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l'oiseau lire - Page 28

  • Sélection des Dévoreurs de Livres 2011-2012 !

    CM

     

    Petit meurtre et menthe à l'eau.jpgPetit Meurtre et menthe à l’eau

    Cécile CHARTRE

    Rouergue, 6.50 €

    Philibert est en vacances, comme tous les ans, avec son père et sa belle-mère Magali dans un « trou paumé », et il déteste ça. Pour échapper aux randos qui « décrassent les poumons », il va répondre à une petite annonce vue au Shopi du coin : « Poupoune cherche ange gardien et plus si affinités ». Poupoune est en fait un énorme matou que sa maîtresse Karine, qui en est folle, est obligée de faire garder pendant une semaine, car elle a gagné « une semaine tous frais payés au Club Med d’Agadir », à son grand désespoir…La liste des contraintes à respecter pour le confort de Poupoune est terrible, mais Philibert s’en sort très bien, du moins au début. Il va pourtant lui arriver un léger (très léger !!!!) accident. Heureusement tout finira bien malgré ce petit inconvénient de taille !!

    Monique, enseignante


    Le bébé tombé du train.jpgLe bébé tombé du train ou quand l’amour d’une mère est plus fort que tout

    Texte de Jo HOESTLANDT, illustrations d’Andrée PRIGENT

    Oskar Jeunesse, 12.95 €

    Anatole vit seul au bord de la voie ferrée, comme chaque jour il sort pour faire le tour de son jardin. « Et là, il s’est juste dit ça : tiens, l’herbe bouge » Et il trouve un bébé, un tout petit bébé. Et le bébé le regarde, et Anatole craque. A partir de ce moment tout va changer : il va s’ouvrir à la vie. Lui qui se contentait de peu, va construire un petit lit, réparer la maison et donner un nom à l’enfant : Virgile. Les gendarmes viennent et il ment, il est prêt à tout pour garder Virgile… Et le temps passe, l’enfant grandit et, un jour, arrive une femme aux yeux semblables à ceux de Virgile.

    Une histoire forte sur l’apprentissage de la vie, sur l’amour donné sans concession. Et aussi une histoire émouvante qui renvoie à la Shoah.

    Un coup de cœur pour les illustrations de ce roman graphique, elles accompagnent le texte avec beaucoup d’émotion.

    Annie, librairie L’Oiseau lire


    Les exoterriens.jpgLes exoterriens

    Pascale CHADENAT

    Ecole des Loisirs, 8.50 €

    Cette année, Joseph a la chance de partager sa chambre d’internat avec un garçon très intéressant : Adrien. Adrien est passionné d’astronomie. Rien d’autre ne l’intéresse et ses résultats scolaires laissent à désirer. Cependant, étoiles et galaxies n’ont aucun secret pour lui. Il rêve d’être contacté un jour par des « exoterriens », autrement dit des extraterrestres. Très vite, Joseph est initié à l’astronomie par ce camarade et une compétition amicale commence entre eux pour déterminer lequel des deux sera assez performant pour suivre les exoterriens quand le jour viendra. Les deux copains  mènent tout un tas d’expériences farfelues pour se préparer à ce futur voyage intersidéral, ce qui occasionne de belles bêtises au sein de l’établissement. Surveillants, professeurs et autres pensionnaires en font les frais.

    Au-delà des découvertes mises en avant par les expériences scientifiques des deux compères, le lecteur prendra plaisir à voir naître et évoluer l’amitié d’Adrien et Joseph. Les deux amis vont changer et s’enrichir au contact de l’autre.

    Christelle, BDP de l’Eure 

     

    Dans les yeux d'Angel.jpgDans les yeux d’Angel

    Cécile ROUMIGUIERE

    Flammarion, 6 €

    Caroline et Camille les « super-copines », deux fillettes dans une classe, deux amies sans souci. Débarque Angel, le gitan, que la maîtresse installe à côté de Camille. Impossible de protester, mais pas question de lui parler, pas question de jouer avec lui à la récré. Et pourtant tout va changer à cause, ou plutôt grâce à une grenouille écoutant la leçon de sciences.

    Peu à peu Camille va découvrir le monde d’Angel, sa grand-mère, et Leslie, cette petite fille qui paraît-il ne parle pas. Camille va apprendre à apprécier Angel, l’aimer, accepter sa susceptibilité lorsqu’elle évoque les idées toutes faites sur les gitans. Elle va, grâce à cette rencontre, se découvrir. Petite écolière sans souci, ce premier amour lui ouvre les yeux sur un monde qui va la changer, l’enrichir.

    Un joli roman à l’écriture fluide, sans mièvrerie, qui rend la lecture agréable et peut amener les jeunes lecteurs à remettre en cause les préjugés sur les gitans.

    Annie, librairie L’Oiseau lire


    Mauvais élève.jpgMauvais élève

    AUDREN

    Ecole des Loisirs, 8.50 €

    Arthus est en CM2 mais il n’aime pas l’école et l’école ne l’aime pas : sa maîtresse Muriel se croit obligée de le punir sans cesse car il oublie ses affaires de maths, sa flûte, et que rien ne l’intéresse. En fait, à l’école, personne ne le comprend, ne le connaît réellement, ni sa maîtresse, ni même la psychologue qu’il est obligé d’aller voir régulièrement et il a vraiment le sentiment d’être une autre personne que celle décrite sur ses bulletins. Ceux qui le comprennent, ce sont ses vrais amis : Monsieur Pétillon le pâtissier, Sonia la fleuriste et Peter le collectionneur d’art et écrivain. Eux savent que ce qui intéresse Arthus, c’est l’art et le beau, comme « le changement des couleurs du ciel ».

    Pour essayer de lutter contre l’ennui qui le guette quotidiennement et pour faire partager à la classe son amour de l’art, Arthus, après avoir fait un exposé sur « le changement des couleurs du ciel » que Muriel est obligée, malgré elle, d’apprécier, décide, pour éviter de se contenter de recevoir « La compagnie du Ver Luisant », d’organiser une sortie à Paris pour aller voir avec sa classe la comédie musicale « The Bloomsbury girl ». Bien sûr, Muriel ne le prend pas au sérieux et va multiplier les obstacles sur sa route. Mais Arthus persiste, soutenu par la classe entière et par son nouvel ami William, un autre élève dédaigné par Muriel.

    A force de volonté, avec l’aide de ses parents, de ses amis et de toute la classe « plus soudée que jamais » derrière lui, malgré l’hostilité farouche de Muriel qui, prête à tout, ira jusqu’à proposer un redoublement pour lui et William, Arthus réussira et Muriel devra s’incliner, surtout quand elle découvrira que Peter n’est autre que Johanna Lutz, pseudo qu’il utilise pour écrire les romans qu’elle adore sans oser le dire…

    Monique, enseignante

     

    Paradiso.jpgParadiso

    Texte de Franck PREVOT, illustrations de Carole CHAIX

    L’Edune, 15 €

    Un hymne à la poésie, au cinéma et à l’amour… Maurice est amoureux depuis tout petit de sa voisine du dessus, Mona. Mais comment lui dire son amour ? Ecris-lui de la poésie, lui dit Pablo. Plein de bonne volonté et de son envie de dire son amour, armé du livre que lui a donné Pablo - Jouez-vous de la poésie - Maurice se lance dans l’écriture. Mais difficile de mettre en pratique les conseils du livre pour dire, écrire tout ce que lui inspire Mona. Heureusement, parfois, les mots d’amour destinés à la poubelle finissent par arriver devant les yeux de celle que l’on aime. Mais ces mots écris, il faut aussi pouvoir les dire et pour le faire, rien de mieux que l’obscurité d’une salle de cinéma, avec un vrai film…

    Au fil du récit, on suit le dilemme de ce jeune ado doutant des conseils de Pablo et du livre pour dire tout son amour. Ses interrogations, son impatience, sa révolte, tout renvoie à la poésie.

    Les illustrations de Carole Chaix - sculpture en fil de fer, collages - sont un récit dans l’histoire. On a envie de s’arrêter sur chaque page pour en déguster tous les détails, pleins de clins d’œil, de références au cinéma.

    Annie, librairie L’Oiseau lire


    Comment j'ai connu papa.jpgComment j’ai connu papa

    Séverine VIDAL

    Rouergue, 6.50 €

    Ava est une petite fille qui n'a jamais connu son papa. Elle a une tante, Josepha, avec qui elle parle beaucoup. Un jour, elle se décide à lui demander ce qu'il en est pour son père. C'est ainsi qu'elle apprend qu'il vit tout près de chez elle et qu'il suit la vie d'Ava grâce à Josepha.

    Son père va lui envoyer une lettre puis, peu à peu, elle va rencontrer sa nouvelle famille, tout cela sans que sa maman ne soit au courant. Mais il faudra bien un jour lever le voile…

    Un roman sur la thématique de la séparation, bien traité et en même temps assez drôle.

