc de Miyuki

    (Sélection des Croqueurs 2011)

     

    Catherine MISSONNIER

    Auteure de :

    Une saison avec les loups

    (Prix des Dévoreurs 2003)

    Les gardiens du secret

    (Trilogie)

     

    Maryvonne RIPPERT

    Auteure de :

    Métal mélodie

    (Sélection 2011 pour le Prix des lycéens et pour le Prix des Dévoreurs)

    L’amour en cage

    (Dévoreurs 2010)

     

    Cécile ROUMIGUIERE

    Auteure de :

    Pablo de la Courneuve

    (Prix Janush Korzcak 2010)

    Demain la lune

    (Dévoreurs 2010)

    Rouge Bala

     

    Catarina VALCKX

    Auteure et illustratrice de :

    Totoche et la petite maison de Mérédith

    Coco panache

    Haut les pattes

    (qui arrivera pour le salon)

     

    Franck KREBS

     Pour :

    Opération Phénix

    (Dévoreurs 2009)

    Tom Cox

     

    Eric PINTUS

    Conteur et auteur pour :

    Faim de loup

    (Sélection des Croqueurs 2011)

    Ours qui lit

    (Illustré par Martine BOURRE)

     

    Franck Prévot

    Auteur de :

     Les tortues de Bolilanga

    (Dévoreurs 2010)

    Les indiens

    (Sélection des Dévoreurs 2011)

    Paradiso

     

    Hélène RAJCAK et Damien LAVERDUNT

    Pour :

    Petites et grandes histoires des animaux disparus

     

    Nous vous attendons

     nombreux à ce premier salon !

  • En ce temps là...

    La couverture du papa soldat

    Gianni Rodari

    Illustrations Judith Gueyfier

    Rue du monde

    14€

    La couverture du papa soldat.jpg

    En ce temps là, les papas rentraient de la guerre avec pour seul salaire une toux violente et une couverture militaire.

    En ce temps là, les papas mouraient de cette toux, ne laissant pour tout héritage qu’une  couverture militaire. Gennaro hérite de cette couverture. S’enroulant dedans pour se protéger du froid, il écoute les histoires que raconte sa maman. Mais l’hiver est rude, et sa mère tombe malade. Gennaro est confié à des voisins, des bohémiens. Pour gagner leur vie :

    « Ils voyageaient d’une région à l’autre,

    Tantôt mendiant,

    tantôt vendant les paniers de jonc

    qu’ils fabriquaient pendant les haltes

    au bord du chemin »

    Un des bohémiens, prend Gennaro en affection, il lui explique les mille choses qu’il voit en chemin et, au hasard des panneaux des villes et des villages, il lui apprend à lire.

    « Un jour, il réussit à écrire tout seul son nom,

     lettre par lettre, sans une faute.

    Quels beaux rêves il fit, cette nuit-là,

    Enroulé dans la couverture de son papa soldat ! »

    En ce temps là, les gitans s’appelaient des bohémiens, ils recueillaient un enfant, se déplaçaient de ville en ville. Mais Gianni Rodari est italien, et c’est en Italie que les bohémiens se déplacent sans problème.

    Un album sensible, auquel les illustrations de Judith Gueyfier apportent une poésie tout en douceur.

    Rue du monde continue l’édition des textes de Gianni Rodari, et c’est une très bonne chose que les enfants d’aujourd’hui connaissent ce grand auteur plein d’humanité.

    Annie Falzini

     

     

     

  • Sélection des Croqueurs Petite et Moyenne Sections

     Tout pour ma pomme.jpgTout pour ma pomme !

    Edouard MANCEAU, Milan jeunesse, 12 €

    Ah, la, la… sacré Bibi ! Toujours affamé et toujours prêt à tout pour dévorer ce qui se trouve sur son passage ! Bibi, c’est un petit loup, et il a toujours faim. Alors, quand il voit de belles salades bien craquantes, de succulents haricots mange-tout ou bien un joli pommier plein de belles pommes bien juteuses, il ne résiste pas à l’envie de faire peur à ses copains pour tout manger tout seul. Il leur fait croire, par exemple, qu’un ogre cornu est en train d’arriver pour les dévorer, qu’un colosse tout vert aux pieds crochus vient pour les étriper, etc. Jusqu’au moment où Bibi fait sa sieste et voit débarquer une espèce de géant vert aux pieds crochus venu lui demander des comptes, car Bibi s’est sifflé tout le potager. Pensant dévorer Bibi à son tour, il finira par le laisser à son triste sort, lui donnant à réfléchir pour la suite…

    Bibi finira par se dire que la meilleure des choses à faire sera d’utiliser la pomme qu’il lui reste, et de planter un nouveau pommier ! Mais, quand ledit pommier vient à ne donner que trois pommes alors qu’il y a quatre copains, que faire ???

    Un album bien sympa, plein de surprises, où l’on retrouve le chouette graphisme d’Édouard Manceau ; présenté sous la forme d’un menu gastronomique, il aborde la « problématique » de la générosité simplement et efficacement pour les tout-petits, et les aidera peut-être à manger un peu plus de légumes !

    Jean Pichinoty, libraire


    Moi d'abord !.jpgMoi d’abord !

    Michael ESCOFFIER, illustrations de Kris di GIACOMO, frimousse, 12.50 €

    Un nouvel opus des talentueux auteurs des déjà cultes Histoire de la petite fourmi qui voulait déplacer des montagnes et Ni vu, ni connu. Ici encore, il sera difficile de ne pas au moins sourire à la lecture de cet album format 25x21 à l’italienne.
    Texte (très) court et incisif, images grand cadre dont le côté pseudo-enfantin ne nuit pas à l’ironie, voici donc l’aventure d’un jeune canard envahissant qui apprendra que même un peut-être futur chef doit calmer ses ardeurs.

    Une chute en deux temps qui semblait prévisible, mais…

    Tous les 3 à 103 ans auront plaisir à consommer sans modération, certains pourront même lui trouver un côté « utile » puisqu’il paraît que ça compte !

    Gègène, libraire


    veux tu etre mon ami.jpgVeux-tu être mon ami ?

    Eric BATTUT,  Didier Jeunesse, 12.90 €

    Un album minimaliste pour nous parler de différence et d'amitié. Souris verte est triste, les souris grises ne veulent pas d'elle pour amie, alors elle part en quête d'un ami... vert. Mais la sauterelle, la grenouille, le caméléon, refusent. Heureusement l'éléphant vert accepte. Mais pourquoi est-il vert...? Que c'est bon d'avoir un ami, même s'il est gris. Des dessins tout simples aux crayons de couleurs ou à la craie pour nous compter une histoire toute simple qui ravira les petits.

    Annie, libraire

     

    Bien avant toi.jpgBien avant toi

    RASCAL, illustrations de Mandana SADAT, Didier Jeunesse, 12.90 €

    « Bien avant toi… J’ai fait un petit bonhomme en taches et le teinturier l’a effacé. J’ai fait un petit bonhomme en pain et les oiseaux l’ont picoré ». Puis en bonbons, en cailloux, en graines, en allumettes… Et un beau jour… « nous avons fait un petit bonhomme d’amour… et toi, tu es resté ! »

    On dirait une comptine. C’est très simple, et ça dit beaucoup, de l’attente de la naissance, d’un « parcours de vie » (d’ailleurs le personnage grandit au fil des pages) qui irait, comme l’eau, les graines, jusqu’à la vie, justement, une autre vie, qu’on donne.

