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dernières lectures - Page 13

  • Aerkaos 1 - Les Frères de la ville morte

    5104c87ee9b804845e897176e5893f98.jpgde Jean-Michel PAYET - éditions du Panama - 16 €

    Ferdinand vient de perdre son vieil oncle, relieur de son métier. Il trouve un vieux livre qui l’intrigue, il commence à le lire, et chose étrange, l’histoire s’écrit au fur et à mesure de sa lecture. C’est ainsi qu’il découvre l’histoire d’Oonaa, une jeune vestale qui vit dans la citadelle de Maahsandor, où, jour après jour elle apprend la Parole, texte fondateur de l’ordre Sunique, tout autre livre étant interdit. Mais un jour, voulant récupérer une écharpe, elle quitte la citadelle, et, malgré elle assiste à la réunion d’un groupe remettant en question les fondements de cette société autoritaire .La preuve de l’imposture du dirigeant se trouverait dans un livre que, bien malgré elle Oonaa se voit confier. Elle choisit de le cacher et se trouve ainsi emportée dans une aventure mettant en péril sa vie. Cette histoire c’est celle que découvre Ferdinand, et si lui aussi se trouvait emporté dans cette aventure…
    Un récit captivant qui se lit avec plaisir, le lecteur s’attache vraiment aux personnages. Le tome deux se passe davantage dans notre monde mais est aussi passionnant que celui-ci.

  • Le Nez

    f8eedb02d4809909fff246fef48ded5d.jpgd'Olivier DOUZOU - éditions MEMO -  15 €

     

    A vue de nez, cette histoire pourrait vous sembler banale : un jour, on se réveille, on est enrhumé, et on parle du nez !
    Mais pour Olivier Douzou, grand oulipien des temps modernes, en faire une aventure des plus rocambolesque est un jeu d’enfants !
    Puisqu’enrhumé ce nez ne souhaite qu’une chose, pouvoir respirer à nouveau normalement, et pour ce faire, il lui faut trouver un grand mouchoir ! Dans cette quête, il va rencontrer un mouton, un dez de clown, une trombe d’éléphant, un groin, un mec, une druffe de chien, et même le dez en mois de Binoghio, tous aussi mouchés que lui. Enfin lorsque se pointe le poivrier, ce dernier les fera tous éternuer, et tout le monde s’en retournera soulagés, débouchés, enchantés (sauf notre principal intéressé, qui était complètement mouché…). Comme le dit si bien l’auteur (qui signe aussi les illustrations), l’hisdoire aurait bu s’arrêter là… Mais c’est qu’elle est bien longue, la route qui mène au grand mouchoir, et nombreuses sont les péripéties qui la constitue !
    Et c’est tant mieux pour nous, car qu’est-ce qu’on rigole avec ce nez ! Ce livre est un vrai plaisir à mettre en voix ; lisez-le tout haut et appliquez-vous à ne pas vous embourber dans cette ronde de mots enrhubés !! Quel style, quel pif oserais-je dire ! Mieux que ça, c’est un pic, c’est un cap de délire littéraire. Aussi un bel hommage au grand Gogol. Chapeau !

  • Naufragée

    5fa13419e88ffb2798a20301241c82b7.jpgde Sylvain ESTIBAL, photos de Yannick VIGOUROUX - éditions Thierry Magnier - 13 €

    Une plage, des clandestins y ont fait naufrage. Surprise des autorités, parmi les naufragés, une femme blanche. Au fil du récit elle se remémore comment elle est arrivée là. Un jour, sur l’île où elle vit, il y eut un naufrage et elle a recueilli quelques jours un clandestin. Il est reparti et elle a souhaité refaire son itinéraire, voir où il vivait, comment il vivait, pourquoi il a quitté son pays, et comme lui s’embarquer avec d’autres clandestins.
    Avec elle nous suivons le destin d’un de ces clandestins, nous essayons de comprendre.

  • L'Heure du bisou

    0cb061dea45210c5008ec154f0931263.jpgd'Antoine GUILLOPPE - éditions Gautier-languereau – 11 €

    Antoine Guilloppé nous étonne et nous séduit souvent par sa façon de traiter le noir et blanc dans ses albums, on se souviendra de  Loup noir, et plus récemment de  Un jour, deux ours. Ici, des couleurs, de grands aplats de couleurs, pour nous faire découvrir toutes sortes de bisous insolites : une grenouille et un cygne, une girafe et un léopard, un renard et une chauve-souris, un loup et un écureuil… et le plus beau de tous : « celui du jour où je suis né » avec un koala et un papillon. Un album tout de tendresse à partager avec les plus jeunes. De superbes illustrations où tout, dans l’attitude des animaux laisse transparaître la tendresse.