    Anne-Marie, BDP de l’Eure

    6e

    Trouville Palace.jpgTrouville Palace

    Malika FERDJOUKH,

    Ecole des Loisirs, 8 €

    Une mère architecte est finaliste d’un gros projet qu’elle ne veut pas et ne peut pas rater. Aussi, la scarlatine de Maurice lui pose un gros problème, impossible de s’absenter en le laissant seul. Heureusement il y a la grand-tante Willa, la vieille fille râleuse qui habite à Trouville. Maurice s’attend à une semaine de cauchemar. Et pourtant, tante Willa n’est pas le monstre auquel il s’attendait. Elle est pleine d’humour, pince sans rire, et finalement Maurice va très bien s’entendre avec elle, et son chien Michel. L’endroit où elle vit est extraordinaire : un ancien hôtel de luxe : le Trouville-Palace, aux longs couloirs interminables que Maurice explore. C’est ainsi qu’il rencontre une jeune fille, Mina, vêtue à l’ancienne mode. Elle ne peut pas sortir, son père étant malade. Elle demande à Maurice de l’aider, et lui confie une lettre à remettre à un jeune homme à l’accent américain. 

    Un petit roman court, enlevé, plein d’humour, de tendresse, avec une touche de fantastique, mais aussi un voyage dans le temps. Un roman qui séduira nos jeunes lecteurs.

    Annie, Librairie L’Oiseau lire

     

    La petite fille dans une boîte en verre.jpgLa petite fille dans une boîte en verre

    Marie LEYMARIE

    Gallimard, 8 €

    Ninon apprend que sa mère est enceinte. Tous les sentiments de l'adolescente sont alors clairement analysés. Lorsque sa mère accouche très prématurément d'une petite Lola, Ninon trouve du réconfort auprès de ses amis et de sa grand-mère car il lui faut supporter l'angoisse des problèmes de santé de Lola, l'indisponibilité de sa mère et la présence de son beau-père, le père de Lola.

    Ce qui est émouvant, c'est l'évolution des sentiments de Ninon pour cette petite sœur qu'elle ne désirait pas au départ, puis son désarroi devant sa mère de plus en plus paniquée. Même si le contexte est lourd, les relations de la narratrice avec son entourage sont justes, et retiennent l'intérêt du lecteur.

    Sylvie, enseignante


    Paradiso.jpgParadiso

    Texte de Franck PREVOT, illustrations de Carole CHAIX

    L’Edune, 15 €

    Un hymne à la poésie, au cinéma et à l’amour… Maurice est amoureux depuis tout petit de sa voisine du dessus, Mona. Mais comment lui dire son amour ? Ecris-lui de la poésie, lui dit Pablo. Plein de bonne volonté et de son envie de dire son amour, armé du livre que lui a donné Pablo - Jouez-vous de la poésie - Maurice se lance dans l’écriture. Mais difficile de mettre en pratique les conseils du livre pour dire, écrire tout ce que lui inspire Mona. Heureusement, parfois, les mots d’amour destinés à la poubelle finissent par arriver devant les yeux de celle que l’on aime. Mais ces mots écris, il faut aussi pouvoir les dire et pour le faire, rien de mieux que l’obscurité d’une salle de cinéma, avec un vrai film…

    Au fil du récit, on suit le dilemme de ce jeune ado doutant des conseils de Pablo et du livre pour dire tout son amour. Ses interrogations, son impatience, sa révolte, tout renvoie à la poésie.

    Les illustrations de Carole Chaix - sculpture en fil de fer, collages - sont un récit dans l’histoire. On a envie de s’arrêter sur chaque page pour en déguster tous les détails, pleins de clins d’œil, de références au cinéma.

    Annie, librairie L’Oiseau lire

     

    Les exoterriens.jpgLes exoterriens

    Pascale CHADENAT

    Ecole des Loisirs, 8.50 €

    Cette année Joseph a la chance de partager sa chambre d’internat avec un garçon très intéressant : Adrien. Adrien est passionné d’astronomie. Rien d’autre ne l’intéresse. Ses résultats scolaires laissent à désirer. Cependant, étoiles et galaxies n’ont aucun secret pour lui. Il rêve d’être contacté un jour par des « exoterriens », autrement dit des extraterrestres. Très vite, Joseph est initié à l’astronomie par ce camarade et une compétition amicale commence entre eux pour déterminer lequel des deux sera assez performant pour suivre les exoterriens quand le jour viendra. Les deux copains  mènent tout un tas d’expériences farfelues pour se préparer à ce futur voyage intersidéral, ce qui occasionne de belles bêtises au sein de l’établissement. Surveillants, professeurs et autres pensionnaires en font les frais.

    Au-delà des découvertes mises en avant par les expériences scientifiques des deux compères, le lecteur prendra plaisir à voir naître et évoluer l’amitié d’Adrien et Joseph. Les deux amis vont changer et s’enrichir au contact de l’autre.

    Christelle, BDP de l’Eure 

     

    Dans les yeux d'Angel.jpgDans les yeux d’Angel

    Cécile ROUMIGUIERE

    Flammarion, 6 €

    Caroline et Camille les « super-copines », deux fillettes dans une classe, deux amies sans souci. Débarque Angel, le gitan, que la maîtresse installe à côté de Camille. Impossible de protester, mais pas question de lui parler, pas question de jouer avec lui à la récré. Et pourtant tout va changer à cause, ou plutôt grâce à une grenouille écoutant la leçon de sciences.

    Peu à peu Camille va découvrir le monde d’Angel, sa grand-mère, et Leslie, cette petite fille qui paraît-il ne parle pas. Camille va apprendre à apprécier Angel, l’aimer, accepter sa susceptibilité lorsqu’elle évoque les idées toutes faites sur les gitans. Elle va, grâce à cette rencontre, se découvrir. Petite écolière sans souci, ce premier amour lui ouvre les yeux sur un monde qui va la changer, l’enrichir.

    Un joli roman à l’écriture fluide, sans mièvrerie, qui rend la lecture agréable et peut amener les jeunes lecteurs à remettre en cause les préjugés sur les gitans.


    Annie, librairie L’Oiseau lire

     

    Mauvais élève.jpgMauvais élève

    AUDREN

    Ecole des Loisirs, 8.50 €

    Arthus est en CM2 mais il n’aime pas l’école et l’école ne l’aime pas : sa maîtresse Muriel se croit obligée de le punir sans cesse car il oublie ses affaires de maths, sa flûte, et que rien ne l’intéresse. En fait, à l’école, personne ne le comprend, ne le connaît réellement, ni sa maîtresse, ni même la psychologue qu’il est obligé d’aller voir régulièrement et il a vraiment le sentiment d’être une autre personne que celle décrite sur ses bulletins. Ceux qui le comprennent, ce sont ses vrais amis : Monsieur Pétillon le pâtissier, Sonia la fleuriste et Peter le collectionneur d’art et écrivain. Eux savent que ce qui intéresse Arthus, c’est l’art et le beau, comme « le changement des couleurs du ciel ».

    Pour essayer de lutter contre l’ennui qui le guette quotidiennement et pour faire partager à la classe son amour de l’art, Arthus, après avoir fait un exposé sur « le changement des couleurs du ciel » que Muriel est obligée, malgré elle, d’apprécier, décide, pour éviter de se contenter de recevoir « La compagnie du Ver Luisant », d’organiser une sortie à Paris pour aller voir avec sa classe la comédie musicale « The Bloomsbury girl ». Bien sûr, Muriel ne le prend pas au sérieux et va multiplier les obstacles sur sa route. Mais Arthus persiste, soutenu par la classe entière et par son nouvel ami William, un autre élève dédaigné par Muriel.

    A force de volonté, avec l’aide de ses parents, de ses amis et de toute la classe « plus soudée que jamais » derrière lui, malgré l’hostilité farouche de Muriel qui, prête à tout, ira jusqu’à proposer un redoublement pour lui et William, Arthus réussira et Muriel devra s’incliner, surtout quand elle découvrira que Peter n’est autre que Johanna Lutz, pseudo qu’il utilise pour écrire les romans qu’elle adore sans oser le dire…

    Monique, enseignante

     

    Lettres à plumes et à poils.jpgLettres à plumes et à poils

    Texte de Philippe LECHERMEIER, illustrations de Delphine PERRET

    Thierry Magnier,  9.80 €

    Des animaux écrivent des lettres eh non vous n’avez pas rêvé ! Monsieur le renard s’adresse à madame la poule pour lui demander la main de sa fille mais renard a plus d’un tour dans son sac. Une fourmi déprimée écrit à la Reine pour changer de poste de travail. Un escargot quant à lui désespérément amoureux de mademoiselle la limace, top model lui envoie des lettres enflammées mais sera-t-elle sensible à ces déclarations ?

    D’autres animaux : un cochon d’Inde et un corbeau prendront à leur tour leur plume pour se plaindre.

    Parsemées de jeux de mots, d’expressions détournées, de mots à doubles sens, ces lettres originales sont une drôle de correspondance.

    Naïma, enseignante

    5e

     

    Soeur blanche, soeur noire.jpgSœur blanche, sœur noire

    Texte d’Yves PINGUILLY, illustrations de Bruno PILORGET

    Rue du Monde, 10.50 €

    Dans ce roman on retrouve les thèmes chers à Yves Pinguilly : l’esclavage, l’aventure, la mer et les bateaux et au début du récit, la Bretagne du XIX siècle.