    Madeline Roth, libraire

     

    La moufle.jpgLa moufle

    Florence DESNOUVEAUX, illustrations de Cécile HUDRISIER, Didier Jeunesse, 11 €

    Elle git là, sans vie, quand Souris vient à passer : « Quelle aubaine, une maison de laine ! ». Lièvre, tout gelé, aperçoit la moufle rouge : «Y a quelqu’un ? »– « Oui, y a moi, et toi, qui es-tu ? » Et c’est ainsi que la moufle rouge accueille les animaux les uns après les autres... jusqu’à éclater !

    Cette version du conte russe est rythmée à souhait et ravit les petits dès deux ans. L’illustration pastel, non dénuée d’humour, vient compléter le texte avec précision : le méli–mélo de pattes, d’oreilles et de queues est judicieusement agencé pour aveugler Souris, chatouiller le nez de Lièvre, écraser l’œil de Renard... avant l’explosion finale. D’autres versions existent déjà, souvent plus riches en vocabulaire, perdant alors en dynamisme : La Moufle chez Père Castor et chez Circonflexe, Les Animaux de l’hiver chez Gautier-Languereau.

    Brigitte, libraire

     

  • Sélection des Croqueurs Grande Section, CP et CE1

     Les souliers de Jacob.jpgLes souliers de Jacob

    Agnès de Lestrade, illustrations de Tom SCHAMP, Sarbacane, 14.90 €

    Jacob n’est pas un cordonnier comme les autres. Jacob a un don, celui de tirer ses clients d’un mauvais pas :

    « Pour les étourdis

     Il y a les souliers pour garder les pieds sur terre.

    Pour les timides, les chaussures qui ne reculent devant rien.

    Pour les poètes, celles qui prennent le mot au pied de la lettre et… »

    Débordé, Jacob ne prend pas le temps de souffler, et il n’a pas trouvé chaussure à son pied.

    Aussi, quand  Margot, un jolie rousse, lui demande des chaussures pour faire le premier pas, il perd tous ses moyens.

    Un album tendre et poétique, accompagné par les dessins très colorés  et joyeux de Tom Shamp.

    Annie libraire


     Arto et la fée des livres.jpgArto et la fée des livres

    Agnès de Lestrade, illustrations d'Olivier LATIK Milan Jeunesse, 12 €

    Tara est une relieuse de génie. Elle est capable de raccommoder les phrases, de réconcilier les mots, ou encore de recoudre les pensées. Un beau jour, elle voit arriver dans son atelier un petit garçon, qui va lui confier un travail des plus importants.

    Arto est triste : ces derniers temps, ses parents se disputent beaucoup. Mais le petit garçon a entendu parler d'une femme aux doigts de fée, capable d'accomplir des miracles. Il se rend alors jusqu'à son atelier et lui remet l'album de mariage de ses parents. Peut-être que si Tara parvient à réparer le livre, leur couple pourra lui aussi être sauvé ?

    C'est ainsi qu'Arto le petit garçon devient l'apprenti de Tara la relieuse, qui va lui transmettre tout son savoir. Une relation très forte se crée entre eux, presque une filiation. Aux travers de leurs deux voix, Agnès de Lestrade nous montre que les gens sont comme le papier des livres: tantôt souples tantôt rigides, parfois durs parfois mous ; mais surtout, que les liens qui les unissent les uns aux autres sont fragiles, et qu'il est nécessaire de souvent les renforcer pour qu'ils durent.

    Un texte fort et empreint de magie, très joliment accompagné par la douceur des illustrations d'Olivier Latyk.

    Pauline, libraire


    Monsieur cent têtes.jpg

    Monsieur cent têtes

    Ghislaine HERBERA, Memo, 20 €

    Encore une petite merveille qui nous vient de Memo. Monsieur, une simple silhouette, un peu ronde, très expressive, Monsieur cherche la tête qui lui permettra de conquérir son amoureuse. Pour cela il essaie ses masques, masques qui lui viennent du monde entier. Tristesse, rire, ennui, avec lui, nous explorons toutes les sensations, les sentiments possibles. Et, ce qui est extraordinaire, c’est que cette simple silhouette accompagne par ses attitudes, ses postures les divers sentiments et les fait ressentir d’une façon extraordinaire. A la fin de l’ouvrage, tous les masques sont représentés, avec leur provenance.

    Annie, libraire

     

    rouge gorge.jpgRouge-Gorge ou comment le feu est venu au monde

    Pierre DELYE, illustrations de Martine BOURRE, Didier Jeunesse, 11.90 €

    « Ca c’est passé au début du monde.

    Au commencement, il y avait des animaux.

    Des animaux qui étaient moches…

    Moches et surtout mal fichus !

    Sans plumes ni ailes, sans fourrure ni pelage

    sans crocs ni griffes, incapables de courir vite,

    de sauter haut, de bien nager ou de grimper

    aux arbres rapidement…. ils sont nuls ! »

    Vous avez, je pense deviné qui sont ces animaux nuls !..

    Heureusement, un petit oiseau qui les observe a pitié d’eux. Il va trouver le soleil et lui raconte le malheur des animaux moches et mal fichus. Alors le soleil a une idée…

    Et c’est depuis ce jour que les humains possèdent le feu et que cet oiseau s’appel Rouge-Gorge, car c’est lui le courageux.

    Un conte magnifiquement soutenu par les illustrations lumineuses de Martine Bourre qui a pour cet album à nouveau utilisé, avec tout le talent qu’on lui connaît, les collages sur des fonds couleur soleil.

    Annie, libraire

     

     Le chmat doudou.jpgLe schmat doudou

    Muriel BLOCH, illustrations de Joelle JOLIVET, Syros Jeunesse, 10.50 €

    Quand Joseph est né, son grand-père tailleur lui a offert une magnifique couverture cousue de ses mains. Joseph a grandi, sans jamais se séparer de sa couverture, qu’il appelait son schmat doudou et qu’il traînait partout. Mais la couverture dégoûtante, la mère de Joseph l’aurait bien jetée à la poubelle. Vite vite, traverser la rue, aller trouver son grand-père: «Boubele, ouvre-moi, c’est Joseph. Maman a jeté mon schmat doudou… Mais je l’aime trop beaucoup, tu peux pas le réparer?»

    Au fil des années, la couverture se transforme dans les mains du tailleur. Une veste, une cravate, un mouchoir, un bouton… Et pendant ce temps-là, Joseph grandit…

    Ce conte faisait partie des Contes de Chelm, recueil épuisé de la collection Paroles de conteurs. La renaissance de ces contes sous forme d’albums, à petit prix et toujours très bien illustrés je trouve (ici c’est Joëlle Jolivet, en noirs, jaunes et roses), est une très bonne idée. C’est une histoire juive qu’il est délectable de lire à haute voix. Muriel Bloch dit : «C’est l’enfance qui fout le camp pour de bon». Un conte qui parle du nécessaire abandon de «l’objet transitionnel» et de l’enfance.

    Madeline Roth, libraire


     Podlapin.jpgPodlapin

    Philippe JALBERT, illustrations de Cécile HUDRISIER, Thierry Magnier, 12 €

    Imaginez… C’est le matin, vous vous réveillez à peine quand un gland vous tombe sur la tête. La mauvaise humeur prend le dessus, la colère monte et vous envahit entièrement. Plus rien ne peut vous l’enlever. C’est exactement ce qui va se passer pour le lapin, héros de cette histoire. Pour décharger sa colère, il va s’en prendre à tous les animaux qui croiseront son chemin, de la taupe curieuse au crapaud contemplatif, de l’hippopotame bronzant au grand dragon fumant. Et puis c’est au tour du petit oiseau qui vient lui déclarer son amour. C’en est trop pour notre lapin grognon qui libère sur lui toute sa colère. La vengeance du pauvre oiseau n’en sera que plus forte…

     Cet album se passe complètement de texte, remplaçant les injures du lapin par des pictogrammes représentant tour à tour des chaussettes, des nuages, des extra-terrestres ou autres boots poilus… Le résultat est très réussi et rend parfaitement l’aspect teigneux du personnage central. La chute nous fait rire et l’humour acide plaira autant aux grands qu’aux petits.

