Régis Lejonc
A
L’Oiseau lire
Le 13 novembre
De 10 heures à 13 heures
Et de 14 heures à 17 heures30
Vous découvrirez ces deux
derniers albums
Le Golem
Texte d’Anne Jonas
Et
Le Petit Chaperon rouge
Ou la petite fille aux habits de fer blanc
Texte de Jean-Jacques Fdida (14,00€)
De nombreuses versions du Petit Chaperon rouge existent de part le monde, mais l’on connait peu celles d’avant Perrault, et c’est une de ces versions que nous propose, avec son talent de conteur et son exigence de fidélité à la tradition orale, Jean-Jacques Fdida. Son héroïne n’est pas une petite fille sage, mais une petite coquine qui use son habit et ses souliers de fer, pour plus vite aller seule dans la forêt, où jeune fille affriolante elle se pique au jeu de la séduction, choisissant :
« le chemin des épingles
Avec lesquelles on peut s’attifer
Plutôt que celui des aiguilles
Avec lesquelles il faut travailler »
Bien sûr le loup dévore la grand-mère, mais point de chasseur pour lui ouvrir le ventre, non le sang et la chair de sa grand vont nourrir la jeune fille qui pratiquera l’art de l’effeuillage avant de rejoindre le loup et de lui échapper par une ruse scatologique.
Ce petit livre rouge, ressemble aux livres d’images d’autrefois, mais ne vous y trompez pas, il n’y a pas que le texte de Jean-Jacques Fdida qui revisite le conte, les illustrations de Régis Lejonc accompagnent la fillette dans sa transformation. D’abord petite fille espiègle, au fil des pages elle devient une aguichante jouvencelle. Les illustrations éclairent le conte. Forêt sombre, loup inquiétant surgissant du bois, et fillette se transformant au fil des pages en une jeune fille sensuelle. Une réussite qui m’a rappelé les photographies de Sarah Moon illustrant le petit chaperon rouge de Charles Perrault avec une audace et un talent contesté à l’époque (1983).
Annie Falzini
Et
Son imagier génial
Quelles couleurs
Imagier ? Livre d’artiste ? Je ne sais, mais ce que je sais, c’est que c’est un livre précieux, un imagier comme on en rencontre malheureusement trop peu. Une suite d’illustrations, de photographies, de compositions graphiques issues de la culture populaire, de la bande dessinée, du cinéma, de la chanson ; toutes extraordinairement belles, drôles, bourrées de références qui réjouiront les adultes. Cette succession d’images nous entraîne dans une balade où l’on découvre ce que chaque couleur évoque à Régis Lejonc.
« Ce que je sais, c’est que si le monde était sans couleur, il ne serait pas noir et blanc, comme dans les vieux films. Si le monde était sans couleur, il serait bêtement invisible à nos yeux. »
J’espère que chacun, grâce à ce nuancier, découvrira quelle est sa couleur préférée, du blanc Melville (hé oui, sa baleine) au bleu, Blues, en passant par le rouge, petit chaperon. Un régal ….
Et bien sûr
Tous ses autres livres
Dont
Les indiens
De Franck Prévot
Dans la sélection des
Dévoreurs 2011