    Youenn doit fuir sa Bretagne natale, car en défendant sa jeune sœur, il a tué le châtelain qui l’agressait. Il embarque et se retrouve aux Antilles où il découvre l’esclavage. Les conditions de vie des esclaves, les châtiments qui leur sont infligés le révoltent. Mais comment agir ?Pourtant sans réfléchir, il s’interpose contre le châtiment d’un travailleur noir, et de ce fait est accepté par la communauté. Apprendre à les connaître, c’est aussi se révolter contre leur condition. C’est ainsi qu’en sauvant, pour la deuxième fois Assita, mais cette fois en la défendant contre « le maître », il doit fuir et embarque avec elle. Une note d’espoir pour la  fin de ce roman.

    Un récit d’aventure, un roman sur l’esclavage et l’abus des puissants qui séduira les lecteurs.

    Les illustrations de Bruno Pilorget sont très belles, très fortes et soutiennent admirablement le texte.

    Annie, librairie L’Oiseau lire

     

    La belle Adele.jpgLa belle Adèle

    Marie DESPLECHIN

    Gallimard Jeunesse, 8.50 €

    Adèle est une jeune fille peu féminine qui n'aime pas se maquiller et qui ne comprend pas l'engouement de ses semblables pour les vêtements. Son seul ami, Frédéric, est quant à lui trop gentil pour un garçon. Tous deux sont donc mis à l'écart ou, plus exactement, on les ignore. Ils décident alors de faire croire à tout le monde qu'ils sont ensemble. Dans un premier temps, cela fonctionne parfaitement. Puis ils sont remarqués par un photographe, ami de la tante d'Adèle, et posent pour lui. Il s’avèrera que ces photos serviront à une campagne publicitaire lancée par un ministère…

    Un roman plein d'humour et de rebondissements, dont les thèmes toucheront les adolescents : amour, sentiments, vie scolaire, etc.

    Anne-Marie, BDP de l’Eure

     

    L'Afrikaner de Gordon's Bay.jpgL’Afrikaner de Gordon’s Bay

    Caryl FEREY

    Syros, 5.95 €

    Pour Noël, Alice et son père rejoignent la mère de la jeune fille, éthologue en Afrique du sud. Celle-ci œuvre pour créer un parc naturel voué à la protection du grand requin blanc. Mais depuis quelque temps celui-ci attaque les humains, ce qui remet en cause le projet. Alice va se trouver mêlée à l’enquête et découvrir ainsi la misère d’une partie de la population locale,  que l’apartheid n’a pas vraiment disparu et aussi que les riches sont prêts à tout pour continuer de s’enrichir. Ils exploitent la population locale et continuent à organiser des safaris pour des  gens riches et sans scrupules qui ne cessent de tuer les espèces protégées. Alors, que la mère d’Alice veuille créer un parc pour les requins les rend capables de tout pour empêcher le projet de voir le jour.

    Petit polar sympathique.

    Annie, librairie L’Oiseau lire

     

    Granpa'.jpgGranpa’

    Christophe LEON

    Thierry Magnier, 7.20 €

    Le farwest, John Wayne, Gary Cooper, c'est une époque formidable dans le cinéma, proche de la nature. Mais aujourd'hui, l'Arizona Oil Company veut puiser du pétrole sur les terres de Granpa', vieux cowboy. Mais le vieil homme ne l'entend pas de cette oreille : accompagné de John, son petit-fils, il va mettre sa vie en péril pour, la nuit, sur les chantiers, saboter les machines.

    Granpa' représente l'esprit rebelle américain et amoureux de la nature. Il parle de l'injustice des écosystèmes que l'homme moderne détruit, du pitoyable état de l'environnement  à  l'ère industrielle. Granpa', c'est aussi la résistance, la désobéissance, le fait de dire non. Christophe LEON nous offre un roman envoûtant. On retrouve son engagement écologique présent dans plusieurs de ses romans.

    C'est un touchant hommage à la résistance, à l'écologie, à la lutte pour la préservation de la nature.

    Un beau moment de lecture.

    Gwen, librairie l'Oiseau Lire

     

    Kroko.jpgKroko

    Stéphane TAMAILLON

    Seuil Jeunesse, 8.50 €

    Deux enfants survolent la jungle à bord d’un petit avion de tourisme pour retrouver leur père. Ce dernier, peu scrupuleux de la nature et des hommes, est parti travailler à l’autre bout de la terre, à Bornéo, où la déforestation a laissé place à la culture des palmiers à huile.

    Soudain l’avion, frappé par la foudre, oblige le pilote à atterrir en catastrophe. L’avion s’écrase dans un marais « où l’eau est aussi épaisse qu’un potage. »

    Tapi à l’abri des regards il  les épie, il  a tout son temps, il  aura bien des occasions.

    Ce n’est qu’à la page 68 que le lecteur, s’il ne l’a pas deviné, découvre que l’animal tapi dans le marais est un vieux crocodile gigantesque et affamé qui attend la gueule entrouverte ses proies. Et sa patience paiera…

    Kroko est un coup de cœur de l’année 2011. Stéphane TAMAILLON a été marqué étant jeune par la lecture et le film  Les dents de la mer  et il nous entraîne dans une aventure écologique où le suspense est tout aussi haletant, à condition bien sûr de chausser ses yeux d’enfant.

    Marie-Claire, Médiathèque de Louviers

     

    Le premier défi de Matthieu Hidalf.jpgLe premier défi de Matthieu Hidalf

    Christophe MAURY

    Gallimard Jeunesse, 13 €

    Aujourd'hui dans le paysage de la fantasy, rares sont les ouvrages qui peuvent se vanter de renouveler le genre : Christophe Mauri, auteur français, y réussit. En effet, son personnage Mathieu Hidalf est un phénomène qui se rapproche plus d'un Artemis Fowl que d'un héros légendaire de Tolkien. Mathieu Hidalf, jeune enfant de 10 ans, a un gros souci.

    Il est né le même jour que le grand busier (le roi du royaume), son anniversaire est donc dans l'ombre de celui du souverain.

    Pour le rappeler au peuple, il fait chaque année une farce mémorable et souvent désastreuse pour son père, conseiller ambitieux de sa majesté. Sa dernière farce le jour de ses 8 ans lui a valu 2 ans d'enfermement. Cette année, pour sa sortie, il a échafaudé un plan machiavélique pour fêter son anniversaire en beauté. Le royaume est en émoi, chacun cherche à savoir ce qu'il prépare, et les paris battent leur plein. Malheureusement pour Mathieu, les frères Estaffes, les pires ennemis du royaume, ont violé la trêve magique, et ont décidé d'attaquer le roi et son Élite, corps d'armée célèbre pour ses héros et rêve de tous les enfants, dont Mathieu Hidalf. Foi de Mathieu ça ne se passera pas comme ca ! Sa plus grosse farce doit se produire et il ne laissera personne lui voler la vedette. Le voilà embarqué avec son fidèle chien à quatre têtes, dans une quête pour sauver le royaume et le roi, au péril de sa vie, et pour nous divertir. Ce premier volume d'une nouvelle série est un régal, le livre est original et inventif. Mathieu Hidalf représente tous ces enfants capables du pire comme du meilleur, jamais ni tout blanc ni tout noir. C'est drôle et fin, un vrai plaisir de lecture.

    Vivement les 11 ans de Mathieu

    Gwen, librairie L’Oiseau lire

     

    Comment je suis devenue flic.jpgComment je suis devenue flic

    Anne et Marine RAMBACH

     Thierry Magnier, 9 €

    Alice a 15 ans. Sa mère est bibliothécaire et appartient à une association qui aide les étrangers en situation irrégulière dans leurs démarches. Le jour de son anniversaire, devant de délicieux muffins, Alice essaie de convaincre sa mère que plus tard, elle veut être flic. Pendant que celle-ci lui énumère toutes les raisons qui font que ce n’est pas une bonne idée, elle observe ce qui se passe autour d’elle, et  n’est pas vraiment étonnée quand un tueur pénètre dans le salon de thé.

    Alors que nous suivons ses observations sur ce qui se passe autour d’elle, Alice nous raconte les démêlés de sa mère pour obtenir des papiers pour ses protégés, et les rencontres que la famille a faites, Abdel, ce sans papier qu’elles adorent, mais qui leur raconte mensonge sur mensonge, et en vérité, c’est peut-être lui, le personnage important du roman, et c’est ce qui  fait l’intérêt de  ce récit.

    On embarque donc dans une histoire haletante, avec de nombreux flash-back.

    Humour, action et réflexion font ici bon ménage et font de ce roman un agréable moment de lecture

    Annie, librairie L’Oiseau lire

     

    4e

     

    On n'est pas des oiseaux.jpgOn n’est pas des oiseaux

    Gisèle BIENNE

    Ecole des loisirs, 9.50 €

    Je viens de terminer On n’est pas des oiseaux, je suis émue et j’ai beaucoup de mal à dire ce que j’ai ressenti à sa lecture.

    Un couple qui se déchire. Camille et Mathieu, son petit frère, essaient d’oublier… Camille dans son jardin, Mathieu dans ses colères. Un jour, leur père disparaît, et leur mère va mal, très mal, mais elle trouve l’énergie de punir Mathieu en l’enfermant dans la soue à cochons (sans cochons mais avec des lapins). Le lendemain matin, Camille est étonnée, il est tard, sa mère n’est pas levée, alors elle monte dans sa chambre...