    Florian Trohel, libraire

     

     faim de loup.jpgFaim de Loup

    Eric PINTUS, illustrations de Rémi SAILLARD Didier Jeunesse, 11.90 €

    Cette nouvelle histoire de loup commence par la faim ! En effet : «la faim c’est la faim, tu as faim !» Voici donc notre loup tiraillé, obnubilé, affamé. Comble du malheur, il tombe dans un trou à ours d’où il ne peut plus sortir. Il s’apitoie sur son sort quand surgit un lapin moqueur. Rapidement, ce lapin devient agaçant, voire horripilant et plutôt cruel. La chute de ce dernier et de l’histoire n’en sera que plus savoureuse, du moins pour le loup…

    Un conte vraiment réussi (comme très souvent chez Didier Jeunesse) qui nous change des histoires bien-pensantes.

    Coraline Donain, libraire


    Hector, l'homme extraordinnairement fort.jpgHector, l’homme extraordinairement fort

    Magali Le Huche, Didier Jeunesse, 12.90 €

    Dans le Cirque Extraordinaire, chacun a sa spécialité. Ricky est  EXTRAORDINAIREMENT petit ; Gontrand, EXTRAORDINAIREMENT marrant ; Léopoldine, EXTRAORDINAIREMENT divine, etc. Et puis il y a Hector, l'homme EXTRAORDINAIREMENT fort, capable de porter des machines à laver ou des éléphants à bout d'index. Une chose est sûre : Hector est un balèze. Oui, mais pas que...

    Sous ses allures d'homme d'acier, Hector cache deux secrets : un amour inconditionnel pour le tricot et... un amour tout aussi inconditionnel pour la belle Léopoldine ! Chaque soir dans sa caravane, qu'il a voulue loin du chapiteau pour plus de discrétion, Hector enchaîne les mailles et complète une collection déjà EXTRAORDINAIREMENT impressionnante. Son chef d'œuvre : un tutu à pompons qu'il confectionne pour l'élue de son cœur.

    Seulement voilà : être l'homme le plus fort du monde fait naître les plus basses convoitises. Ce ne sont pas Gédéon et Léonard, les deux dompteurs du Cirque Extraordinaire, qui pourront dire le contraire, eux qui cherchent à le faire tomber par tous les moyens. Les deux filous surprennent Hector en plein ouvrage et décident de le ridiculiser en organisant une exposition publique de tous ses tricots...

    Hector est humilié, les dompteurs ont gagné. Non, pas si vite ! C'est sans compter l'extraordinaire tempête qui emporte tout sur son passage, même les vêtements des forains. Qui va arranger la situation ? Hector, bien sûr !...

    Avec Hector, l'homme  EXTRAORDINAIREMENT fort, Magali Le Huche offre au lecteur un album plein d'humour et de tendresse, et l'invite sans en avoir l'air à regarder au-delà des apparences et à dépasser les a priori.

    Pauline, libraire

  • Sélection des Croqueurs CE2

     Le destin blanc de Miyuki.jpgLe destin blanc de Miyuki

    KOCHKA, illustrations de Judith GUEYFIER, Milan Jeunesse, 13.90

      L’écriture toute de tendresse et de poésie de Kochka pour un bel album qui nous conte l’histoire de Miyuki, dont le nom signifie « destin blanc » Au pays du soleil levant, deux royaumes aussi beaux, aussi prospères l’un que l’autre. Mais depuis des années, leurs deux empereurs se chicanent, rien de bien grave, jusqu’à ce que l’un d’eux, Takechi, fasse enlever Jin, la dernière né de Chikao. Celui-ci, fou de douleur, vieillit prématurément et, peu à peu, son pays perd ses couleurs.

    Pendant ce temps, Jin, devenue Aïko, grandit, embellit, sans souvenir de son enfance,et Takechi, sous le charme, l’épouse. De cette union naît Miyuki, aussi belle que sa mère. Miyuki, dont le sommeil est hanté par des rêves, des cauchemars, liés à l’enfance de sa mère. C’est elle qui permettra au vieil empereur, son grand-père, de mourir en paix, et à son royaume de retrouver, peu à peu, ses couleurs. Les illustrations de Judith Gueyfier accompagnent ce texte avec sensibilité et beauté. Et texte et illustrations font de ce livre « un grand album »

    Annie, libraire

     

    Sur un arbre perché.jpgSur un arbre perché

    Mickaël OLLIVIER, Thierry Magnier, 5 €

    « J’ai toujours aimé les arbres », c’est pour cette raison que Camille a décidé de tout mettre en œuvre pour sauver le vieux cèdre de la cour de récréation, que le maire a décidé de faire abattre.

    Camille, aidé de ses copains de CE2, entre en résistance, mais le combat s’essouffle, alors il décide de faire un grand coup.  Il ne peut se résoudre à laisser abattre l’arbre.

    Un petit roman sympathique comme tant d’autres dans cette collection.

    Annie, libraire

     

     Le tatoueur de ciel.jpgLe tatoueur de Ciel

    Hubert BEN KEMOUN, illustrations de David SALA Casterman, 13.95

    Dans un lointain royaume, Nabo Junior, jeune fils du grand sultan Naboka, enchaîne caprice sur caprice alors que son père est parti guerroyer au loin. Il abuse de son pouvoir et ordonne à ses serviteurs de dissiper les nuages et le vent ,créé à cet effet, détruira tout sur son passage ; puis il ordonne  de faire disparaître tous les oiseaux si bruyants, avant d’exiger qu’ils « tatouent » le ciel avec un immense arc-en-ciel de tissus colorés.

    Chacun de ses caprices démesurés est exaucé – au prix de grandes souffrances et d’un appauvrissement continu de la population du royaume. Mais qu’importe au jeune prince ivre de sa puissance : ce qui compte à ses yeux, c’est d’être le plus grand des souverains, plus grand même que son propre père le sultan !

    Revenu dans sa capitale sans crier gare, celui-ci, épris de justice, condamnera l’impudent à réparer lui-même les profonds désordres qu’il a provoqués. Peut-être comprendra-t-il alors ce qu’est le vrai sens du pouvoir…

    Une parabole subtile et émouvante d’Hubert Ben Kemoun sur le pouvoir et la responsabilité, magnifiquement mise en images par les illustrations lumineuses de David Sala

    Annie, libraire

     

     Le roi des sables.jpgLe roi des sables

    Thierry DEDIEU, Seuil Jeunesse, 13.50 €

     Thierry Dedieu reprend ses sculptures pour nous raconter une histoire de sagesse. Un roi, un château magnifique face à la mer. Une vue extraordinaire, un site paradisiaque. Mais un château à reconstruire après chaque équinoxe, car rien n'arrête la mer. Son ami le Roi de la Forêt lui propose l'hospitalité, mais rien ne peut remplacer le spectacle que lui offrent la mer et ses couchers de soleil. Les illustrations de Thierry Dedieu sont envoûtantes, son texte poétique. Une petite merveille. Cette fable sur les furies de la mer fait penser à la tempête Xynthia, et pose la question suivante : faut-il combattre les éléments ou les accepter et vivre avec ?

