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dernières lectures - Page 2

  • Envolez vous

     

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    Envole-moi - Annelise Heurtier - Casterman - 12,90€ 

     

    C'est une histoire d'amour...Oui, mais racontée par le garçon. Je pense que c'est la première fois qu'un roman aborde avec autant de justesse, de lucidité, l'amour entre les handicapés et les « normaux » Swann a besoin d'argent pour s'acheter la Gibson de ses rêves, aussi tient-il un stand sur un vide-grenier. Joanna a un stand juste en face  . C'est le coup de foudre, il passe la journée à l'observer, mais, lorsque Joanna s'avance vers lui, c 'est la claque. Elle est en fauteuil roulant ;

    « Est-ce que moi, je pouvais sortir avec une fille en fauteuil roulant ? 

    J’imaginais la réaction de mes potes, je pensais à ma réputation au lycée»

    Une interrogation que peu à peu Swann va oublier. Sa relation avec Joanna est différente de toutes celles qu'il a connu jusqu'à présent. Ils sont vraiment amoureux. Finalement, c'est le regard des autres sur Joanna qui le blesse, le révolte, et surtout la bêtise des adultes.

    Une soirée, tout se passe bien, jusqu'à ce que Mireille, la tante , soupire :

    "-Quel dommage, quand même....

    -Quel dommage, quoi ?

    -Eh bien, qu'elle soit en fauteuil roulant. Elle pourrait être si jolie."

    Mais Swann est vraiment amoureux, il veut que Johanna soit heureuse et que malgré son fauteuil elle puisse réaliser son rêve d'avant l'accident : Danser. Il va tout faire pour que ce rêve se réalise

    Annie

    Et bien sûr vous trouverez Envole-moi à la librairie

    ou vous pouvez le commander sur le site

    www.loiseaulire.fr

     

  • Barracuda for ever

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    Barracuda for ever - Pascal Ruter

    Didier jeunesse - 17,00€

     

    Un roman que j'ai dévoré, j'ai ri, j'ai pleuré, j'ai passé une nuit blanche et dont voici l'histoire. Napoléon, 85 ans, ancien boxeur, ancien taximan, a décidé de se renouveler. Pour cela il divorce de sa tendre Joséphine qui retourne vivre dans le sud loin de lui. Puis il entraîne Léonard, son petit fils dans de rocambolesques aventures. Avec son empereur, hé oui, pas question de l'appeler grand-père, Léonard va rafraîchir la maison (mettre tout sans dessus-dessous,) adopter un chien, tenter d'enlever l'animateur du jeu des 1000€. Et puis, il y a les parties de bowling,Napoléon y est imbattable et gare à ceux qui se moquent, l'ancien boxeur est encore capable d'envoyer quelques jeunes au tapis.

    Ainsi Léonard partage sa vie entre son grand-père, son père,Samuel, surnommé « couilles molles » par Napoléon , Eléa, sa mère et son carnet à dessin,  croquant  ceux qu'elle aime. Mais il y a aussi Alexandre Rawcziik , son énigmatique ami , sa réserve, son écoute, ses silences et son incroyable casquette. Mais, peu à peu, Léonard prend conscience de la perte d'autonomie de son grand-père, , bientôt les rôles s'inversent, c'est Léonard qui mène le combat ;

    Barracuda est à la fois un roman sur la complicité entre un grand-père et son petit fils, mais aussi sur le refus de vieillir, repousser la dégénérescence, ne pas ternir notre image aux yeux de ceux qu'on aime.

    Et bien sûr vous trouverez Barracuda for ever à la librairie

    ou vous pouvez le commander sur le site

    www.loiseaulire.fr

     

     

  • Noël....quelques suggestions pour les plus grands

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    Bonnes nouvelles du monde - Alain Serres - illustrations Nathalie Novi 

    Rue du monde - 20,20€

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    La grande forêt, Le pays des chintiens - collection Pastel

    École des loisirs - 18,00€

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    Le bois dormait - Rebecca Dautremer - Sarbacane - 18,00€

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    Le royaume de minuit - Max Ducos - Sarbacane - 16,50€

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    Le fantôme du cirque d'hiver - Fred Bernard 

    illustrations François Roca - Albin Michel jeunesse - 19,00€

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    La jeune fille au visage de pierre - Praline Gay-Para -

    illustrations Nathalie Choux - Actes sud jeunesse - 16,90€

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    Envie de passer pour un âne?

