Cinq lectures, cinq avis, un coup de coeur pour le roman fantastique de Pierre Bordage Ceux qui sauront : voici les conseils de Louis !
Le maître des Chrecques, Walter Moers, Panama, 22 €
Quatrième de couverture : Sledwaya : un village peuplé de malades en tout genre, où personne ne rit et où chacun ne cesse de se plaindre, où le haut est en bas et où le laid est beau. Là vit le jeune Écho, mistigriffe de son état, espèce rare de chat à deux foies. Tenaillé par la faim, Écho va passer un terrible pacte avec la plus diabolique des créatures, le Maître des Chrecques, Succubius Eisspin : un mois durant, l'alchimiste engraissera l'animal, puis fera de son sacrifice l'ultime maillon d'un plan démoniaque. S'amorce alors une extraordinaire et initiatique cohabitation entre les deux larrons, ponctuée de cours de cuisine et autres leçons d'alchimie... Troisième roman de Walter Moers publié en France, Le Maître des Chrecques succède magistralement à La cité des Livres qui rêvent. Onirique et cauchemardesque, bouillonnant d'imagination, ce nouvel opus dépoussière une fois de plus avec talent le roman d'aventure et le récit fantastique.
Louis : Un livre que j'ai eu plaisir à lire, mais parfois trop fantastique à mon goût, avec deux héros totalement déjantés ! Pour les amateurs d'Heroic fantasy et très bons lecteurs.
Quand vous lirez ce livre, Sally Nicholls, Pocket Jeunesse, 15 €
Quatrième de couverture : Je m'appelle Sam. J'ai 11 ans. Je collectionne les histoires et les objets incroyables. J'ai une leucémie. Quand vous lirez ce livre, je ne serai peut-être plus là.
Louis : Certains passages sont vraiment durs, l'histoire est à la fois triste et réaliste.
Un bon livre malgré tout.
Les rêves du temps, Taranis et Parfénia, Christian de Montella, Flammarion, 13 €
Quatrième de couverture : «L'Arbre du Monde est la Vie, souterraine par ses racines, terrestre par son tronc et ses branches, céleste par sa cime qui plonge dans le ciel. Il est avant tout la Clé de l'Univers.» De rêve en rêve, les jumeaux Tim et Eloïs voyagent à travers le Temps. Leur mission : protéger l'Arbre du Monde des mains d'Orcus Morlock, leur adversaire, avant qu'il ne provoque la fin de l'humanité. VIème siècle av. J-C : premier rêve du temps L'Arbre du Monde est gardé par un jeune Celte, Taranis. Il aime Parfénia, la Phocéenne. La guerre couve entre leurs deux communautés rivales. Leur amour et leur vie sont en danger. Tim et Eloïs pourront-ils les sauver ? En deux jours et deux nuits, Taranis et Parfénia affrontent les dangers les plus graves et les ennemis les plus féroces jusque par-delà la mort...
Louis : Le livre que j'ai le moins aimé, beaucoup trop étrange. Il y a des moments où je ne comprenais plus rien. Mis à part ça, l'histoire, bien écrite, est une belle histoire d'amour, complexe. Il faut absolument une suite !
Ghostgirl, Tonya Hurley, Plon, 17,90 €
Quatrième de couverture : Vivante, Charlotte est une lycéenne timide, invisible, totalement à côté de la plaque... Morte, Charlotte est un fantôme doté de pouvoirs surnaturels ! Tenant sa revanche, elle fait tout pour que le garçon le plus canon du lycée tombe amoureux d'elle, quitte à employer des moyens peu orthodoxes qui feront tourner en bourrique tous ceux qui croiseront son chemin... Tonya Hurley est scénariste et metteur en scène à Hollywood. Une adaptation cinématographique de Ghostgirl est en préparation.
Louis : Encore un livre étrange, mais qui m'a beaucoup plu. Il y a cependant une lacune. La fille est morte, ok. Mais les parents alors ? On ne les voit pas du livre. Bizarre, non ? Recommandé aux personnes qui préfèrent les histoires d'amour ratées (enfin à moitié...).