    Annie, libraire


    Shérérazade.jpg Shéhérazade

    Béatrice FONTANEL, illustrations d'Olivier BALEZ Sarbacane, 14.90 €

    Un album qui, sous couvert d’une histoire de princesse - par les personnages, les termes employés - nous conte la vie de Shéhérazade, adolescente dans une cité de banlieue d’aujourd’hui. Ce que le texte ne dit pas, les illustrations d’Olivier Balez le transposent d’une façon magistrale.

    Shéhérazade se nourrit d’histoires. La nuit, cachée sous les couvertures, elle lit à la lumière d’un réverbère ou d’une lampe de poche.

    Et grâce aux mots magiques "Il était une fois…", elle stoppe un tournoi de chevalerie ; par la magie des mots, elle arrive même a réconcilier les belligérants.

    Mais que deviendra Shéhérazade ?

    Avec humour, poésie et tendresse, un bel album sur la vie dans les cités et le pouvoir de la lecture.

    Annie, libraire


  • Voici la sélection des Dévoreurs de l'année 2011

    Voici la sélection des dévoreurs de l'année :

    Les discussions furent animées et, à mon grand regret, deux titres ne figurent pas sur la liste des 3e :


    +Je suis le chapeau d'Alex COUSSEAU, qu'une seule voix aura suffi à écarter. Et pourtant, quel livre génial !

    + Un automne à Kyoto de Karine REYSSET. Tout le monde était d'accord sur la qualité de l'écriture, sa poésie, et le plaisir que chacun a eut  à le lire. Mais - eh oui, il y a un mais - Margaux, l'héroïne de 16 ans, tombe amoureuse d'Eric, un jeune adulte et ils... font l'amour... une fois.
    Impossible - disent les enseignants - de donner un tel livre à des collégiens (de 3e) sans protestation des parents.

    Si je vous parle de ces deux livres, c'est pour éveiller votre curiosité, vous donner envie de les lire et de les ....faire lire..

    Annie


    je suis le chapeau.jpg

    Je suis le chapeau

    Un roman époustouflant qui nous emmène à la recherche du propriétaire d'un chapeau. Chapeau qui coiffait un ours, ours tué par le père de Oukiok et Wanda .Ce sont ces deux enfants Inuits qui partent sur les traces de l'homme à qui appartenait le mystérieux chapeau. Avec ces deux enfants, malicieux, un peu sorciers, en tout cas déterminés, nous parcourons d'immenses étendues de neiges, nous rencontrons de beaux  personnages et nous apprenons beaucoup sur le monde des Inuits et sur le tournage du premier documentaire muet : Nanouk, que l'on a envie de voir ou de revoir en refermant ce livre.

    Un beau roman, très bien écrit. De courts chapitres, qui nous entrainent dès les premières pages dans cette aventure prodigieuse aventure humaine.

     

     

    Un automne à Kyoto.jpgUn automne à Kyoto

    Pour en savoir plus, je vous invite à aller visiter le site de la librairie Comptines de Bordeaux. Voici le lien :

    http://librairiecomptines.hautetfort.com

     


  • Sélection des Dévoreurs 3e

     la douane volante petit.jpgLa douane volante

    François PLACE, Gallimard, 13.50 €

    François Place, illustrateur ? auteur ? Nous connaissions ses textes illustrés : Les derniers géants, La fille des batailles et L’atlas des géographes d’Orbae, et déjà nous savions qu’il était un écrivain. La douane volante, roman sans aucune illustration, nous le confirme.

    Un roman foisonnant, entre fantastique et roman d’initiation, difficile de le présenter tant il est riche. L’histoire commence en Bretagne, juste avant la première guerre mondiale. Gwen, 14 ans, quitte le bateau sur lequel il était mousse, il est dans un sale état. Le vieux Braz va le tirer d’affaire et lui enseigner un peu de son art de rebouteux. Mais le vieux Braz meurt, et le village ne tolère plus Gwen le tousseux, et…

    Tabassé, en piteux état, la charrette de l’Ankou l’emmène et le dépose dans un pays étrange d’où l’on ne s’échappe pas. Très vite il est pris en charge pas Jorn, personnage aux multiples facettes, dont nous découvrons, peu à peu la personnalité et l’emprise qu’il a sur Gwen. Jorn ne fait rien gratuitement, et Gwen l’apprendra à ses dépens.

    Ce pays, aux sables mouvants, ce pays surveillé par la douane volante qui empêche quiconque de le quitter, emprisonne Gwen qui, pourtant, voudrait retrouver sa Bretagne natale. Gwen le tousseux, Gwen le rebouteux, « aidé » de Daer, son pibil, va vivre des aventures qu’il serait trop long de vous décrire. Sachez seulement que lorsque vous commencerez ce roman, vous ne pourrez plus le lâcher.

    On sent que La douane volante est écrite par un illustrateur. Les descriptions ne nous lassent pas, on a l’impression de regarder un des dessins de François Place, qui nous dit avoir voulu franchir une porte, celle des tableaux de Van Goyen, et se mêler à ses personnages.

    Annie, libraire

     

     Petite feuille Nenetse.jpg Petite feuille nénètse

    Anne BOUIN, Ecole des loisirs, 10 €

    Un nouveau professeur de littérature arrive dans un pensionnat russe. Il recommande un livre envoyé par un ami de Sibérie à trois jeunes filles de la classe .Celles-ci découvrent ainsi la vie des Nénètse, nomades de Sibérie menacés par les compagnies pétrolières. Touchées par le récit ,intriguées par la feuille séchée trouvée entre les pages, elles mènent leur enquête, sur Internet notamment. La sous-directrice découvre leur lecture qu'elle déclare subversive, confisque le livre et menace de licencier le professeur. Les adolescentes vont découvrir la réalité des minorités menacées par les convoitises des compagnies pétrolières sans scrupules, la liberté de penser et de lire, l'importance de résister, la force de la solidarité.

    On a envie de savoir comment s'achève ce roman attachant qui permet, en outre, d'aller à la découverte de peuples et de territoires peu connus.

    Gabrielle SERON

     

    Le chemin de Sarasvati.jpg Le chemin de Sarasvati

    Claire UBAC, Ecole des loisirs, 11 €

    Isaï naît dans un monde où la naissance d'une fille est vécue comme une calamité. Elle vit avec sa mère chez la sœur de son père qui les maltraite. Le père est parti gagner de l'argent en ville. Les nouvelles se font rares. La tante, cruelle, soutient qu'il a abandonné sa famille et refait sa vie. Encouragée par l'amour de sa mère et de son grand-père, la jeune Isaï décide d’aller contre le destin misérable qu’on lui réserve. A la mort de sa mère, elle lui offre de dignes funérailles et part pour Bombay dans l’espoir de retrouver son père ; mais l’Inde se révèle bien hostile pour deux adolescents livrés à eux-mêmes. Isaï se fait passer pour un garçon pour faciliter sa fuite et conserver l'amitié de Murugan, sorte d’ange gardien auquel son destin semble lié. Pour réaliser ses rêves, Isaïe puise la force nécessaire dans la religion et les dons musicaux transmis par sa mère.

    Ce roman d’aventure est à la fois dépaysant et émouvant grâce aux personnages attachants et aux multiples péripéties qui jalonnent la quête d’Isaï. Le lecteur se sent transporté en Inde grâce à la multitude de détails donnés par Claire Ubac.