    Changez de peau le temps d'un soir...

    Réclamez des contes ! -Delphine Jacquot - Les fourmis rouges - 18,50€

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     Wondercat un chat bleu très très spécial - Audren 

    Albin Michel Jeunesse - 8.90€

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    Un aigle dans la neige - Michael Morpurgo - Gallimard Jeunesse -13,50€

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    Le jardin des Epitaphes - celui qui est resté debout - Taï-Marc Le Thanh 

    Didier Jeunesse - 17,00€

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    Le garçon - Marcus Malte -Zulma - 23,50€

    Et, bien sûr tous ces livres ( et beaucou d'autres ) sont à la librairie

    Vous pouvez écouter Gwen en présenter certains:

    ici

    podcast-loiseau-delire-les-fetes-.mp3

     

  • noel

     Quelques livres de Noël

    (sans père Noël, ou presque)

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    D'une rive à l'autre - texte de Cécile Roumiguière - illustrations Natali Fortier

    Editions A pas de loup - 16,00€

    Les Geniès et les Dourdou vivent de chaque côté de la rivière,  fâchés depuis des années, ils ne s'adressent pas la parole. Les enfants, Elise et Pierre savent où se retrouver, quand le temps le permet ils ne s'en privent pas. On est en 43, Elise raconte à Pierre qu'une femme s'est installée chez eux,qu'elle se nomme Sarah, mais qu' on doit l'appeler Marie, et dire que c'est une cousine. Marie devient la confidente et l'amie d'Elise .L'hiver s'installe, les enfants se voient moins, le ventre de Marie s'arrondit. Le 24 décembre arrive, Pierre et Elise, comme tous les enfants pensent à leurs cadeaux, ils sont heureux, ils pourront s'entrevoir à la messe de minuit, mais : " il fallait bien que cela arrive. On va manquer la messe, tu verras ! " Hé oui, le bébé de Marie veut naître en cette nuit de noël.

    C'est la mère Dourdou, l'accoucheuse du village qui aidera à la naissance. C'est ainsi que les deux familles manqueront la messe de minuit, mais oublieront leur querelle.

    « Pour votre « cousine » on ne dira rien vous savez. Des cousines comme ça, tout le monde devrait en prendre soin par les temps qui courent »

    Les illustrations de Natali Fortier accompagnent avec douceur ce texte. - Annie - 

    Merci aux éditions A pas de loup d'avoir réédité cet album paru sous le tire Entre deux rives, Noël 43

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    Le Noël de Maître Belloni - texte de Hubert Ben Kemoun - illustrations - Olivier Desvaux

    Editions l'élan vert - 13,90€

     Un texte d'Hubert Ben Kemoun paru en 1996 que nous retrouvons avec bonheur, il était illustré par Isabelle Chatellard. Cette fois c'est Olivier Desvaux qui donne vie aux marionnettes. C'est la veille de noël, le vieux marionnettiste est couché grelottant de fièvre, il fait froid, dehors tout est blanc de neige, dans l’âtre le feu s'est éteint et il n'y a plus de bois pour le rallumer. Les marionnettes se lamentent, sans maitre Belloni elles mourront. La belle au bois dormant est la première à réagir : « A celui qui m'a donné la vie , et sait si bien me faire danser, je donne mon bras droit ! » Et chacun offre au feu un morceau de lui même. « Ce fut un feu magnifique » A son réveil, guérit, maître Belloni, comprend ce qui s'est passé. « Toute la nuit, il tailla, ponça, colla et emboîta...des jambes, de mains, des pieds, des joues.... » Grâce au nez de Pinocchio et à la magicienne Uzi tout se termine par un festin, et  « On dit que, c'est en souvenir de cette nuit étrange et belle qu'on mange une bûche à Noël, et que parfois elle a le goût si agréable, si délicat de la châtaigne. » Les illustrations d'Olivier Desvaux accompagnent merveilleusement le texte. On y sent le froid de l'hiver, la nuit sombre et froide, et puis, soudain le rougeoiement du feu. Des peintures à l'huile qui donnent vie au texte.