Ceux qui sauront, Pierre Bordage, Ukronie, Flammarion, 15 €
Quatrième de couverture : « Jean et Clara devraient bientôt se séparer : elle regagnerait Versailles, il retournerait dans la clandestinité. - Pourquoi êtes-vous allé à l'école ? demanda-t-elle. - Je voulais apprendre. - Et qu'avez-vous appris ? - L'alphabet, l'écriture, l'arithmétique... comme tout écolier, je suppose. - Vous comptiez en faire quoi ? Il haussa les épaules. - Je ne sais pas au juste. Ceux qui gouvernent savent, alors je pensais que c'était bien de savoir. Que ça améliorerait ma vie. » Et si le passé avait été différent, quel serait notre présent ? Un monde scindé en deux. Les riches détenant le savoir, les pauvres condamnés à l'ignorance. Il y a ceux qui acceptent, s'oublient dans le silence. Mais il y a ceux qui se battent pour qu'une société plus juste émerge enfin.
Louis : C'est mon livre préféré parce qu'il est comment dire... fantastique et réaliste à la fois. Ca reflète bien le pays où il y a une caste riche (10%) et une pauvre (90%), un développement quasi-absent, une monarchie fasciste...Tout ça parce que personne n'a levé le petit doigt pour réagir quand il était encore temps. Ce serait la France aujourd'hui. Enfin heureusement que ça ne s'est pas passé comme ça... Pour lecteurs confirmés.
Dès qu'il rentre du collège, Paul part dans la nature ardéchoise, seule capable de lui faire oublier les heures d'ennui et d'humiliation. Peque, Pequenaud, il ne lui était pas venu à l'idée que le métier de son père puisse être objet de mépris. Heureusement, il va peu à peu sortir de sa solitude grâce à Aïssata, la jolie guinéene avec qui il se lie d'amitié.
Agathe vit à Lyon depuis deux mois, elle est inscrite en fac d'histoire et est amoureuse de Gilan. Elle, la franco-chinoise, se lie d'amitié avec Lucia Paz, l'équatorienne. Un soir, qui pourrait être une soirée de baby-sitting sans histoire - le bébé dort, le loft est luxueux - elle découvre dans la chambre de l'enfant la photo des parents. Agathe plonge dans l'horreur : le père, c'est lui, le taré qui l'avait prise en chasse avec sa Scénic. Et l'horreur continue quand au matin la police la réveille. L'homme a été retrouvé mort dans la cour de son immeuble. Les soupçons se portent sur Agathe, son entourage, Gilan et ses amis dealers. Agathe va devoir faire la preuve de son innocence et peut-être de celle de Gilan. Mais pourquoi maintenant qu'elle a la police sur le dos ne lui répond-il pas ? C'est là que l'amitié de Lucia Paz lui est précieuse.
Toujours je recommandais La petite marionnette, je savais que cet album était presque épuisé, mais j'avais besoin d'être sûre de ne pas en manquer. J'ai besoin de ce livre dans ma librairie parce que, toujours, quand je le présente je suis émue en le feuilletant. Grâce au talent d'une grande illustratrice, sur une page blanche, avec, juste, quelques traits de fusain, nous vivons avec ce petit garçon, ses émotions en regardant un spectacle de marionnette. Avec lui nous sommes fascinés, attendris, avec lui nous avons peur, nous fuyons... Il faut un grand talent pour, avec si peu de moyens, faire un si beau livre. Talent que nous retrouvons dans Nabil et dans Le violoniste, et bien sûr dans Ernest et Célestine, puisque Gabrielle Vincent est aussi la créatrice de ces deux personnages qui ont ému et marqué tant d'enfants. Et, miracle, ce livre est réédité, je vais pouvoir continuer à le présenter sans peur d'en manquer.
C'est l'histoire d'une petite louve adorable, Camille, douée en tout. En classe, elle est première, capable d'avoir 30 sur 20, à chat perché, elle gagne tout le temps. Ses parents sont très fiers et ses professeurs pensent qu'elle ira loin. Mais, un jour, son professeur de chasse donne un devoir qui va bouleverser sa vie : « Je fais le portrait de mon grand-père ». Or Camille n'a pas de grand-père, son père n'a pas connu le sien et celui de sa mère, on n'en parle pas. Alors, elle questionne, et comme on élude ses questions, le soir du grand rassemblement de la pleine lune auquel assistent ses parents, elle fouille dans leurs affaires et découvre de vieux journaux. On y parle de son grand-père, « l'assassin, le meurtrier de sang froid » du petit chaperon rouge. Choquée, elle se met à courir dans la forêt où elle fait d'étranges rencontres.