     « Elle ne respire plus, elle n’est plus avec nous »

    Et ces deux enfants livrés à eux-mêmes vont décider de garder leur maman, de lui faire un bel enterrement. Ils vont l’habiller, la parer, creuser pour la mettre dans le jardin de Camille. Je sais, cela semble horrible, complètement fou, et pourtant c’est très beau. Il ne faut pas oublier que ce sont deux enfants seuls, ils ne savent pas si leur père rentrera et ne veulent pas être séparés. Dans le jardin de Camille, leur mère semble rester  près d’eux.

    « J’ai accompli quelque chose d’exceptionnel avec mon frère, je ne comprends pas très bien quoi. Nous sommes allés loin ailleurs pour elle. On ne pourra jamais y croire ; je ne pourrai jamais »

    Leur père reviendra et tout rentrera dans l’ordre.

    Des chansons de Barbara, la chanteuse préférée de leur mère, rythment le roman et apportent une note de poésie et de nostalgie au récit.

    Vraiment très, très beau.

    Annie, librairie L’Oiseau lire

     

     Mauvaise graine.jpgMauvaise graine

    Orianne CHARPENTIER

    Gallimard Jeunesse, 7.50 €

    Jérémy, 15 ans, ne sait pas ce qu’il veut dans la vie. De quoi a-t-il vraiment envie ? En fait, il ne s’est jamais posé trop de questions jusque là. Il faut dire qu’il était un peu lent (il l’avoue lui-même) contrairement à sa grande sœur, la fierté de la famille, partie faire des études à la ville. Jérémy, lui, vit à la campagne avec des parents sur lesquels il porte un regard sans complaisance. Comme la plupart des adolescents il a de bons amis, des flirts et il subit les cours. Les jours s’égrènent tranquillement jusqu’à l’annonce d’une nouvelle qui mènera le jeune homme à porter un autre regard sur la vie, sur sa famille et surtout sur lui-même. Jérémy va s’éveiller à une autre vie, grandir d’un coup et enfin s’estimer.

    Nombre de lecteurs pourront s’identifier à ce jeune homme, touchés par le même sentiment de vide et d’incertitude sur l’avenir ou leur réel désir pour le futur. Le ton optimisme du récit conjugué à des moments d’émotion et de poésie sobres et sincères laissent une empreinte, une fois le roman terminé. La vie impose bien des doutes et des épreuves mais elle porte aussi force et espoir. Voilà la confidence que nous fait Orianne CHARPENTIER à travers ce court roman.

    Christelle, BDP de l’Eure

     

    Comment bien rater ses vacances.jpgComment bien rater ses vacances

    Anne PERCIN

    Thierry Magnier, 11.50 €

    Ah, les vacances, on en rêve tous ! Maxime, notre héros de 17 ans, en a une conception bien à lui : ce ne sera pas la randonnée et le camping sauvage en Corse avec ses parents, et encore moins la colonie en Bretagne avec sa petite sœur dopée aux poneys.

    Ce sera plutôt farniente chez mamie, devant l'ordinateur qu'il lui a fait acheter il y a deux ans, sous prétexte de « tu verras t'auras le haut débit et, comme ça, tu vas retrouver tes anciennes collègues de l'académie de Créteil ».

    Mais mamie fera une crise cardiaque et c'est là que commenceront vraiment les vacances, ou l'enfer…

    Entre les essais culinaires souvent ratés, les policiers, les visites à l'hôpital, ces vacances vont vite ressembler à un exercice de survie grandeur nature.

    C'est frais, rafraîchissant, bourré d'humour et de références, un vrai petit éclair de joie de vivre dans ce monde de brutes.

    Gwen, librairie L’Oiseau lire

     

    Délit de fuite.jpgDélit de fuite

    Christophe LEON

    Joie de lire, 14 €

    La nuit, vitesse excessive, accident, corps projeté et délit de fuite… Tel est le postulat de départ. Sébastien, dont les parents sont divorcés, va en week-end avec son père à bord de sa voiture puissante. Ils sont en retard car le père doit rencontrer un plombier. Il ne ralentit pas lors de la traversée d’un village et il renverse une femme qui sort de sa voiture. Il ne s’arrête pas. Le père ne peut assumer cet accident. C’est le déni entier, complet et brutal. Le mot d’ordre est : « il ne s’est rien passé ». Il efface même les preuves de l’accident en simulant un incendie accidentel sur une aire d’autoroute. Mais Sébastien ne comprend pas et n’arrive pas à vivre après ce drame. Il ne peut comprendre l’égoïsme et la lâcheté de l’être qu’il idéalisait le plus. Sébastien se sent coupable à la place de son père. Il veut le racheter. Il fait des recherches et apprend que la victime est une femme, qu’elle est dans le coma, qu’elle a un fils. Le sentiment de culpabilité qu’il éprouve le pousse à rencontrer le fils de la victime, Loïc, sans prévoir que de cette confrontation naîtra un sentiment d’amitié qui viendra brouiller les cartes.

    Relations croisées entre un père et son fils et celle entre deux adolescents dont l’un est le fils de l’agresseur et l’autre le fils de la victime. Pour l’un comme pour l’autre la question est la même : comment vivre après un drame de cette sorte ? Chacun recherche une explication pour l’inexplicable. Dans cette histoire d’amitié et de loyauté entre deux jeunes gens, de réflexion sur la portée de nos actes et notre responsabilité personnelle, Christophe Léon ne juge pas, ne condamne pas. Il raconte. Il ne se sert pas du sujet comme d’une tribune contre la délinquance routière, mais comme une invitation à y réfléchir un peu au travers d’une histoire la plus humaine possible. Une histoire cohérente, sur la culpabilité, le déni, la responsabilité et l'amitié qui est écrite à deux voix : Sébastien à la première personne, et Loïc à la deuxième personne. Ce parti pris d’écriture renforce les différences des deux jeunes gens : un qui peut interagir sur la situation et l’autre qui ne peut que la subir.

    Bernadette, Médiathèque de Vernon


    Le garçon qui volait des avions.jpgLe garçon qui volait des avions

    Elise FONTENAILLE

    Rouergue, 8 €

    Le roman s'ouvre sur une dédicace "(...) à Colton Harris-Moore, aux enfants perdus" et s'achève sur une note "Colton Harris-Moore, le bandit aux pieds nus, a été arrêté le 11 juillet 2010, après des années de cavale éperdue". L'on se prend à douter. Elise FONTENAILLE se joue-t-elle du lecteur? Ce Colt qui non seulement vole des avions mais aussi de belles bagnoles et des hors-bords sur son île au large de Seattle, qui entre dans les maisons pour se réchauffer et passer des commandes sur internet, ce Colt, une légende en marche, les pieds-nus, ne serait donc pas tout droit sorti de son imagination? On cède à la tentation: aller voir si la page facebook et ses milliers de fans existent bien.

    Le fait divers est bien là et la force du roman tient dans la polyphonie qui le structure: du narrateur externe à Colt, en passant par sa mère, une éducatrice, des voisins, une flic. Tous tentent, avec colère ou admiration, de parler de ce gamin qui a décidé de brûler sa vie sous la forme d'un pied de nez à la société. De Colt à Eden de La cérémonie d'hiver, il n'y a qu'un pas qu'Elise FONTENAILLE franchit.

    Béatrice, enseignante


    Le bout du monde.jpgLe bout du monde

    Loïc LE BORGNE

    Syros, 15.90 €

    Nash, originaire d’Oméga, planète aseptisée et déprimante, est condamné à incorporer les Explos afin de purger une peine d’intérêt général.  Sa première mission l’envoie sur Toy, planète sauvage classée « réserve naturelle ». Mais le vaisseau s’écrase sur la planète avant d’avoir pu envoyer un signal de détresse. Seul Nash réchappe au crash. Il découvre alors un monde très différent du sien qu'il qualifie de "primitif" et qui l'oblige à quelques efforts d'adaptation. Mais passées les idées préconçues, il s'aperçoit que Toy est un monde empli de secrets. Il entend notamment parler d'un mystérieux Pays Profond et de rêvoyages… Et si cela avait un rapport avec tous les rêves qu'il fait depuis son crash ?

    Un beau roman de science-fiction bien construit qui suscite la réflexion sur notre monde par le biais de l’opposition entre Oméga (version poussée de nos mœurs sociales : Culte de l’apparence et de la jeunesse, vie aseptisée à outrance, société lisse, consommation, vitesse) et Toy (éloge de la patience et de la lenteur, respect des anciens et de la nature nourricière.) Les rêvoyages et la rencontre avec le Pays profond sont vertigineux et hypnotiques, et teintent de métaphysique nos visions sur ces deux mondes. Un beau texte, une belle aventure qui plaira aux filles comme aux garçons, et un bel outil de réflexion.

    Mélissa, Médiathèque de Vernon

     

    Entre deux rafales.jpgEntre deux rafales

    Arnaud TIERCELIN

    Rouergue, 9.50 €

    Arthur et Emma avaient décidé de faire une fugue. Hélas, ils ont un accident de scooter et Emma se réveille amnésique tandis qu'Arthur se cache pour échapper à la police.

    Le roman est une succession de chapitres rédigés à travers les yeux d'Emma qui essaie de retrouver qui elle est et à travers ceux d'Arthur qui nous apprend sa propre vie difficile, les circonstances de l'accident et ses sentiments depuis l'accident.