    Annie

     

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    Les Palsou. Un conte de Noël d'André Bouchard

    Editions Seuil jeunesse -13,50€

    Toujours nous apprécions les albums d'André Bouchard et celui-ci, peut-être plus que les autres.

    C'est l'histoire de la famille Palsou, leur vie, leur quotidien racontée par les enfants. Un texte simple, vivant, gai, la vie de tous les jours. Les illustrations montrent des enfants plein de vie, souriants, vêtements de couleurs vives mais, sur les mêmes grandes pages, à la plume, sans couleurs, ont voit ce que les mots ne disent pas. La réalité de leur vie de tous les jours « Avec six bouches à nourrir, faut faire les courses souvent ! Alors on va au marché. » le marché, oui, ramasser ce qui est laissé, jeté...Leur quartier, plein de recoins et de cachettes, un bidonville...Les enfants s'amusent mais les adultes sont accablés, alors s'ouvre l'école du rire, mais, pour rire il faut avoir le ventre plein. Heureusement avec « cocotte magique » offerte par le jovial Monsieur Nicolas, « Noël sera une énorme rigolade » Un repas partagé et les adultes s'habillent de couleurs , mais l'on peut aussi pleurer de joie .

    La dernière page nous dévoile le métier de monsieur Nicolas, l'avez-vous deviné ?

    Une vraie réussite à partager.

    Annie 

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    Mais n'oubliez pas ces quelques titres (avec des pères Noël) qui continuent de réjouir les enfants  

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    Oliviers Desvaux à la librairie

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    Et pour écouter l'émission présentant les livres sur la radionPrincipe actif

    c'est ici

    podcast-loiseau-delire-noel.mp3

     

  • Lectures d'été

     L'été

    Les vacances, les travaux....

    mais la librairie reste ouverte du mardi au samedi 

    de 10 heures à 13 heures et de 14 heures à 19 heures

    Et pour vos vacances quelques lectures

     

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    Miss Peregrine et les enfants particuliers. La bibliothèque des âmes - Ransom Riggs - 

    Editions Bayard - 17,90 €

    Un troisième tome particulièrement réussi. Aussi noir que Gwen le souhaitait. Vous avez aimé les deux premiers, précipitez-vous. 

     

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    La maison du scorpion - Nancy Farmer - Editions Ecole des Loisirs - 17,90 €

    Une réédition bienvenue, la lecture de ce roman m'avait marquée. Je vais essayer de vous transmettre mes souvenirs. Matteo Alacran dit El Patron, a 140 ans, il règne sur un empire de la drogue situé entre le Mexique et les États Unis. Les champs sont cultivés par des paysans programmés génétiquement. Nous sommes au XXIème siècle, mais ils vivent comme au moyen âge. El Patron a 140 ans car il vit grâce aux greffes d'organes de clones décérébrés. Seule exception, Mattéo, qu'il éduque, en attendant de l'utiliser le moment venu. Mais quand ce jour arrive, Mattéo s'enfuit, hé oui quand on a un cerveau on s'en sert. A la mort d'El Patron, il revient et prend la tête de l'empire pour le démanteler.

    Un gros roman pour l'été sur le clonage, la liberté, on se laisse emporter par cette saga mafieuse 

     

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    N'y penses plus, tout est bien - Pascale Marais - Editions Thierry Magnier - 11,50 €


    A 13 ans, grâce à sa première cuite, Martin échappe de peu à la mort, mais voit son père tuer froidement sa mère, son frère et sa sœur. Puis s'enfuir dans la nuit. L'adolescent grandit, chez sa tante. Désormais majeur, il veut retrouver son père, car il ne veut pas croire comme la police, au suicide. Alors, avec l'argent de son héritage, il embauche un détective privé, Bob, et un interprète Alberto, et ils partent sur les traces de son père car il a une piste, en Amérique du Sud. 