  • Les Chants de la lune noire 1

    ab0bc8aff2c11b37dc7e583c322a0f18.jpgd'Yves BULTEAU - éditions Seuil jeunesse - 10 €

    « Ecoutez Rêb, et vous saurez l’histoire des temps perdus. Ecoutez-moi, Maho et Loa… » Le vieux sage de Neandertal, chaque soir dit les Chants de la Lune noire, il dit l’histoire de l’Enfant, qui pour la première fois part seul à la chasse, pour  gagner son nom d’homme. C’était il y a deux cent mille années, au temps de la préhistoire.  Fleur Ciel, elle aussi est seule, son clan a été exterminé par les loups. Les deux enfants se rencontrent, et ensemble,  ils vont tuer un Longue dent hurleur. Ensemble ils rentrent au camp, l’Enfant devenu Feu Hurleur sera fêté  mais Fleur Ciel difficilement acceptée, pourtant Feu Hurleur partage avec elle le serment des chasseurs. Mais jamais une femme n’a combattu une bête terrible, jamais un homme et une femme n’ont partagé le serment.
    L’hiver est là, long et rigoureux, le gibier manque, la famine s’installe, Fleur Ciel est rejetée par le clan, mais Feu Hurleur continue de la protéger.
    Ce roman nous plonge dans l’atmosphère de l’ère primitive. Nous voyons vivre ces hommes dont la vie dépend de la nature, mais les problématiques, intégration, amour, solidarité sont de tout temps.
    Yves Bulteau a su donner à son récit une grande poésie, par son écriture il rend compte des pensées de ces hommes, on suit avec émotion leur difficulté à se nourrir, à survivre dans cette nature hostile.

  • Rendez-vous sous les cerisiers

    5a29e9002a873e03640790461c520575.jpgde Cendrine Guenin illustrations de Nathalie Novi - Le baron perché - 14.50 €

    Septembre 1914, Henri est mobilisé, au village Marguerite l’attend. Elle lui écrit, des lettres tendres, décrivant sa vie, ses espoirs, des anecdotes sur ce qui se passe au village, mais surtout elle lui dit son amour, l’attente de son retour. Les lettres d’Henri sont moins fréquentes, elles parlent de la guerre, de son amour, mais peu à peu, l’horreur de la guerre transforme Henri qui délie Marguerite de sa promesse. Elle se révolte, continue à écrire des lettres qui restent sans réponse. Ce sont ces lettres, que Marguerite, devenue vieille, fait lire à sa petite fille, ces lettres qui l’ont habitées toute sa vie. Un album qui dit avec une certaine poésie ce que vivaient, ce que ressentaient les jeunes gens pendant la grande guerre. Les illustrations de Nathalie Novi sont somptueuses, elles accompagnent chaque lettre en restituant merveilleusement leur ambiance.

     

  • Des larmes aux rires - les émotions et les sentiments dans l'art

    f6e49c74fd5ff39a8d5db95141340bf8.jpgde Claire d’HARCOURT - éditions du Seuil/Le Funambule - 25 €

    Des larmes aux rires est aussi réussit que  Du coq à l’âne auquel nous avions décerné le prix Sorcières. De superbes illustrations qui nous font découvrir comment les artistes du monde entier ont traduit les sentiments humains. Une centaine d’œuvres d’art, face à face se rencontrent. Visages poignants, drôles, émouvants. Quatre chapitres : De la solitude à l’amour, du songe à l’effroi, de l’orgueil au pardon, de la fureur au bonheur pour explorer nos états d’âme, nos émotions. Les illustrations sont simplement légendées, mais à la fin de chaque chapitre les œuvres sont commentées. Un livre d’art pour tous, de l’enfant jeune qui simplement le feuillettera fasciné par les images au plus grand qui lui aussi feuillettera pour le plaisir mais pourra aussi approfondir sa connaissance de l’art en lisant les commentaires.