    Christelle Rose. BDP

     

     Peine maximale.jpg Peine maximale

    Anne VANTAL, Actes sud junior, 13.50 €

    Ce roman nous plonge d’une façon magistrale dans les coulisses d’un procès. Qu’a commis l’accusé ? Il a perdu tout espoir quand lui est parvenue la lettre de l’ANPE lui annonçant qu’il était en fin de droits. Il est le seul soutien de la famille, alors il devient « fou » et tente un cambriolage qui se solde par un échec. Mais dans l’appartement, il y a un bébé, et il part avec l’enfant, le confiant à sa sœur qui de ce fait est accusée de complicité. Ce qui est génial dans ce roman, c'est qu’Anne Vantal fait parler chaque intervenant du procès. On entend donc successivement les voix des jurés, du président, de l’accusé, des témoins, de ses deux sœurs, des victimes. Chaque voix est différente, propre à chaque intervenant. Certains nous émeuvent, d’autres nous agacent.

    Annie, libraire


     

     Metal mélodie.jpg Metal mélodie

    Maryvonne RIPPERT, Milan, 9.50 €

    Le roman commence par un prologue où Luce, l’héroïne, arrive à Grenade. Puis, l’auteur fait un retour en arrière : Luce rentre chez elle et trouve un mot lui annonçant le départ de sa mère en Australie pour raisons professionnelles. Sa mère s’est organisée pour les conditions matérielles de la vie de sa fille. A elle maintenant de se débrouiller.

    Luce est d’abord désemparée, puis commence par inviter sa bande de copains gothiques. Gloomy, une espèce de SDF,qui s’installe alors chez Luce et cette dernière tombe amoureuse d’un voisin. Il s’avère vite que cette histoire d’amour n’est pas satisfaisante. Beaucoup de temps se passe avant que Luce ne reçoive de nouvelles de sa mère. Elle se pose des questions, d’autant que leurs relations étaient très conflictuelles. Sa mère ne supportait pas la transformation de sa fille, les musiques qu’elles écoutaient. Luce était de plus en plus difficile. Luce, se sentant abandonnée, va se lancer à la poursuite de sa mère qui a quiitté l’Australie. Elle va suivre sa trace à Paris, et découvrir tout un pan du passé de sa mère. Puis son enquête va la mener à Grenade, quasiment sans un sou. Il va lui falloir travailler, trouver une chambre pour pouvoir continuer à rechercher sa mère. Elle a de plus en plus peur de l’avoir perdue, car elle a vu que dans sa jeunesse elle coupait tout lien dès que cela n’allait plus.

    Luce va la retrouver et enfin savoir la raison de son exil volontaire.

    C’est un roman initiatique qui devient de plus en plus passionnant au fur et à mesure de la lecture, qui est intrigant et qui montre bien les changements terribles que traversent les adolescents. Il nous emmène également dans la ville de Grenade où la rencontre avec les gitans et leur musique est très importante. De belles descriptions parsèment ce récit empreint de poésie. Un vrai coup de cœur.

    Anne-Marie, BDP

     

     

     Le mort du noyer.jpg Le Mort du noyer

    Claire MAZARD, Seuil, 11.50 €

    Une maison de retraite pour gens fortunés qui accepte les « toutous » de ses pensionnaires.

    Un meurtre, un homme découvert nu sous Dionysos, un noyer centenaire, classé monument historique. Un commissaire pas très en forme – sa compagne l’a quitté pour aller vivre au soleil – son adjointe, et un trio infernal : trois retraités et leurs chiens, Hercule, Colombo et Simenon. Une enquête difficile : Les différents suspects sont plutôt sympathiques, et tout se complique quand le directeur de la maison de retraite est lui-même assassiné.

    Un vrai polar, des personnages attachants, amusants, et une fin surprenante. Claire Mazard nous emmène sans problème dans ce polar très bien mené.

    Annie, libraire

     

     

     Mademoiselle Scaramouche.jpg Mademoiselle Scaramouche

    Jean-Michel PAYET, Editions des Grandes Personnes, 15 €

    Nous sommes au XVIIème siècle, Louis XIV est en train de faire construire Versailles. Zinia Rousselières, l’héroïne, assiste à la mort de son père, maître d’armes, lors d’un duel au début du roman. Sa vie va désormais basculer : alors qu’elle a tué, pour le venger, son adversaire, le fils du marquis de Villarmesseaux, au moment de mourir son père va lui livrer un étrange mot qu’elle ne connaît pas «  Scaramouche », et au moment de l’enterrement, elle découvre dans la tombe un curieux petit cercueil portant son propre nom. Il ne lui reste plus qu’à commencer de mystérieuses recherches pour découvrir sa véritable identité. Le puzzle va progressivement se reconstituer et la mènera auprès du roi jusqu’à Versailles. Elle aura d’abord découvert dans une gravure appartenant à son père représentant Scaramouche une lettre mentionnant un certain Philippe de Mandeterre ; elle va alors essayer d’aller le rencontrer et va tomber sur une troupe de comédiens – « La troupe du soleil de France » - qu’elle ne va plus quitter en se faisant appeler Scaramouche ; les découvertes et les péripéties ne vont plus cesser de s’enchaîner, elle rencontrera toujours sur sa route le fameux marquis de Villarmesseaux, à sa recherche, non pas parce qu’elle a tué son fils, mais parce qu’il croit qu’elle a en sa possession un document qui apporterait un étrange pouvoir. Elle va retrouver l’identité de son père, essayer de laver son honneur en tentant de rencontrer le roi et finira par décider « avec un grand cri de joie » l’identité qu’elle veut se choisir.

    Monique SAGET, enseignante 

     

    Ce livre ne fait pas partie de la sélection, c'est un conseil de lecture :

     

    missak.jpg Missak, l'enfant de l'affiche rouge

    Didier DAENINCKX, illustré par Laurent CORVAISIER, rue du monde, 17€

    Dans sa prison, derrière les barreaux, Missak se souvient : des jours heureux en Arménie, souvenirs accompagnés d’illustrations à la gouache, pleine de vie, de couleurs, de bonheur. Malheureusement, vite, le noir arrive, des illustrations fortes, quand Missak nous dit la mort de son père défendant l’Arménie, la fuite au Liban… le noir… les pensées d’un homme qui va mourir. Et toujours alternent de grandes illustrations en couleur pour les souvenirs heureux, son arrivée à Paris, alors terre d’accueil, son amour pour Mélinée, et le noir pour dire, le nazisme, la résistance, l’arrestation, la condamnation. Le livre se termine par une biographie de Missak illustré de photos et par la lettre très émouvante que Missak adresse à Mélinée avant de mourir. Un texte sobre, poignant, Didier Daeninckx sait parler aux enfants, les prendre au sérieux. Missak, l’enfant de l’affiche rouge est un grand livre comme l’était Il faut désobéir, des livres indispensables pour que l’on se souvienne.

    Annie, libraire

     

  • Sélection des Dévoreurs 4e

     le monde de lenny.jpgLe monde de Lenny

    Kate Banks,Thierry Magnier, 8.80 €

    Lenny est un jeune garçon de 9 ans. Intelligent, curieux, bricoleur, connaissant plein de choses, mais incapable de se plier à la discipline scolaire. Sa maman est une femme active, sans cesse en mouvement. Lenny ne connaît pas la douceur de ses mains car elle est « modèle mains » et porte en permanence des gants. Heureusement, il y a Muriel. Elle sait écouter Lenny, le comprendre, le conseiller, l’aider, avec tendresse, patience et compréhension. Et puis, il y a Van, que Lenny a rencontré sur l’aire de jeux et qui devient son ami. Ils se comprennent à demi-mot, construisent ensemble des « choses ». Mais Van est malade, il se bat avec beaucoup de courage contre une leucémie qui malheureusement lui sera fatale. Pour la première fois Lenny pleure et sa maman, pour le consoler, enlève enfin ses gants. Un roman joyeux et émouvant. Lenny et sa bonne humeur ne peuvent que séduire les jeunes lecteurs.