    Si le début du roman est tragique, si Martin ne peut oublier son passé douloureux, le voyage avec ses deux compagnons qui s’attachent à Martin, l'accompagnent par amitié et non plus par intérêt, est plein de bonne humeur. On s’attache aux 3 personnages , et Martin à la fin , aura gagné la tranquillité de l'esprit. Un beau roman qui donne envie d'écouter Bob Dylan, le chanteur préféré de Martin.

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    Le sel de nos larmes - Ruta Sepetys - Editions Gallimard - 16.50 €

    J'ai découvert Ruta Sepetys, avec ce grand roman Ce qu'ils n'ont pas pu me prendre, qui racontait la déportation d'une famille lituanienne en Sibérie durant la seconde guerre mondiale, puis il y eut Big Easy, roman tout aussi enthousiasmant qui se déroule dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans sur fond de mafia, et aujourd'hui, Le sel de nos larmes, et je suis encore sous le choc.

    Joana, Florian, Emilia et Alfred, 4 jeunes , contraints par les circonstances de trouver la force, le courage, de s'unir, s'entraider pour survivre dans un pays dévasté par la guerre, la violence. Ils ont laissé derrière eux, ceux qu'ils aimaient , mais pas leurs souvenirs, leurs remords, leurs secrets.La route est longue avant l'embarquement sur le Wilhelm Gustloff, Joana, Florian, Emilia et Alfred prennent tour à tour la parole pour nous conter ce qu'ils vivent, leur fuite, la violence, l'horreur mais aussi des rencontres « miraculeuses » le cordonnier Poète, et Le petit garçon perdu, des êtres lumineux qui contrastent avec Alfred, jeune allemand prêt à toutes les bassesses pour une médaille.

    C'est une page d'histoire que nous conte Ruta Sepetys, une histoire peu connue, le naufrage du Wilhem Gustloff, car après cette longue route , tous embarqueront sur le navire, mais, il sera torpillé par un sous-marin russe et 9343 personnes perdront la vie.

    Pour écouter la présentation de Ruta Sepetys

    ici

     

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     Soléane - Muriel Zurcher - Editions Didier Jeunesse - 17,00 € 

    Soléane et tous les survivants d'une épidémie planétaire vivent sur le Coracle, une île artificielle qui dérive au milieu des océans. A l'âge adulte les hommes et les femmes sont déclarés libres ou esclaves. Soléane, 16 ans, est heureuse, elle a été déclarée libre et saine. C'est alors que sa vie bascule. Sa mère est arrêtée, emportée par les traqueurs et envoyée sur la bannile ramer avec d'autres femmes pour essayer de ramener le Coracle vers la terre. Mais, avant d'être emmenée elle confie à Soléane une pierre de terre qu'elle doit cacher à tout prix. Soléane était naïve, mais prête à tout pour sauver sa mère, elle rejoint les insoumis , une communauté qui tente de sauver le Coracle. Tyll, le rebelle est l'un deux, il va l'aider, et lui ouvrir les yeux sur les véritables desseins des dirigeants de l’île.

    Une dystopie originale que l'on ne peut lâcher.

     

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     Martha était là - Atak - Editions Les fourmis rouges - 18,90 €

    Il fut un temps où le ciel d'Amérique du nord s'assombrissait sous les vibrations des milliers de battements d'ailes des tourterelles voyageuses. Innombrables, elles ont besoin de nourriture qu'elles trouvent en survolant les forêts, les champs de blé, de riz. Mais peu à peu, la nature sauvage est transformée en champs cultivés, et les hommes ont faim, et, malheureusement pour elles, les tourterelles sont comestibles. Pour  nourrir les hommes, , pour le plaisir de la chasse, elles deviennent une marchandise sans valeur. Elles sont de moins en moins nombreuses, et, en 1914, Martha, la dernière hirondelle voyageuse, meurt dans le zoo de Cincinnati. Les illustrations d'Atak, très belles ont un côté rétro aux couleurs chaudes, avec quelques clins d’œil, un hommage à Audubon que l'on voit dessiner, on devine aussi Victor Hugo, et même Tintin. 