  • Ta photo dans le journal

    11ac448f5bfb40f269b03a4fd8a15e5e.jpgde Marie BRANTOME - éditions du Seuil - 12 €

    Pour ses vacances, Laure doit passer deux mois chez un vieux couple et leur fille Francia, une « simple » comme le dit la mère de Laure. Ce n’est vraiment pas les vacances dont rêvait Francia, mais ses parents ne peuvent lui offrir mieux. Dès son arrivée Laure est choquée par la façon dont madame Pinsart s’adresse à Francia, humiliée, rabrouée, bonne pour toutes les corvées de la maison. Heureusement il y a Pierrot, un « gosse » de l’assistance qu’ils accueillent pour l’été. Très vite une complicité s’installe entre Pierrot et Laure, il lui fait découvrir les secrets de son « royaume » : la forêt, les chèvres, la ferme, et elle l’aidera à apprendre à lire et à écrire, afin qu’il puisse réaliser son rêve. Mais cette complicité rend Francia de plus en plus agressive, elle ne supporte pas ces deux intrus dans sa petite vie. Brimée par sa mère, elle reporte sa hargne sur les deux enfants. Hargne proche de la folie.

    Un roman sensible, l’atmosphère pesante de la famille est très présente et pourtant les relations de Laure et Pierrot donnent un ton léger et optimiste au roman.

  • Isayama

    dcc7726a3f35550b1ee06cc68f2e47cd.jpgde Pierre BOTTERO, illustrations Jean-Louis THOUARD - éditions Milan jeunesse - 12.90 €

    Isayama, la titanesque, Isayama, le rêve de géants en quête d’étoiles,  l’un la contemple, d’autres tentent de la gravir.
    Depuis qu’il est né, Kwaï a vu, dans son coin de Mongolie, les caravanes se succéder tous les quatre ans, à l’assaut de la montagne imprenable. Nul n’a jamais atteint son sommet.
    Certains avaient la force mais pas le respect et ceux-là passent sans un regard vers le spectateur, dans le faste de leur caravane immobilisés, plan rapproché et  contre plongée disent tout de leur superbe.
    D’autres possédaient la force, le respect mais pas le doute ; si ceux-là ne nous regardent pas c’est parce que, ténébreux, ils avancent tête baissée et leurs corps envahissent le cadre.
    Le dernier enfin portait en lui la force, le respect, le doute. Celui-là, si sa tête à son retour se baisse, c’est pour dissimuler une larme, il lui manquait un grain de folie pour réussir.
    Dans la steppe démesurée et sous le regard serein de son arrière-grand-mère luna, Kwaï dit « Moucheron » reste, les observe, apprend et, entre deux, mange des galettes de riz.
    Immobile au bas de la montagne, au fil des ans –et passe le regard de luna, et cessent les galettes- il apprend à devenir un homme capable de gravir Isayama. Là-haut, tout là-haut –l’horizontale steppe cède la place à la verticale montagne- après les rocs acérés, l’attend le dernier clin d’œil de luna…

    Isayama, un récit initiatique, un conte de sagesse ? Une virevolte de dessins à l’encre qui se joue des plans et cadrages ? Tout cela à  la fois et surtout un album qui dit le désir de dépasser ses limites parce qu’à la semelle un grain de folie est accroché.

     

    Béatrice ADDED, les îles Indigo

  • Le Marin d'eau douce

    ac32d21fab9d5395845eb03c278c6b7f.jpgde Joël JOUANNEAU - éditions Actes sud-papiers - 9.50 €

    Pré-en-Pail. Un tout petit petit village « d’un peu plus moins de cent habitants ».
    Dans le château-chaumière, règne l’Enfant roi. Suffit qu’il claque les doigts, l’Enfant, et il obtient tout ce qu’il désire de ses domestiques (deux clébards et un âne).
    Mais ce jour-là, l’Enfant s’ennuie… Plus rien ne l’amuse. Alors il va lever le camp, c’est décidé, quitter Pré-en-Pail. D’une vieille horloge penchée sur le côté, l’en fera son canoe, l’Enfant. Le balancier sera sa rame et lui Corsaire sur les flots ! Et pas question de s’encombrer d’un équipage. L’Enfant, il part tout seul, c’est SON aventure. D’autant plus que juste là, derrière le carillon du canoe (entre temps baptisé le Pourquoi pas), l’Enfant va découvrir la cachette de sa presque sœur, une « mal née de la mauvaise heure ». Et ça, ça va tellement le secouer, l’Enfant, que le Pourquoi pas va chavirer et l’envoyer à la mer, pour ensuite être fait prisonnier de deux pirates ivrognes : Hic et Blup. A ses côtés il rencontrera l’Ardoizoo (un presqu’indien à tête d’aigle, un sans-papiers). Ensemble, ils vont tenter de s’échapper.

    Cette nouvelle pièce de théâtre de Jouanneau est une belle ode à l’enfance. Un texte qui fait penser à Peter Pan, par endroits, pour la candeur, la naïveté… Mais aussi un texte fort, et une langue riche qui joue avec les mots, les mots d’enfants, et ceux qui font grandir.