    Annie, Libraire


     Le mort du noyer.jpgLe Mort du noyer

    Claire MAZARD, Seuil, 11.50 €

    Une maison de retraite pour gens fortunés qui accepte les « toutous » de ses pensionnaires.

    Un meurtre, un homme découvert nu sous Dionysos, un noyer centenaire, classé monument historique. Un commissaire pas très en forme – sa compagne l’a quitté pour aller vivre au soleil – son adjointe, et un trio infernal : trois retraités et leurs chiens, Hercule, Colombo et Simenon. Une enquête difficile : Les différents suspects sont plutôt sympathiques, et tout se complique quand le directeur de la maison de retraite est lui-même assassiné.

    Un vrai polar, des personnages attachants, amusants, et une fin surprenante. Claire Mazard nous emmène sans problème dans ce polar très bien mené.

    Annie, libraire

     

     Ayouna et les ailes de la liberté.jpgAyouna et les ailes de la liberté

    Kochka, Grasset Jeunesse, 7.80 €

    Il y a longtemps, dans un lointain pays d'Orient, Ayouna, fille de Mosbah et de Fatima, vit paisiblement dans une petite maison en terre. A 16 ans, devenue une magnifique jeune fille, ses parents décident qu'elle doit épouser un riche et vieux marchand très puissant. Ainsi pensent-ils qu’elle sera traitée comme une reine et ne devra pas gagner sa vie à la sueur de son front. Très en colère, Ayouna n'a d'autre choix que d'accepter, mais jure qu'elle

    n'aimera jamais cet homme ; elle appartient à la Terre, au ciel, au soleil et aux étoiles et non pas à un homme qu'elle n'a pas choisi. La demeure somptueuse de Fatih Nazem sera désormais sa prison. Elle va y rencontrer et apprendre à connaître Madame Asmar, la sévère intendante, Lalla Aïcha, la cuisinière au grand cœur, et la petite Lulua, qui devient son seul lien avec le monde extérieur qui lui parle de son ami Karim, amoureux des animaux et de la forêt.

    En découvrant peu à peu les secrets de la vie de celui qui, sous un masque austère et autoritaire, souffre depuis l'enfance, Ayouna va finalement entrer dans le jeu de Fatih Nazem. Elle trouvera le courage et la patience de lui prouver qu'ils ne peuvent vivre ensemble sans s'aimer, et insensiblement, les murs de sa prison se fissureront et rendront à tous leur liberté.

    Quelle belle leçon d'humanité, de liberté et de courage ! Kochka nous livre ici un conte universel magnifiquement écrit, d'une très grande justesse, d'une grande profondeur, d'une poésie et d'une sensibilité sans pareil. A savourer doucement encore et encore !

    Bernadette GARNIER, Médiathèque de Vernon

     

     Petite feuille Nenetse.jpg Petite feuille nénètse

    Anne BOUIN, Ecole des loisirs, 10 €

    Un nouveau professeur de littérature arrive dans un pensionnat russe. Il recommande un livre envoyé par un ami de Sibérie à trois jeunes filles de la classe .Celles-ci découvrent ainsi la vie des Nénètes, nomades de Sibérie menacés par les compagnies pétrolières. Touchées par le récit ,intriguées par la feuille séchée trouvée entre les pages, elles mènent leur enquête, sur Internet notamment. La sous-directrice découvre leur lecture qu'elle déclare subversive, confisque le livre et menace de licencier le professeur. Les adolescentes vont découvrir la réalité des minorités menacées par les convoitises des compagnies pétrolières sans scrupules, la liberté de penser et de lire, l'importance de résister, la force de la solidarité.

    On a envie de savoir comment s'achève ce roman attachant qui permet, en outre, d'aller à la découverte de peuples et de territoires peu connus.

    Gabrielle SERON

     

     

     Le chemin de Sarasvati.jpgLe chemin de Sarasvati

    Claire UBAC, Ecole des loisirs, 11 €

    Isaï naît dans un monde où la naissance d'une fille est vécue comme une calamité. Elle vit avec sa mère chez la sœur de son père qui les maltraite. Le père est parti gagner de l'argent en ville. Les nouvelles se font rares. La tante, cruelle, soutient qu'il a abandonné sa famille et refait sa vie. Encouragée par l'amour de sa mère et de son grand-père, la jeune Isaï décide d’aller contre le destin misérable qu’on lui réserve. A la mort de sa mère, elle lui offre de dignes funérailles et part pour Bombay dans l’espoir de retrouver son père ; mais l’Inde se révèle bien hostile pour deux adolescents livrés à eux-mêmes. Isaï se fait passer pour un garçon pour faciliter sa fuite et conserver l'amitié de Murugan, sorte d’ange gardien auquel son destin semble lié. Pour réaliser ses rêves, Isaïe puise la force nécessaire dans la religion et les dons musicaux transmis par sa mère.

    Ce roman d’aventure est à la fois dépaysant et émouvant grâce aux personnages attachants et aux multiples péripéties qui jalonnent la quête d’Isaï. Le lecteur se sent transporté en Inde grâce à la multitude de détails donnés par Claire Ubac.

    Christelle Rose. BDP

     

     

     Mademoiselle Scaramouche.jpgMademoiselle Scaramouche

    Jean-Michel PAYET, Editions des Grandes Personnes, 15 €

    Nous sommes au XVIIème siècle, Louis XIV est en train de faire construire Versailles. Zinia Rousselières, l’héroïne, assiste à la mort de son père, maître d’armes, lors d’un duel au début du roman. Sa vie va désormais basculer : alors qu’elle a tué, pour le venger, son adversaire, le fils du marquis de Villarmesseaux, au moment de mourir son père va lui livrer un étrange mot qu’elle ne connaît pas «  Scaramouche », et au moment de l’enterrement, elle découvre dans la tombe un curieux petit cercueil portant son propre nom. Il ne lui reste plus qu’à commencer de mystérieuses recherches pour découvrir sa véritable identité. Le puzzle va progressivement se reconstituer et la mènera auprès du roi jusqu’à Versailles. Elle aura d’abord découvert dans une gravure appartenant à son père représentant Scaramouche une lettre mentionnant un certain Philippe de Mandeterre ; elle va alors essayer d’aller le rencontrer et va tomber sur une troupe de comédiens – « La troupe du soleil de France » - qu’elle ne va plus quitter en se faisant appeler Scaramouche ; les découvertes et les péripéties ne vont plus cesser de s’enchaîner, elle rencontrera toujours sur sa route le fameux marquis de Villarmesseaux, à sa recherche, non pas parce qu’elle a tué son fils, mais parce qu’il croit qu’elle a en sa possession un document qui apporterait un étrange pouvoir. Elle va retrouver l’identité de son père, essayer de laver son honneur en tentant de rencontrer le roi et finira par décider « avec un grand cri de joie » l’identité qu’elle veut se choisir.

    Monique SAGET, enseignante 


    Blog.jpg

    Blog

    Jean-Philippe BLONDEL, Actes Sud Junior, 10 €

    En colère ! Furieux ! Révolté ! Pas de mots pour exprimer sa hargne. Son père a accédé à son blog. Il l’a lu ! Quatre ans d’intimité dévoilée ! C’est décidé : il ne lui adressera plus la parole !

    Que faire pour réparer cette cassure ? Désemparé, le père trouve le seul geste permettant de renouer avec ce fils de quinze ans blessé dans sa confiance. Il lui donne les carnets où lui aussi autrefois a écrit ses espoirs, ses peines, ses doutes d’adolescent. Mais qui sont ces garçons, ces filles photographiés à côté de son père ? Pourquoi les carnets s’arrêtent-ils brusquement ? Quel secret le narrateur va-t-il découvrir ?