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    Je suis la méduse - Béatrice Fontanel - Illustrations Alexandra Huard -

    Editions Les fourmis rouges - 17,90€

    Pensiez-vous qu'un jour une méduse allait vous raconter sa vie ? Non, hé bien Béatrice Fontanel l'a fait. "Méduse je suis, mais " elle ne peut s’empêcher d'embrasser une petite fille, qui pleure bien sûr, car les baisers de méduses brûlent. Capturée par le papa mécontent, elle sera un moment la curiosité des vacanciers, puis oubliée elle cuit au soleil jusqu'à ce que la petite fille la remette à l'eau. Des années plus tard, elle danse pour celle qui est devenue une spécialiste des animaux marins. Un texte poétique que les illustrations d'Alexandra Huard magnifient. Décidément je suis fan de cette illustratrice.

    Vous pouvez vous procurer ces livres à la librairie ou sur notre site/

    www.loiseaulire.fr

     

     

     

     

  • Le nouveau CITROUILLE est arrivé

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    Notre revue Citrouille vous attend à la librairie

    Vous y trouverez les coups de cœur des  50 libraires

    et celui de l'Oiseau lire

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    Kodhja  

    Thomas Scotto - illustrations Régis Lejonc

    Editions Thierry Magnier - 20.50€

     

    Un jeune garçon pénètre dans la cité de Kodhja, pour rencontrer le roi, le seul à pouvoir lui redonner ce qu'il a oublié, ce qui l'a construit. Il est accueilli par un murmure de protestation et par un jeune garçon malicieux. Nous mettons nos pas dans les leurs pour un dédale cauchemardesque de pièges, de dangers , l'enfant affronte ses peurs, ses angoisses, ses émotions, ses souvenirs : des silhouettes familières tel que Prévert, Tintin, Alice, King Kong... , périple entrecoupé d'un labyrinthe, «  d'une fontaine majestueuse » , d'un jardin fantastique, d'une forêt improbable, mais aussi un sous-terrain nauséabond peuplé de créatures hideuses, les colères du roi, ce roi que tout le monde veut rencontrer. Mais quand, enfin, arrive le moment tant attendu de rencontrer le roi, après toutes ces épreuves, il veut seulement continuer «  sereinement » sa route .

    Kodhja, un voyage initiatique magnifique, grâce aux mots de Thomas Scotto et aux sublimes illustrations de Régis Lejonc, des couleurs chaudes, douces, album, bande dessinée, un peu des 2, un grand album où textes et illustrations se répondent , pour nous émouvoir, raviver nos souvenirs,

    Kodhja, un album fort et puissant qui nous accompagnera, vous accompagnera longtemps

    Et, ce que vous ne trouverez pas dans Citrouille : l'entretien de l'Oiseau lire avec Régis Lejonc et Thomas Scotto

     

    Texte et illustrations sont tellement indissociables dans votre album que l'on se demande forcément comment vous avez travaillé… Qui a eu l'idée, comment l'album s'est-il construit?

    Thomas ScottoUn jour Régis m’a demandé un texte… Je lui ai proposé celui-ci. Parce que, si tout ce que j’écris ne verra pas le jour, il y a des histoires auxquelles je crois viscéralement. Et je suis tenace. Que ce soit pour des textes épuisés, non réimprimés ou tout simplement refusés… Ce texte-là, je l’ai imaginé il y a vraiment longtemps. Un texte d’album que je voulais plus long que mes habituels. Peut-être un peu moins elliptique aussi, plus narratif. Un conte. Il a été refusé  à l’époque par les éditions Thierry Magnier, et je ne l’ai pas proposé ailleurs. Alors il est devenu une pièce de théâtre. Déjà une adaptation du texte original, donc, et bien davantage d’ailleurs que celle d’aujourd’hui, faite avec Régis et Angèle Cambournac, l'éditrice - Angèle et les éditions Thierry Magnier que je remercie entièrement d’avoir enfin permis que vive Kodhja !