    Roman bref, émouvant, juste dans le portrait des héros et des autres personnages, parents, éducateurs et soignants

    Sylvie, enseignante

     

    3e

     

     

    Le bout du monde.jpgLe bout du monde

    Loïc LE BORGNE

    Syros, 15.90 €

    Nash, originaire d’Oméga, planète aseptisée et déprimante, est condamné à incorporer les Explos afin de purger une peine d’intérêt général.  Sa première mission l’envoie sur Toy, planète sauvage classée « réserve naturelle ». Mais le vaisseau s’écrase sur la planète avant d’avoir pu envoyer un signal de détresse. Seul Nash réchappe au crash. Il découvre alors un monde très différent du sien qu'il qualifie de "primitif" et qui l'oblige à quelques efforts d'adaptation. Mais passées les idées préconçues, il s'aperçoit que Toy est un monde empli de secrets. Il entend notamment parler d'un mystérieux Pays Profond et de rêvoyages… Et si cela avait un rapport avec tous les rêves qu'il fait depuis son crash ?

    Un beau roman de science-fiction bien construit qui suscite la réflexion sur notre monde par le biais de l’opposition entre Oméga (version poussée de nos mœurs sociales : Culte de l’apparence et de la jeunesse, vie aseptisée à outrance, société lisse, consommation, vitesse) et Toy (éloge de la patience et de la lenteur, respect des anciens et de la nature nourricière.) Les rêvoyages et la rencontre avec le Pays profond sont vertigineux et hypnotiques, et teintent de métaphysique nos visions sur ces deux mondes. Un beau texte, une belle aventure qui plaira aux filles comme aux garçons, et un bel outil de réflexion.

    Mélissa, Médiathèque de Vernon

     

    La ballade de Sean Hopper.jpgLa ballade de Sean Hopper

    Martine POUCHAIN

    Thierry Magnier, 15.50 €

    Situé à la frontière des territoires d’Irving et Faulkner. Et puis toujours ce personnage essentiel au roman : l’enfant sans parents. Ici Bud, par rapport à sa mère sans instinct maternel, juste une grand-mère indienne qui ne dit plus mots, Rê son corbeau et les branches du châtaignier : y voir sans être vu, ou presque, Sean Hopper, la terreur de la région, sur sa terrasse. Bud, le narrateur omniscient mais pas passe-murailles, promis il nous expliquera comment il fait pour tout savoir mais pour l’instant merci de suivre l’histoire. Et Sean, le taciturne, qui en viendra lui aussi aux mots lorsque les mains seront devenues inutiles, dire la fêlure et les craquelures.

    Quelle émotion à lire le chemin de traverse de cet homme –acheveur de bovins – qui accepte de se réconcilier avec la vie et de la regarder droit dans les yeux, après s'être perdu tant de fois dans la pupille d’une vache affolée.

    Béatrice, enseignante

     

    On n'est pas des oiseaux.jpgOn n’est pas des oiseaux

    Gisèle BIENNE

    Ecole des loisirs, 9.50 €

    Je viens de terminer On n’est pas des oiseaux, je suis émue et j’ai beaucoup de mal à dire ce que j’ai ressenti à sa lecture.

    Un couple qui se déchire. Camille et Mathieu, son petit frère, essaient d’oublier… Camille dans son jardin, Mathieu dans ses colères. Un jour, leur père disparaît, et leur mère va mal, très mal, mais elle trouve l’énergie de punir Mathieu en l’enfermant dans la soue à cochons (sans cochons mais avec des lapins). Le lendemain matin, Camille est étonnée, il est tard, sa mère n’est pas levée, alors elle monte dans sa chambre...

     « Elle ne respire plus, elle n’est plus avec nous »

    Et ces deux enfants livrés à eux-mêmes vont décider de garder leur maman, de lui faire un bel enterrement. Ils vont l’habiller, la parer, creuser pour la mettre dans le jardin de Camille. Je sais, cela semble horrible, complètement fou, et pourtant c’est très beau. Il ne faut pas oublier que ce sont deux enfants seuls, ils ne savent pas si leur père rentrera et ne veulent pas être séparés. Dans le jardin de Camille, leur mère semble rester  près d’eux.

    « J’ai accompli quelque chose d’exceptionnel avec mon frère, je ne comprends pas très bien quoi. Nous sommes allés loin ailleurs pour elle. On ne pourra jamais y croire ; je ne pourrai jamais »

    Leur père reviendra et tout rentrera dans l’ordre.

    Des chansons de Barbara, la chanteuse préférée de leur mère, rythment le roman et apportent une note de poésie et de nostalgie au récit.

    Vraiment très, très beau.

    Annie, librairie L’Oiseau lire


    Tout près, le bout du monde.jpgTout près, le bout du monde

    Maud LETHIELLEUX

    Flammarion, 10 €

    Le bout du monde : une ferme et sa grange en ruines pour adolescents en morceaux. Un lieu à rénover, un lieu où se reconstruire.  Mais le contrat passé avec Marlène, famille d’accueil à elle toute seule, est sans appel : pour rester, Jul, Solam et Malo doivent tenir leur journal de bord au quotidien.  Malo le fera consciencieusement, un peu comme on fait ses devoirs. Jul adressera le sien à son amour perdu qu’elle n’est pas sûre de vouloir retrouver. Quant à  Solam, il se pliera à la contrainte avec ses mots engorgés de rage et de hargne.

    Trois écritures donc, trois points de vue, trois parcours qui au fil des pages vont relever la tête, ensemble. Et si l’obligation des mots à tracer chaque soir avait permis justement de reprendre la route le cœur moins lourd ?

    Béatrice, enseignante

     

     

    La cérémonie d'hiver.jpgLa Cérémonie d’hiver

    Elise FONTENAILLE

    Rouergue, 6.50 €

    Vancouver, réserve n°7, 23ème étage de la Piazza Tower.

    Là vit Eden – son nom comme un dernier écho au paradis perdu de ses ancêtres, les Indiens de la tribu Haïda – la porte-fenêtre toujours ouverte sur l’océan pacifique. Pour échapper à cette tour semblable à un épi de maïs, elle a choisi les airs, via son para, son delta ou son aigle Sky. Sa grand-mère, Violette le lui a répété si souvent: « Toi, ma beauté, tu seras libre parmi les aigles. » Sa liberté et sa vie, Violette les a perdues. Elle avait posé ses pas sur le sentier de la guerre contre ceux qui défiguraient sa Terre : réorganisation de l’espace en vue des Jeux Olympiques oblige.

    La phrase est courte, hachée, aiguisée. Elle scande la colère d’Eden. Elle ne fera pas machine arrière, elle vengera sa grand-mère et son arme sera son aigle.

    D’aucuns penseront que la fin de ce roman est immoral. Mais depuis quand la littérature se devrait-elle être morale ?

    Béatrice, enseignante

     

    Délit de fuite.jpgDélit de fuite

    Christophe LEON

    Joie de lire, 14 €

    La nuit, vitesse excessive, accident, corps projeté et délit de fuite… Tel est le postulat de départ. Sébastien, dont les parents sont divorcés, va en week-end avec son père à bord de sa voiture puissante. Ils sont en retard car le père doit rencontrer un plombier. Il ne ralentit pas lors de la traversée d’un village et il renverse une femme qui sort de sa voiture. Il ne s’arrête pas. Le père ne peut assumer cet accident. C’est le déni entier, complet et brutal. Le mot d’ordre est : « il ne s’est rien passé ». Il efface même les preuves de l’accident en simulant un incendie accidentel sur une aire d’autoroute. Mais Sébastien ne comprend pas et n’arrive pas à vivre après ce drame. Il ne peut comprendre l’égoïsme et la lâcheté de l’être qu’il idéalisait le plus. Sébastien se sent coupable à la place de son père. Il veut le racheter. Il fait des recherches et apprend que la victime est une femme, qu’elle est dans le coma, qu’elle a un fils. Le sentiment de culpabilité qu’il éprouve le  pousse à rencontrer le fils de la victime, Loïc, sans prévoir que de cette confrontation naîtra un sentiment d’amitié qui viendra brouiller les cartes.

    Relations croisées entre un père et son fils et celle entre deux adolescents dont l’un est le fils de l’agresseur et l’autre le fils de la victime. Pour l’un comme pour l’autre la question est la même : comment vivre après un drame de cette sorte ? Chacun recherche une explication pour l’inexplicable. Dans cette histoire d’amitié et de loyauté entre deux jeunes gens, de réflexion sur la portée de nos actes et notre responsabilité personnelle, Christophe Léon ne juge pas, ne condamne pas. Il raconte. Il ne se sert pas du sujet comme d’une tribune contre la délinquance routière, mais comme une invitation à y réfléchir un peu au travers d’une histoire la plus humaine possible. Une histoire cohérente, sur la culpabilité, le déni, la responsabilité et l'amitié qui est écrite à deux voix : Sébastien à la première personne, et Loïc à la deuxième personne. Ce parti pris d’écriture renforce les différences des deux jeunes gens : un qui peut interagir sur la situation et l’autre qui ne peut que la subir.