    Ecrit à la première personne dans un style alternant avec fluidité réflexions du héros et dialogues, le récit montre l’évolution du narrateur, l’élargissement progressif de son monde. A la fin du livre, le lecteur prendra congé d’un adolescent en marche vers sa vie d’homme, conscient de la fragilité de la vie et capable de faire preuve d’indulgence face aux faiblesses des autres. Un roman intimiste au plus près de la vie des adolescents d’aujourd’hui.

    France de Bourguignon – BDP

  • Sélection des Dévoreurs 5e

     Le mauvais oeil.jpgLe mauvais œil

    Sylvaine JAOUI, Casterman, 6.75 €

    Thomas, 13 ans, est un adolescent comme tant d’autres : deux très bons copains avec lesquels il « s’éclate » devant l’ordinateur, mais pas des lumières en classe : menacés de redoublement à la fin du 2eme trimestre. Des relations conflictuelles avec son père, éclats de voix, colère, un père qui ne mesure pas ses paroles, et Thomas qui souhaite qu’il disparaisse. Mais quand son vœu est presque exaucé, s’installe le remords, mais aussi le souvenir des bons moments passés avec son père avant la crise. Autour de Thomas et de sa mère, la solidarité s’installe, ses copains et leur famille sont très présents.

    L’accompagnement de son père dans sa rééducation les aidera à se retrouver et donnera à Thomas le courage de travailler pour passer en 4eme et ne pas décevoir son père.

    Annie, Libraire

     

     Poil au nez !.jpgPoil au nez !

    Cécile CHARTRE, Rouergue, 6.50 €

    Cécile Chartre nous avait déjà conquis avec son premier roman Joyeux Ornithorynque ! Cette fois elle renouvelle notre intérêt avec un récit sensible. Le titre est intrigant, Poil au Nez ! Un roman humoristique ?

    Angel vit seul avec sa mère, nous sommes le 31 décembre 2009. Son père est mort dix ans plus tôt en lui laissant une boîte. Il lui a indiqué qu’il ne pourrait l’ouvrir que ce jour à minuit. Angel s’y prépare avec une certaine anxiété et les souvenirs ressurgissent. C’est alors qu’une bande de copains arrive inopinément pour préparer un réveillon surprise.

    Ce roman traite de la disparition, de l’absence et de la reconstruction de soi. Chaque mot, chaque sensation est touchante et juste. Ce roman n’est cependant pas dénué d’humour et celui-ci arrive comme dans la vie, au moment où l’on s’y attend le moins.

    Et pourquoi Poil au Nez ? Emmanuel Carrère avait écrit La Moustache il y a quelques années ; vous découvrirez le lien, car il y en a un…

    Gonzague STEENKISTE, Libraire

     

     Dans les griffes du Klan.jpgDans les griffes du Klan

    Stéphane TAMAILLON, Seuil jeunesse, 8.50 €

    Un jour, Jessy, jeune noir américain de l’Alabama, où règne le Ku Klux Klan, croise la route de jazzmen et découvre une soif de liberté qu’il ne connaissait pas. A partir de ce jour, il n’’aura plus qu’une idée, braver les interdits dictés par les blancs, mais cela ne sera pas sans conséquences pour ceux qui l’entourent, car le Klan veille.

    Ce roman nous plonge dans l’horreur de la ségrégation, sa violence, son atrocité. Et même si il se termine par une note d’espoir, Jessy connaîtra l’arrivée d’un président noir à la tête des Etats-Unis, il ne cache pas ce que la haine a fait vivre aux Noirs d’Amérique du Sud.

    Annie, libraire

     

    Miettes de lettres.jpg  Miettes de lettres

    Anne THOLLIER, Seuil jeunesse, 8.50 €


    «Dans ce petit mouchoir, il y a une enveloppe cachetée. Tu ne l’ouvriras que quand tu seras grand, là-bas. »

    Mais quand sera-t-il assez grand ?

    Fengfeng et ses parents ont quitté leur pays pour s’installer à Paris dans le quartier chinois. Toutes les semaines, il écrit à sa grand-mère restée en Chine pour lui raconter son quotidien, mais il lui cache la vérité : il fait gris et sombre, il n’a pas d’amis, son père travaille dans un restaurant, mais il n’en est que l’homme à tout faire, sa mère coud toute la journée pour rembourser l’argent de leur voyage. Un jour il découvre, glissées dans un cahier, des menaces. Impossible de se confier à ses parents qui s’enferment dans les difficultés de leur quotidien…

    Seul Djamel, un élève de sa classe, semble l’écouter et vouloir l’aider à démasquer les coupables….

    Fengfeng va rencontrer l’amitié mais aussi la violence, il découvrira la condition des sans-papiers.

    À travers le portrait d’un adolescent parachuté dans une culture qu’il ne décode pas, Anne Thiollier nous invite à découvrir les us et coutumes de la communauté chinoise.

    Annie libraire

     

     Le Grand JosephLe grand Jospeph.jpg

    KOCHKA, Thierry Magnier, 8.50 €

    Le grand Joseph, c’est le grand-père de Kochka par la taille bien sûr, mais aussi par l’amour qu’il porte à sa petite fille.

    L’enfant de dix ans qu’elle était alors, d’une double culture française et libanaise, évoque sa révolte sourde pour sa condition et son statut de fille, dans un pays où les femmes n’ont pas les mêmes droits que les hommes.

    Elle grandit au fil des pages entre une grand-mère « Téta souris » au caractère autoritaire bien trempé qui se fait un devoir de lui transmettre ses talents culinaires et un grand-père doux qui égrène les perles d’un chapelet en récitant des poèmes… « parce que les choses s’apaisent au son de la poésie – dit-il. »

    Le récit est émaillé de la douceur de cette enfance perdue, que la guerre du Liban viendra brutalement anéantir.

    Elle ravive le souvenir d’une complicité où la tendresse transpire avec son grand Geddo Joseph, qui lui donnera le moyen, loin de lui, de grandir avec ses racines libanaises.

    Elle rejoindra la France et Paris avec ses parents, et n’aura alors que le désir de s’intégrer, de se fondre et de se perdre en reniant cette part d’orient qu’elle cherchera à dissimuler. Un évènement douloureux va lui permettre de la réveiller et enfin assumer cette identité refoulée, dont elle avait cru devoir se dépouiller.

    Le livre se termine par un magnifique texte du poète Khalil Gibran

    Dans une écriture subtile, empreinte de pudeur, Kochka nous parle de son enfance avec une fraîcheur tendre et poétique.

    Lorsqu’on referme le livre, il flotte encore un moment, un parfum de cumin en suspension….

    Patricia Matsakis, librairie Le Bateau Livre (Montauban)


     Les Indiens.jpgLes Indiens

    Franck PREVOST, illustrations Regis LEJONC, L'Edune, 12.50 €

    Un texte illustré qui aborde un sujet grave : un règlement de compte en pleine rue qui tourne mal. Le jeune narrateur a assisté à ce fait divers. Il a lui-même échappé aux coups de feu. Le jeune garçon raconte les sentiments confus qui l’habitent, son incompréhension face à la violence et l’injustice du monde. Comment surmonter de telles épreuves ? Il faut du temps pour cicatriser. Ce bref récit inspiré d’une histoire vraie émeut par les sentiments exprimés, les questions soulevées mais aussi les silences posés par les drames de l’existence. Ce livre pose la question : « Comment affronter la violence et la peur ? ».