    Régis Lejonc: Entre le moment où Thomas m'a proposé le projet et celui où j'ai terminé ma partie du travail se sont passées trois à quatre bonnes années. Tout ce temps a permis d'y penser, d'intégrer cette histoire en moi malgré les autres projets. Un temps de maturation et d'appropriation qui a donné ce lien indissociable. Pour le travail en lui-même, j'ai fait d'emblée un découpage en BD alors que le projet était celui d’un album classique pour Thomas, comme pour les éditions Thierry Magnier. Ce découpage en séquences s'est imposé à moi par le texte qui comporte de nombreux dialogues, et sa notion de déambulation, de cheminement que la narration BD permet de porter plus naturellement que l'illustration. Du coup tout ça s'est fait de manière très naturelle pour moi. J'ai pu proposer des suggestions narratives de poids à Thomas, comme l'enfant masqué, les références à des personnages de nos enfances respectives, ou les trois personnages qui attendent de rencontrer le roi. La confiance et l'amitié que me témoigne Thomas m'ont permis ces appropriations. Elles ont fait sens pour Thomas, ce qui m'a encouragé pour la suite.

    Thomas Scotto: Dans ce Kodhja devenu BD, l’échange avec Régis a été tellement précis, serein et confiant que je n’ai aucune impression d’immenses changements. Evidemment, les mots en trop ont disparus mais c’est le fait même du texte d’album. Des dialogues croisés qui ne passaient pas en BD ont été réorganisés. Mais tout est là. On devrait toujours créer de cette façon! J’ai une vraie admiration pour «l’image». Et pour ce texte mystérieux, dès le début, bien sûr, il fallait de l’image. Le talent "multi-facettes" de Régis est la marque de sa générosité naturelle. Dans chaque planche, il a raconté mon Kodhja, et le sien et le nôtre, en laissant à chaque lecteur tout son champ de possibles. Je crois qu’il va nous falloir d’autres projets ensemble. Indispensable ! 

      Ce choix d'un grand album à la fois bande dessinée et texte illustré fut-il aussi facilement accepté par l'éditeur que par Thomas?

    Régis Lejonc: Le choix de la narration, entre BD et illustration, n'a pas été un problème pour Angèle Cambournac, même si la BD ne fait du tout partie de la culture de cette maison d'édition. Ce choix narratif a tout de suite été accepté et nous avons été accompagnés dans ce projet. Une juste distance s'est posée entre Thomas, l'éditrice et moi. Une distance sans ingérence mais faite de retours constructifs et justes. Et puis quand j'ai avancé plus amplement sur le découpage du texte et le placement de celui-ci dans les case et pages, Thomas est venu passé une journée à l'atelier pour ré-écrire les passages qui comportaient des nœuds de lecture, le texte n’étant pas un scénario. J'ai fait une sorte d'adaptation de son texte sous forme de BD, et lui est venu replacer son écriture et sa sensibilité une fois les images réalisées.

    L’album fourmille de  références aux livres, à notre culture - je n’ai pas tout trouvé! Vous êtes vous entendus immédiatement sur leur choix… ou bien Régis a-t-il joué en franc-tireur?


    Régis Lejonc: Les clins d'œil et les références sont une manière de créer un lien avec le lecteur. Mon enfance correspond à la fin des année 70 et au début des années 80. Ce qui a bercé mon enfance est de cette époque. Thomas a 10 ans de moins que moi mais on partage des choses de cette époque là. Thomas m'a fait passer des idées, des personnages ou des célébrités qui lui sont chers, et moi j'ai fait la même chose. Tout ce qu'on trouve dans le livre vient de l'un ou de l'autre. Et tout ne cherche pas à être perceptible et intelligible. Tout n'est pas à trouver…

  • Je suis CharLiberté !

    DSC01690.JPGJe suis CharLiberté!