    Bernadette, Médiathèque de Vernon

     

     

    Entre deux rafales.jpgEntre deux rafales

    Arnaud TIERCELIN

    Rouergue, 9.50 €

    Arthur et Emma avaient décidé de faire une fugue. Hélas, ils ont un accident de scooter et Emma se réveille amnésique tandis qu'Arthur se cache pour échapper à la police.

    Le roman est une succession de chapitres rédigés à travers les yeux d'Emma qui essaie de retrouver qui elle est et à travers ceux d'Arthur qui nous apprend sa propre vie difficile, les circonstances de l'accident et ses sentiments depuis l'accident.

    Roman bref, émouvant, juste dans le portrait des héros et des autres personnages, parents, éducateurs et soignants

    Sylvie, enseignante

  • Les arbres pleurent

    Wangari MAATHAI

    première femme Prix Nobel de la Paix

    est morte ce 25 septembre 2011

     

    Wangari Maathai.jpgWangari MAATHAI, la femme qui plante des millions d’arbres

    Franck PREVOT

    illustrations d'Aurélia FRONTY

    Rue du Monde, 17 €

    Un bel album pour nous conter la vie de Wangari Maathai, qui vit son destin changé grâce à cette question posée par son frère : « Pourquoi Wangari n’irait pas à l’école ? », alors que la tradition voulait qu’une fille aide sa mère avant de se marier et d’avoir des enfants. Elle fit donc des études et partit même les poursuivre aux Etats-Unis.

    Mais à son retour au Kenya, c’est le choc : après les colons britanniques, ce sont les kenyans qui détruisent leur propre forêt. La misère s’est installée, la végétation meurt, les animaux sauvages se font rares. Alors Wangari sait à quoi vont lui servir ses études : convaincre petits et grands que la forêt est un des plus précieux trésors de l’humanité.

    En 1977, elle crée le Mouvement de la Ceinture Verte et, de village en village, elle parle au nom des arbres, des animaux, des enfants, les adultes de demain, et elle replante des arbres. Elle se bat contre ceux qui s’enrichissent de la déforestation, contre la dictature. On veut l’abattre, l’emprisonner, mais elle continue, elle crée un parti écologique pour tenter de faire chuter la dictature qui affame le peuple, le divise. Enfin en 2002, le président Daniel Arap Moi tombe et pour Mama miti, « la mère des arbres » comme on l’appelle affectueusement, c’est une nouvelle histoire qui commence.

    En 2004, elle se voit décerner le Prix Nobel de la Paix.

    Un album qui se lit d’une traite. Un texte simple, poétique, accompagné par les illustrations d’Aurélia Fronty. Un album à partager.

    Un hymne à la nature et à la paix porté par ce portrait.

    A la fin de l’album, un dossier permet d’en savoir un peu plus sur la « mère des arbres »

    Annie 

  • Chaque soir à 11 heures...

    Chaque soir à 11 heures.jpgWilla vit tantôt chez son père, artiste, coureur de jupons, jeunes de préférence, tantôt chez sa mère qui s’occupe de l’élection des miss. Willa se trouve insignifiante, et pourtant le beau Iago pose les yeux sur elle, et c’est son premier grand amour. Willa partage son temps entre Iago et sa sœur Fran, sa meilleure amie ; Ils sont riches, vivent dans un palace à Paris, et la soirée d’anniversaire de Fran dans ce palace va bouleverser la vie de Willa. Elle rencontre Edern, bizarre, étrange, séduisant, qui après l’avoir entendu jouer du saxo lui propose de venir chez lui pour accompagner sa jeune sœur pianiste.

    La famille d’Edern vit dans une vieille maison à Montmartre : Fausse-Malice, pleine de pièces mystérieuses, de couloirs sombres inquiétants. Mais Marni, la petite pianiste est tellement drôle et touchante que Willa, revient. Et puis, victime de deux tentatives de meurtres et conquise par Edern, Willa décide d’aller jusqu’au bout pour lever le voile sur tous les mystères qui entourent la famille. Et le roman, qui semblait n’être qu’une histoire d’amour, bascule dans une horrible histoire policière.

    Un roman d’amour, un thriller, une histoire fantastique, Chaque soir à 11 heures, c’est tout cela. On commence le roman et on ne peut le lâcher…

     C’est un roman de Malika Ferdjoukh comme je les aime. Il y a des clins d’oeils, des références littéraires, cinématographiques, musicales et de l’humour. Tous les personnages sont attachants. Willa est touchante, déterminée, courageuse. Au fil des pages le personnage prend de l’épaisseur, navigue dans une réalité jamais édulcorée. Et c’est aussi l’univers du lycée, les tracas de l’adolescence, les premiers émois amoureux.

    Annie

  • Le téléphone est revenu !

    Ca y est

    notre ligne téléphonique est de nouveau oppérationnelle !

    Pour nous joindre, vous pouvez recommencer à appeler au


    02 32 38 68 99

    A bientôt...

    au téléphone ou en personne !

  • Petit problème de ligne...

    Depuis quelques jours

    nous avons un petit problème de ligne téléphonique...


    En attendant que les choses reviennent à la normale, si vous voulez nous joindre il faudra appeler le

    02 32 62 54 50

    Nous vous préviendrons dès que tout sera rentré dans l'ordre.

    A bientôt à la librairie !

  • Le premier défi de Mathieu Hidalf

    Le premier défi de Matthieu Hidalf.jpgLe premier défi de Mathieu Hidalf

    Christophe MAURI

    Gallimard, 13 €

    Aujourd'hui dans le paysage de la fantasy, rares sont les ouvrages qui peuvent se vanter de renouveler le genre : Christophe Mauri, auteur français, y réussit. En effet, son personnage Mathieu Hidalf est un phénomène qui se rapproche plus d'un Artemis Fowl que d'un héros légendaire de Tolkien.

     Mathieu Hidalf, jeune enfant de 10 ans, a un gros souci. Il est né le même jour que le grand busier (le roi du royaume), son anniversaire est donc dans l'ombre de celui du souverain. Pour le rappeler au peuple, il fait chaque année une farce mémorable et souvent désastreuse pour son père, conseiller ambitieux de sa majesté. Sa dernière farce le jour de ses 8 ans lui a valu 2 ans d'enfermement. Cette année, pour sa sortie, il a échafaudé un plan machiavélique pour fêter son anniversaire en beauté. Le royaume est en émoi, chacun cherche à savoir ce qu'il prépare, et les paris battent leur plein. Malheureusement pour Mathieu, les frères Estaffes, les pires ennemis du royaume, ont violé la trêve magique, et ont décidé d'attaquer le roi et son Élite, corps d'armée célèbre pour ses héros et rêve de tous les enfants, dont Mathieu Hidalf.

     Foi de Mathieu ça ne se passera pas comme ca ! Sa plus grosse farce doit se produire et il ne laissera personne lui voler la vedette. Le voilà embarqué avec son fidèle chien à quatre têtes, dans une quête pour sauver le royaume et le roi, au péril de sa vie, et pour nous divertir.

     Ce premier volume d'une nouvelle série est un régal, le livre est original et inventif. Mathieu Hidalf représente tous ces enfants capables du pire comme du meilleur, jamais ni tout blanc ni tout noir. C'est drôle et fin, un vrai plaisir de lecture.

    Vivement les 11 ans de Mathieu !

    Gwen

     

     

  • Vitrine Régis LEJONC

    Pour annoncer la venue de

    Régis LEJONC

     la librairie a consacré une vitrine à ses albums !

    DSC04325.JPG


  • Petit deviendra grand

    Petit Jacques deviendra Prévert.jpgPetit Jacques deviendra Prévert

    Texte de Carole AUROUET, illustration de Bruno HEITZ

    Rue du Monde, 9,50 €

    Un petit livre bien sympathique pour nous conter l’enfance de Jacques Prévert. Le texte, parsemé de mots, de phrases de Jacques Prévert, comme ça, sans avoir l’air de rien, nous montre combien son enfance l’a nourrit, a nourrit sa révolte, son anticléricalisme et a fait le poète engagé et le scénariste que nous connaissons.

    Un ouvrage indispensable pour accompagner la découverte de Prévert.

     A la fin un petit carnet de documents, avec des photos,  et 2 poèmes.

     Dans cette collection, il y a aussi Petit Charlie deviendra Charlot et Petit Pablo deviendra Picasso. Tous les trois sur le même principe, l’auteur raconte l’enfance de ces grands hommes. On comprend comment, pourquoi ils sont devenus ce cinéaste ou ce peintre, et cela donne envie d’en savoir plus, du moins je l’espère.

    Les textes sont illustrés et j’ai particulièrement apprécié les illustrations de Pef pour Charlot. Illustrations en noir et blanc, avec juste quelques touches de couleurs pour recréer avec talent l’univers de Charlie Chaplin.

    Petit Charlie deviendra Charlot.jpg

    Petit pablo deviendra picasso.jpg


     

  • Présentation des Croqueurs de Livres 2011-2012

    Petite et Moyenne Sections

     

    L'arbre et l'enfant.jpgL’arbre et l’enfant

    Texte de Jean-Luc COUDRAY

    Illustrations de Régis LEJONC

    L'Edune, 11.50 €

    Une fillette s'interroge : rester petite ou devenir grande, qu'est-ce qui est le mieux ? Pour répondre à sa question, elle décide d'aller voir un arbre. S'instaure alors entre l'arbre et l'enfant un dialogue sur les choses de la vie.