    L’illustration fait partie intégrante de la narration. Ecriture et illustrations de formes diverses (dessins en pleine page, des vignettes de bande dessinée sans paroles ou avec bulles de texte) se relaient pour planter le décor de cette sombre histoire.

    Cet album est original par sa construction. Il sonne juste dans l’évocation de sujets universels tels que la tolérance, la violence, le deuil, la solidarité, la parole libératrice.

    Christelle Rose, BDP

     

     Ca s'est passé demain.jpgCa s’est passé demain

    Jacques ASKLOUND, Rageot, 8.50€

    Spécialiste en informatique, Maxime reçoit par mail d’étranges fichiers dont il ne parvient pas à identifier la provenance. Il découvre bientôt qu’ils reproduisent la une d’un journal et annoncent des événements qui se réalisent le lendemain !

    Quand un mail l’informe d’un crime, il se demande s’il doit y croire…. Et s’il peut modifier l’avenir ?

  • Sélection des Dévoreurs 6e

     Aggie change de vie.jpgAggie change de vie

    Malika FERDJOUKH, Ecole des loisirs, 8.50€

    Aggie vit dans la rue et est la reine de la débrouille. Avec son ami Orin et son chien Mister Bones, elle a mis au point un numéro pour détrousser les riches passants. Alors qu'ils tentent de voler un détective privé, Pemberton Rushworth, celui-ci ne se laisse pas faire et les poursuit. Il propose à Aggie un marché : celle-ci ressemblant, de par sa chevelure rousse, à Margaret, enlevée cinq ans plus tôt, il s'agit de la remplacer auprès de sa famille. Elle se retrouve dans un milieu très riche, sympathise avec sa cousine. Tout se passe bien jusqu'à ce que tout soit dévoilé. Aggie l'apprend par hasard en écoutant un entretien entre son riche oncle et un visiteur. Elle pense que tout est fini pour elle, elle fuit et retrouve sa rue et son ami. C'était compter sans son oncle qui avait deviné la vérité depuis longtemps mais qui souhaite qu'Aggie fasse partie de la famille.

    Aggie est la sœur de Minuit cinq, autre enfant des rues.

    Roman facile à lire de par ses dialogues, des rebondissements réduits à l'essentiel. Une lecture plaisante.

    Anne-Marie HALOCHE, BDP


     le rire de milo.jpgLe rire de Milo

    Eglal Errera, Actes Sud Junior, 6.50 €

    Irène, une fillette de 11 ans a décidé de tout nous raconter, et l’histoire qu’elle nous raconte commence par l’arrivée de Milo dans la famille. Milo, l’ami cultivé, exubérant, gai, drôle, « le rire de Milo ». Mais, Milo l’ami indispensable tombe malade et ne se remet pas. Pour le sauver, une seule solution : trouver Samir. Samir, laissé au pays. Pour sauver Milo, Irène et son père partent pour le Caire. Plaisir du voyage, de la découverte des lieux racontés par Milo et inquiétude : Où est passé Samir ? Heureusement le rire de Milo dénouera le problème.

    Milo retrouve son ami, son amour et Irène découvre que deux hommes peuvent vivre un grand amour. Non ce n’est pas un livre sur l’homosexualité, elle est juste suggérée, mais c’est un beau grand roman sur l’amour et l’amitié. Un roman gai et plein de vie.

    Annie, Libraire

     

     Aziz, escalier D, appartement 27.jpgAziz, escalier D, appartement 27

    Marion BATAILLE, Milan jeunesse, 5.70 €

    Dans un récit à la première personne, Aziz, un gamin de la cité, raconte avec beaucoup de simplicité, de lucidité et d’humour : ses difficultés à l’école, sa famille, son amitié avec Nordine et sa rencontre avec Jade qui va tout changer…

    Je m’appelle Aziz, j’ai 12 ans, j’habite à Paris, dans une cité du XXe. A l’école, je ne suis pas un crack, mais j’ai toujours kiffé les conteurs, les écrivains, ceux qui réfléchissent sur la vie. Et je fais comme eux : je raconte ce qui m’arrive dans de petits carnets. Mon immeuble, mes copains Nordine et René, les amours de ma sœur Samia. Et puis mon secret, la petite nouvelle Jade. Mais chut…

    Anne-Marie, BDP de l'Eure

     

    La petite Caillotte.jpg  La petite caillotte

    Claire CLEMENT, Bayard jeunesse, 10.90 €

    Line a perdu sa mère peu après la naissance de Titou, son petit frère. Elle a mis du temps à l’aimer ce petit frère, et maintenant elle est prête à tout pour le garder. Son père et son frère aîné, Tony n’arrive pas à aimer Titou, ils essaient d’oublier dans l’alcool. Line se sent seule. Heureusement, dans la montagne, son refuge, elle découvre un ours. Malgré le danger elle le nourrit. Il se laisse approcher. Aidé de Simon, qui va devenir son ami, elle fera tout pour le protéger des braconniers. Ce roman qui séduira les lecteurs, à cause, ou grâce à l’ours, est surtout un roman sur le deuil, la reconstruction, l’amour fraternel et l’amitié.

    Annie, Libraire

     

     la colère des macgregor.jpg La Colère des Mac Gregor

    Thomas LAVACHERY, Bayard Jeunesse, 11.90 €

    Nelson de Trieu vit paisiblement à Bruxelles, entouré de sa mère et de son père atteint d’une maladie rare : la sensitivité.

    Comme d’habitude il passe quelques jours de vacances, un peu à contre cœur, chez sa grand-mère. Mais cette fois-ci c’est différent en effet il découvre avec surprise dans le grenier un secret de famille bien étrange !

    Malheureusement la maison est vendue et les nombreux objets du grenier sont dispersés. Nelson n’a plus qu’un seul objectif : tous les récupérer. Il sera aidé en cela par Victoria, vieille dame très dynamique.

    Commence alors une recherche effrénée parsemée d’embûches, de personnages inquiétants et de belles rencontres.

    Le jeune garçon réussira-t-il à délivrer ses ancêtres de la malédiction qui pèse sur eux et à calmer définitivement la colère des MacGrégor ?

    Naïma OUARTI, enseignante

     

     le plus vieux de la classe.jpg Le Plus vieux de la classe

    Irène COHEN-JANCA, Rouergue, 6 €

    Cette rentrée des classes ne se passe pas du tout comme John l’espérait. Celui que tout le monde remarque, c’est le vieux, le grand, celui qui, au milieu de la cour, est le centre des moqueries. L’action se passe au Kenya. Zéfania, le grand, est un adulte, l’école vient d’être déclarée gratuite pour tout le monde, y compris les adultes. Et Zéfania veut apprendre à lire pour devenir policier et nourrir convenablement sa famille. Mais difficile d’aller en classe chaque jour quand on est un cultivateur et qu’on a charge de famille.

    À travers les yeux de John, le narrateur, le lecteur découvre peu à peu la personnalité et le quotidien de Zéfania et prend conscience des conditions difficiles de la vie dans le désert Kenyan. Un roman court qui s’adresse à des lecteurs plus jeunes que dans la collection DoAdo, une écriture simple, pour un roman fort, comme dans de nombreux romans de la collection DoAdo. Voilà peut-être la ligne éditoriale de cette nouvelle collection.

    Annie, libraire

     

     On dirait le Sud.jpg On dirait le sud

    Dominique BRISSON, Syros, 5.95 €

    Petite échappée bucolique pour une maman artiste, virée de sa place de vendeuse, et son fils qui ne cesse de se battre au collège. Direction : le Sud ! Ils y découvrent une autre vie, d’autres paysages et l’occasion de méditer. Un roman qui se lit très facilement.

    Delphine BLAISE, BDP