    Arthur Ténor, éditions ScriNeo, 8.90€

    Tom, collégien choqué par les attentats du 7 Janvier 2015, décide de créer dans son collège un journal satirique. Aidé de Slimane, le caricaturiste et de Sarah, rédactrice, correctrice, emballée par le projet et son porteur. Le premier Charliberté-hebdo naît et est vendu devant la grille du collège. Très vite, il remporte un franc succès, mais bien sur pas pour tous. Certains qui se reconnaissent dans les caricatures n'apprécient guère. Très vite, menaces, violences et agressions surviennent mais rien n’arrête les journalistes en herbe. Le collège, la cour de récré, les ados sont le reflet de notre société, sa violence, ses petitesses, son racisme, ses extrémismes... Un récit bien mené qui emporte les adolescents. Une fin que l'on pourrait attendre, mais non...

    La fin m'a fait frissonné, j'ai beaucoup lu et c'est la première fois que cela m'arrive » Matéo, jeune adolescent en stage à la librairie.

    Annie

     

  • Robin des Graffs

    DSC01679.JPGRobin des graffs

    Muriel Zurcher-Editions Thierry Magnier, 14.50€

    Jusqu'à ce que Bonnie fasse irruption dans sa vie, Sam à un vie bien réglée. Le jour, il joue aux échecs avec Mme Decastel contre une petit salaire et une chambre sous les toits, et puis il chante au cimetière du Père La Chaise en hommage aux SDF morts dans la rue. La nuit, il tague sur les murs de Paris des couples d'animaux de l'arche de Noé, espérant que Gabrielle, son amie d'enfance, les verra. C'est un soir ou il passe au commissariat pour savoir si on a ramassé un SDF, qu'il rencontre Bonnie, une petite fugueuse en mal d'affection. Elle va décider que Sam est sa nouvelle famille. A partir de ce moment, Sam est recherché pour l'enlèvement de Bonnie, mais surtout pour ses graffs, car la police est sur les dents, il faut absolument capturer le tagueur adoré des réseaux sociaux. C'est bien le problème du capitaine de police Nora Laval, privilégier la recherche de Bonnie ou celle du tagueur comme son supérieur lui en donne l'ordre. Un roman bien mené. On s'attache aux personnages, "les cassés de la vie", tous ont une réelle épaisseur, Bonnie est vraiment craquante.

    Annie

     

     

     

     

  • Quelques coups de cœur...

    pour commencer l'année.

     

    Ma vie à la baguette, éditions Thierry Magnier, Chloé Cattelain, 14,50 €

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    Kevin vit près de Lille avec son jeune frère et son père, homme d’affaire acharné au travail et très soucieux de leur attachement aux coutumes chinoises. Comment concilier la rigueur paternelle avec les aspirations d’un jeune garçon de 17 ans ? Pourquoi ce silence autour de la mort de la mère ?

    L’éducation chinoise qui a modelé Kevin a toujours créé un décalage entre ses camarades et lui. Ne pas répondre de façon agressive aux moqueries et aux attaques dont il est l’objet depuis son enfance, ne pas chercher à faire valoir son bon droit face aux adultes manquant de compréhension. Mais il a 17 ans ! Il veut lui aussi serrer une fille dans ses bras, se rendre dans les soirées organisées par la plus belle fille du lycée. A force de maladresses, de ruses, soutenu par son jeune frère il parviendra à s’affirmer et réaliser ses rêves. Surtout, à l’occasion des vacances passées obligatoirement à Pékin, il trouvera le courage d’affronter le silence qui pèse sur la mort de sa mère et découvrira le poids de l’histoire qui pèse aujourd’hui sur la société chinoise.

    Quel beau roman évoquant la difficulté de concilier deux cultures ! Le héros arrive à faire valoir ses aspirations sans se rebeller contre un père qu’il aime, et sans renier ses origines. L’auteur permet au lecteur de prendre connaissance des contradictions qu’affronte aujourd’hui la société chinoise. La course à l’acquisition de biens, la survie dans une société sous surveillance demandent-elle vraiment de gommer tout un pan de l’histoire du pays ? 