    Au départ, l'arbre paraît indécis. Les deux conditions – grandeur et petitesse – ont chacune leurs avantages, alors il les énumère, passant de l'une à l'autre sans arrêt, faisant tourner la tête de la petite fille ! Mais on comprend vite que ce que l'on prenait pour de l'indécision est en fait pure philosophie de vie : rien ne vaut d'avoir les pieds sur terre et la tête dans les nuages ; d'être grand et petit tout à la fois.

    Jean-Luc COUDRAY et Régis LEJONC signent là un album qui montre l'importance de grandir, mais surtout de prendre son temps et de ne pas précipiter les choses. Parce que tout vient à point à qui sait attendre...

    Pauline

    Le chapeau de Philibert.jpgLe chapeau de Philibert

    Texte d'Agnès DE L’ESTRADE

    Illustrations de David MERVEILLE

    Editions du Rouergue, 14.80 €

    Comme tous les matins, Philibert sort de chez lui pour s'occuper de son jardin. Il tond, bêche, arrose, taille et cueille les fruits mûrs. Rien d'anormal apparemment. Pourtant, les passants le regardent d'un drôle d'œil. Mais pourquoi ?...

    Ce qui fait tout l'intérêt du Chapeau de Philibert, c'est son double niveau de lecture : l'illustration et le texte racontent chacun sa propre histoire, et l'association des deux crée un véritable comique de situation. Je n'en dirai pas davantage : à vous de découvrir ce qui rend le jardin imaginé par Agnès DE LESTRADE et David MERVEILLE si particulier, et le rôle que tient le chapeau de Philibert dans toute cette histoire !...

    Pauline

    De quelle couleur est le vent.jpgDe quelle couleur est le vent ?

    Anne HERBAUTS

    Casterman, 19.50 €

    Il y a quelques années, Anne HERBAUTS était conviée par l'association Les doigts qui rêvent – qui publie des livres tactiles pour enfants aveugles – à une rencontre articulée autour du rapport texte-image. C'est à cette occasion que cette simple question posée un jour par un enfant lui est venue à l'oreille : de quelle couleur est le vent ? Il n'en a pas fallu davantage pour que naisse le projet de cet album.

    De quelle couleur est le vent ? raconte l'histoire de Petit Géant, qui s'interroge. Parce que lui ne peut pas voir, il décide de poser la question à tous ceux qu'il croise sur sa route : un chien, un éléphant, une montagne, une fenêtre, etc. Et à chaque fois, il obtient une réponse différente. C'est ce qui est magique avec le vent : chacun peut y trouver ce qu'il veut, même celui qui ne voit pas.

    Dans cet album empreint de poésie, le texte et l'image forme une réelle unité : l'un renforce la puissance de l'autre, et les deux ne peuvent fonctionner séparément. Peint au doigt, fait de trous, de bosses et de reliefs, il est une véritable invitation au voyage et à l'exploration des cinq sens. Le vent en est la pierre angulaire et peu importe sa couleur, finalement : sa vraie force est qu'il met tout le monde sur un pied d'égalité.

    Pauline

    Petit Ours et Léontine - la rencontre.jpgPetit Ours et Léontine – La Rencontre

    Texte de Florence DUCATTEAU

    Illustrations de Chantal PETEN

    La Joie de Lire, 12.50 €

    Petit Ours mène une existence paisible dans une maison isolée de tout, et surtout de tous. Petit Ours est seul, et c'est très bien comme ça ! Que de contrariété alors lorsqu'il apprend qu'il a un nouveau voisin ; pire : une voisine ! D'autant plus que Léontine lui écrit des lettres, pour lui dire qu'elle aimerait bien jouer avec lui. Mais les filles, ça n'aime que « le rose et les cœurs », c'est bien connu...

    Un petit album au texte et aux illustrations tendres qui parle d'amitié, des filles et des garçons, qui aborde leurs différences mais surtout leurs points communs. Un éveil tout en douceur à la mixité et à la découverte de l'autre.

     Pauline

    Un mammouth dans le frigo.jpgUn mammouth dans le frigo

    Texte de Michaël ESCOFFIER

    Illustrations de Matthieu MAUDET

    Ecole des Loisirs, 12 €

    Un domicile familial. Une cuisine. Un repas partagé autour d'une table. Des frites. Un enfant qui se lève pour aller chercher quelque chose dans le frigo. Un mammouth dans le frigo !

    Suite à cette découverte pour le moins surprenante, les pompiers sont prévenus, le mammouth réussit à s'enfuir, et même à monter jusqu'en haut d'un arbre, là ou personne ne peut l'atteindre. Chacun fini par abandonner, et tout le monde le laisse là-haut, nicher sur son perchoir. Jusqu'à la tombée de la luit, où une petite fille qui semble le connaître, apparaît...

    Ce que j'aime avec ce genre d'album, c'est que l'on part d'un postulat complètement absurde, improbable, loufoque (Un mammouth dans un frigo, rien de moins !) et que l'on se laisse embarquer, comme si tout était complètement normal ! Et ça marche : on rit, on se laisse prendre au jeu, on espère presque qu'en ouvrant la porte de notre frigo la prochaine fois, on trouvera un mammouth, nous aussi. Et pour couronner le tout, la fin est à tomber ! Un grand merci à Michaël ESCOFFIER et à Matthieu MAUDET de nous avoir offert cette histoire...

    Pauline

     

    Grande Section et CP

     

    La culotte du loup.jpgLa culotte du loup

    Texte de Stéphane SERVANT

    Illustrations de Laetitia LE SAUX

    Didier Jeunesse, 11.90 €

    A son réveil, le loup constate que sa culotte est toute trouée : il ne peut décemment pas sortir dans cet état et doit impérativement s'en procurer une nouvelle ! Ni une, ni deux, et ce sans même se préoccuper d'aller croquer quelques cochons, il se rend dans un magasin de prêt-à-porter. Y voyant une vraie aubaine, le propriétaire ne va cesser de l'allécher avec des modèles plus à la mode les uns que les autres. Et pour se les procurer, le loup devra travailler...

    Un loup soumis au dictat de la mode, un vendeur sans scrupules, des « saucissons » railleurs, voilà le cocktail magique et détonnant de cet album, qui détourne la célèbre comptine « Loup y es-tu ? », en l'installant dans notre société actuelle, où ce qui prime est d'avoir la culotte dernier cri, même pour un loup !

    Le texte est plein de jeux de langage et de répétitions, qui rappellent la petite chanson d'origine pour mieux souligner la parodie. Les illustrations de Lætitia LE SAUX, quant à elles, s'accordent non seulement très bien avec l'humour de Stéphane SERVANT, mais sont aussi truffées de petits détails savoureux, que les enfants auront plaisir à déceler.

    Pauline

    Billy le mome.jpgBilly le mome

    Texte de Françoise DE GUIBERT

    Illustrations de Ronan BADEL

    Thierry MAGNIER, 1290 €

    Une chose est sûre : rien ne peut arrêter Billy le môme, surtout quand il est pressé ! Sur son cheval, il traverse les terres arides du Far West, balayant tout sur son passage. Rien ne lui fait peur, et rien ne lui résiste : les vautours, les indiens, les bandits, tout le monde s'incline et le laisse continuer sa route, toujours au triple galop. Personne ne peut détourner Billy de son but ! Mais ce but, quel est-il ?...

    Un album drôle et savoureux, qui réjouira les petits comme les grands. Peu de texte, mais des répliques efficaces et qui font mouche. Les illustrations de Ronan BADEL s'accordent parfaitement avec cette histoire imaginée par Françoise DE GUIBERT. Un vrai régal !

    Pauline

    Haut les pattes !.jpgHaut les pattes !

    Catharina VALCKX

    Ecole des Loisirs, 12.50 €

    Le père de Billy est un bandit de première classe, qui aimerait bien que son fils puisse un jour prendre la relève. Seulement, Billy est un peu trop tendre à son goût. Il décide alors de l'entraîner à semer la terreur et lui propose un exercice très simple : armé d'un pistolet (déchargé), il devra braquer des animaux au hasard, en leur criant « Haut les pattes ! ». Voilà donc Billy parti, sans grande conviction, à la recherche de victimes à terroriser...

    Sous couvert d'une petite histoire rigolote et légère, Haut les pattes ! pose une question très intéressante, aux répercutions souvent déterminantes : les enfants doivent-ils obligatoirement régler leur pas sur le pas de leurs parents ? Le père de Billy veut que son fils lui ressemble ; plus encore, il craint que celui-ci ne lui ressemble pas. Mais Billy, tout en se montrant obéissant, va montrer à son père qu'ils peuvent être différents sans pour autant s'éloigner l'un de l'autre.

    Un bel album qui questionne, qui détruit les cases toutes faites et qui prône l'épanouissement personnel.

    Pauline

    Un dragon dans la tête.jpgUn dragon dans la tête

    PITTAU et GERVAIS

    Gallimard, 19.50 €

    Francesco PITTAU le dit lui-même dans la quatrième de couverture : c'est le petit garçon qui sommeille en lui, son alter-ego en culotte courte, qui s'est glissé dans ses doigts pour écrire ce recueil de poèmes. De l'un à l'autre on passe du coq à l'âne, des rires aux larmes. Cet album parle de tout et de rien à la fois, va du léger au grave sans transition, mimant magnifiquement ce que peut être le cheminement des pensées juvéniles : chaque poème est un hymne à l'enfance, à ses questions, à ses rêveries.