    France

     

     

    Wild Girl, Éditions Albin Michel, Audren, 15 €

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    Milly Burnett traverse le continent américain pour prendre un poste d’institutrice dans une petite ville du Far West. Nous sommes en 1867, la guerre de Sécession est finie. Pleine d’illusions, d’enthousiasme et de courage, Milly apprend à louvoyer entre les mesquineries de certains, ses propres attentes et la vie parfois cruelle de l’Ouest où les immigrants prennent la place des indiens.

    Milly Burnett est une jeune fille volontaire et déterminée. Les obstacles ne la rebutent pas et elle est prête à surmonter tous les obstacles que sa position, son âge, sa dépendance vis-à-vis des parents de ses élèves contribuent à opposer à ses projets. Son âge et sa situation de célibataire l’amènent à être objet de convoitise de la part des hommes de la petite communauté dont elle fait partie. Trouvera-t-elle l’amour ? A quel prix ?

    L’auteur nous informe s’être beaucoup documentée pour dépeindre le monde où vit Milly Burnett. C’est vrai. On retrouve dans ce roman tous les aspect du Far West déjà présents dans d’autres romans, dans des films connus. Peut-être est-ce un peu « trop » et Milly paraît une jeune fille très moderne pour une époque où la cohésion du groupe opposait une forte contrainte aux jeunes filles désireuses de gagner leur liberté. Le roman se lit avec beaucoup de plaisir et plaira aux amateurs d’aventure.

     France

     

    Aussi loin que possible, École des loisirs, Éric Pessan, 13 €

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    Antoine et Tony portent en eux une vie douloureuse. La famille de Tony vit dans la hantise d’une expulsion, Antoine est  victime de la violence de son père. Mais cela, on le découvre peu à peu. Ce matin-là, les deux collégiens s’affrontent amicalement dans une course à pied. Pourquoi s’arrêter ? La course se transforme en échappée qui les entraîne hors de la ville dans une aventure que nul n’avait prévue.

    Antoine est le narrateur de cette étrange course, sans but et sans raison avouée qui les emmène jusqu’au bout… jusqu’à la mer, là où ils seront obligés de s'arrêter. Il observe, comme de l’extérieur son corps qui se dépasse dans un effort inhabituel, la nécessité de survie qui les conduit à chaparder pour manger, à se méfier de la malveillance de certains d’adultes et à accepter la générosité de quelques autres. Cet exploit imprévu trouvera sa justification dans les dernières pages. Antoine et Tony gagneront la course, le prix reçu aura le poids de leur avenir.

    On retrouve l’écriture précise, incisive d’Eric Pessan, son empathie pour les adolescents blessés dans les conflits où les adultes les entraînent. On ressent l’effort des deux garçons, la douleur de leurs muscles exténués, l’exaltation qui les tient malgré le souffle qui leur manque. Le lecteur partage les sensations que le paysage suscite dans l’esprit du héros. L’auteur tient le rythme de la course tout au long du roman pour la clore avec un retournement inattendu : le lecteur est prié d’attendre, d’abandonner un instant l’esprit du narrateur pour devenir spectateur extérieur d’un dénouement heureux. Un beau roman résilient, une belle écriture.

  • Le Voyage de Fatimzahra de Kochka

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    La sœur de Fatimzahra a épousé un français. Elle va mettre au monde son premier enfant. Fatimzahra vient du Maroc afin de faire connaissance avec le nouveau-né. Son visa touristique lui permet de rester trois mois. Afin de ne pas perdre son temps, Fatimzahra s’inscrit au collège. Elle affronte un monde inconnu dont elle ne possède ni les codes ni la langue. Quelle épreuve ! Quel défi !

    Le récit est partagé entre narration de l’auteur, lettres écrites à la famille restée au Maroc, récit à la première personne par l’héroïne elle-même. Le style est très démonstratif. Mais on s’attache aux personnages, à l’aventure vécue par l’adolescente.

     

    Une belle histoire généreuse bâtie sur des faits réels.

    France

     

    Le Voyage de Fatimzahra (2015)
    Kochka
    Editions Flammarion, 5.70€