    Les textes gagnent à être lus à haute voix. Là, on repère tous les jeux de sonorités, et on peut les apprécier à leur juste valeur : les lettres claquent, les mots siffles, les sons percutent. Un dragon dans la tête est un vrai bonheur pour les yeux, les oreilles et l'âme : puissions-nous, aussi bien que PITTAU et GERVAIS, conserver le plus longtemps possible nos yeux d'enfants !

    Pauline

    Cherche figurants.jpgCherche Figurants

    Texte de Michaël ESCOFFIER

    Illustrations de Jean-François DUMONT

    Ecole des Loisirs, 13 €

    Les animaux de la forêt tombe sur une petite annonce, placardée sur un arbre : on cherche des figurants pour illustrer un conte pour enfants. Chacun veut tenter sa chance et tout le monde se rend à la cabane de l'auteur, afin de montrer ses talents. Les animaux sont tous engager sans exception et tout se passe à merveille... jusqu'à ce que l'auteur leur présente le personnage principal du conte !

    Une fois encore, Michaël ESCOFFIER nous offre un album bourré d'humour. Le principe de Cherche figurants est intéressant, puisque son histoire se construit page après page, sous les yeux des lecteurs. L'auteur est lui-même très présent dans le récit, ce qui implique le lecteur à son tour, rendant le tout très interactif. Les illustrations de Jean-François DUMONT – expressives, drôles et touchantes à la fois – accompagnent parfaitement le texte, faisant de cet album une belle réussite.

    Pauline


     CE1 et CE2

     

    Comme une soudaine envie de voler.jpgComme une soudaine envie de voler

    Thierry DEDIEU

    Petite Plume de Carotte, 16 €

    Magnus Philodolphe PEPIN, petit homme de 327 ans bien tassés aux allures de savant fou, est passionné par la nature. Toute la journée, il observe, étudie et analyse la faune et la flore qui l'entourent. Un beau jour, une coccinelle lui passe sous le nez, et c'est la révélation : il est pris par une soudaine envie de voler...

    Dès lors, Magnus ne cessera de chercher un moyen de voir le monde d'en haut, élaborant toute sortes de systèmes censés rendre possible son entreprise. La clé est dans la nature, il en est certain !

    Comme une soudaine envie de voler est une vraie petite bizarrerie. Thierry DEDIEU a fait de son héros un être aussi étrange qu'attachant, aussi loufoque que drôle. Magnus Philodolphe PEPIN est un personnage hors du commun, mais c'est avant tout un amoureux du monde ; et grâce à lui, Thierry DEDIEU rend un bel hommage à la nature, comme c'est souvent le cas dans ses albums.

    Voilà un livre que l'on ouvre avec curiosité, mais que l'on referme riche d'un cocktail d'émotions fortes. La chute est savoureuse !...

    Pauline

    L'enfant du bananier.jpgL’enfant du bananier

    Texte d'Isabelle SAUER

    Illustrations de Cécile GAMBINI

    Didier Jeunesse, 14 €

    Dans le Sud la Chine vivait un vieux bossu solitaire, dont le seul bien sur terre était un champ de bananiers. Seulement, une terrible tempête s'abattit sur son champ. Le vieil homme perdit tout, ou presque : seule subsista une petite pousse de bananier.

    Il décida alors de chérir cette pousse et de tout faire pour qu'elle parvienne à maturation, dans l'espoir de la voir peut-être un jour devenir un beau bananier. Son vœux fut à demi exaucé : elle se développa bien, mais n'offrit qu'un seul et unique fruit, qui ne cessa de grandir, grandir, grandir... jusqu'au jour où il engendra un petit garçon.

    Le bossu adopta l'enfant du bananier et tous deux cultivèrent leur champ, main dans la main. Mais la bosse du vieil homme le faisait beaucoup souffrir, l'empêchant de plus en plus d'accomplir ses tâches quotidiennes. Le petit garçon décida alors d'aller courir le monde, à la recherche d'un remède pour son père.

    L'enfant du bananier est un conte, et en cela il suit un schéma bien particulier : l'enfant, pour atteindre le but qu'il s'est fixé, rencontre plusieurs obstacles et doit trouver un moyen de les contourner. Comme c'est souvent le cas dans ce genre littéraire, un message fort est véhiculé. Ici, il est question de l'importance de l'altruisme et de l'entraide : c'est parce qu'il est capable de s'oublier lui-même, et de faire passer le bien-être d'autrui avant le sien, que le petit garçon est finalement récompensé.

    Un bel album, fort et qui fait du bien, surtout de nos jours...

    Pauline

    la princesse qui n'aimait pas les princes 2.jpgLa princesse qui n’aimait pas les princes

    Texte d'Alice BRIERE-HAQUET

    Illustrations de Lionel LARCHEVEQUE

    Actes Sud Juniors, 7.50 €

    Dans un royaume, une jeune princesse vient de réussir sa première mayonnaise. C'est là le signe tant attendu par son père : elle est prête pour le mariage ! Le roi prend alors sa plus belle plume pour convoquer les princes alentours à un grand bal, durant lequel sa fille pourra choisir son futur époux. Les prétendants arrivent mais aucun ne séduit la princesse. Le roi a beau faire venir des jeunes gens de tout le pays, de toute la terre et même de la galaxie entière, rien à faire : la princesse refuse toujours de se choisir un mari. Il ne reste qu'un dernier recourt au roi : faire appel à la Fée...

    Une histoire de princesse parmi tant d'autres, me direz-vous... Pas tout à fait ! Pour comprendre pourquoi, il faudra découvrir par vous-même la fin de ce petit roman tout en rimes, drôle, anachronique, et qui dépasse le cadre du simple conte de fée pour aborder des thèmes forts sans en avoir l'air.

    Pauline

    Je suis un humain qui peint.jpgJe suis un humain qui peint

    Texte d'Alain SERRES

    Illustrations de Laurent CORVAISIER

    Rue du Monde, 22.50 €

    Dans ce bel album, Alain SERRES met sa plume au service de l'œuvre de Laurent CORVAISIER. Je suis un humain qui peint a pour trame de fond la mise en place d'une exposition, de ses prémices jusqu'au vernissage. Mais cet événement sert également de prétexte à l'évocation de la vie du peintre et surtout de la naissance de l'artiste en lui. On sillonne en sa compagnie les rues de son enfance, on imagine les tubes de peinture que sa mère lui achetait quand il était petit et on comprend peu à peu que quand certains murmurent à l'oreille des chevaux, lui c'est aux pinceaux qu'il parle. A moins que ce ne soit l'inverse : les couleurs semblent lui livrer tous leurs secrets...

    Ce qui est particulièrement intéressant dans cet album, outre la poésie du texte d'Alain SERRES et la beauté des illustrations et des reproductions de Laurent CORVAISIER, c'est sa valeur documentaire. Grâce à lui, on apprend non seulement beaucoup sur la peinture, la fabrication des couleurs,la confection d'une toile, mais aussi sur ce que c'est que d'être peintre aujourd'hui : au-delà d'une passion, la peinture est également un métier, et l'artiste doit aussi pouvoir gagner sa vie.

    On apprend beaucoup, certes, mais on s'amuse aussi ! Je suis un humain qui peint parle d'art, mais jamais de manière élitiste. Alain SERRES laisse la part belle à l'anecdote, et son récit n'est pas dépourvu d'humour, rendant cet album très abordable.

    Le titre est particulièrement porteur : plus encore qu'un simple peintre, l'auteur fait de Laurent CORVAISIER un homme qui comprend les couleurs du monde qui nous entoure, et qui les peint pour notre plus grand plaisir.

    Pauline

    Nina et les oreillers.jpgNina et les oreillers

    Texte de Maylis DE KERANGAL

    Illustrations d’Alexandra PICHARD

    Hélium, 14.90 €

    La vie de Nina manque de couleurs. Mais quand sa mère remplace son vieil oreiller tout « ramollo » par un flambant neuf, avec des vraies plumes d'oies sauvages à l'intérieur, tout change. Pour la première fois de sa vie, Nina rêve...

    L'oreiller de Nina, c'est un peu comme les chaussures neuves des enfants, qui « courent » forcément plus vite que les anciennes : parce qu'il est nouveau, il est faiseur de rêves, et donc bien mieux que l'ancien !

    Nina découvre un nouveau monde, nocturne, où tout est possible et où rien n'est interdit. Elle réalise même qu'en dormant sur les oreillers des gens qui l'entourent, elle peut plonger dans leurs propres rêves et apprendre à mieux les connaître. Comme la fois où elle s'endort sur celui de son petit voisin, tellement énervant parfois...

    Voilà un joli album qui ouvre les frontières entre le jour et la nuit, qui fait la part belle au rêve et à l'imaginaire, et qui donne envie d'aller se lover sur un oreiller bien moelleux, juste pour voir ce qui se passera quand on fermera les yeux...

    Pauline

    A venir...

    La présentation des

    Dévoreurs de Livres 2011- 2012 !