20 et 21 octobre
Le 3ème salon du livre jeunesse
Ces auteurs, ces illustrateurs seront présents:
Sigrid Baffert
Blue Cerise 1 : L’ange des toits
Sigrid Baffert, Jean-Michel Payet, Cécile Roumigière, Maryvonne Rippert
Editions Milan Jeunesse, 10€50
Quatre amis, quatre personnalités, quatre destins, pour quatre auteurs ! Sigrid Baffert, Jean-Michel Payet, Maryvonne Rippert et Cécile Roumiguière se sont réunis pour nous offrir « Blue Cerises », chacun incarnant un personnage.
-Violette, qui va passer ses vacances loin des « Cerises » avec son grand-oncle Ernesto en pleine cambrousse dans le sud de la France. Mais elle y croisera Constant, plus vieux, plus mûr, peut-être trop ?
-Zik, qui s'évade en contemplant Paris des toits, où elle croisera un ange. A-t-elle rêvé ce concert dans les catacombes de Paris où il l'a attiré ?
-Satya, élevé par ses grands-mères après le décès de ses parents. Il croisera la route d'Indiana lors d'une soirée. Il n'aura alors de cesse de vouloir la connaître, la comprendre, alors qu'elle ne fera que jouer avec lui et s'enfuir. Mais il y a des destins auxquels on ne peut échapper.
-Amos, son père doit être muté sur un autre continent. Vivre loin des « Cerises » et de l'envoûtant Lucas ? Impensable ! Et qui est l'inconnu qui téléphone tous les jours ? Sa mère partie sans jamais donner de nouvelles ?
Et puis il y a Olivia, un secret qui les réunit tous.
Ce premier tome nous met l'eau à la bouche. Les auteurs nous dévoilent des personnages aux caractères différents mais complémentaires.
Un roman à quatre mains réussi !
Irène Bonacina
Le voyage de l’âne
Isabelle Grelet, Irène Bonacina
Editions Didier Jeunesse, 12€50
A la ferme les jours se ressemblent, l’âne tourne en rond. Il décide de remettre en état une vieille camionnette et de partir. Intrigués, un à un les animaux le questionnent et chacun propose ses services contre une place dans la camionnette, et comme tous ont leur utilité, l’âne accepte. Et en route pour l’Espagne…mais au fil du voyage, la chèvre, le lapin, le cochon, le coq, chacun leur tour abandonnent l’âne. Ils ont trouvé le but de leur voyage. L’âne se sent tout déconfit, mais obstiné il continu jusqu’au détroit de Gibraltar le but de son voyage. Mais est-ce vraiment cela qu’il cherchait ? Un conte-randonné savoureux sur la recherche du bonheur, et ce n’est pas tous les jours que l’on rencontre un cochon amateur d’art moderne ou un coq féru de flamenco.
Les illustrations d’Irène Bonacina pleines de vie et d’humour accompagnent avec bonheur ce texte.
Martine Bourre
Douce: La promesse de l’eau
Martine Bourre
Editions Dider Jeunesse, 14€20
« Au fond des steppes, au pays du grand ciel et du vent, vivent les Tamaks. »
Là, Douce est née. Elle est lente, elle ne parle pas, les anciens lui ont donné sa place loin des yourtes ; elle est devenue la mère des moutons. La sécheresse s’est installée, les hommes, les chevaux, souffrent, et l’on s’apprête à sacrifier Wou, le cheval pie qui croit-on porte malheur. Alors Douce l’enfourche et ils s’enfuient loin des hommes en colère, là où personne ne les poursuivra là, où aucun Tamak ne veut aller, mais il leur faut trouver de l’eau, de la nourriture…Et, au bout du monde, devant un grand vide, Wou s’arrête, refuse d’avancer, il hume l’air, et comme Douce, il a senti l’odeur de la menthe, et …en bas du ravin, Douce voit le scintillement de la rivière. Après une descente difficile, c’, est la joie, le plaisir. Puis, ils retournent vers le clan, accueillis, protégés par les femmes, ils mènent le clan dans la vallée, et, enfin, lors de la fête de l’eau, Wou, le cheval pie est accepté par les hommes.
Un texte que Martine Bourre a longtemps porté, fignolé, un texte parfait, plein d’émotion, que de grandes et très belles illustrations à la gouache accompagnent avec force .
Anne Cortey
Sur l’île
Anne Cortey, Vincent Bourgeau
Editions Le baron Perché, 15€20
Cet album décrit les plaisirs simples des retrouvailles d’un être aimé, la joie de se retrouver entre moments partagés et mélancolie des souvenirs.
On perçoit dans cet album une lecture entre les lignes ; les instants de bonheur y sont suspendus comme s’il suffisait de tendre la main pour s’en saisir.
L’illustration, douce et épurée joue avec le texte la même partition pour évoquer une vie en harmonie avec les gens qu’on aime et la nature…Sur une île.
Elga
Pour son album Et vogue petite souris avec Martine bourre.
Et vogue petite souris
Coline Pomeyrat, Elga, Martine Bourre
Editions Didier Jeunesse, 11€50
Malika ferdjoukh
Chaque soir à 11 heures
Malika Ferdjoukh
Editions Flammarion, 13€
Willa vit tantôt chez son père, artiste, coureur de jupons, jeunes de préférence, tantôt chez sa mère qui s’occupe de l’élection des miss. Willa se trouve insignifiante, et pourtant le beau Iago pose les yeux sur Willa, et c’est son premier grand amour. Willa partage son temps entre Iago, et sa sœur Fran, sa meilleure amie ; Ils sont riches, vivent dans un palace à Paris, et la soirée d’anniversaire de Fran, dans ce palace va bouleverser la vie de Willa. Elle rencontre Edern, bizarre, étrange, séduisant, qui après l’avoir entendu jouer du saxo lui propose de venir chez lui pour accompagner sa jeune sœur pianiste. Et le roman, qui semblait n’être qu’une histoire d’amour bascule dans une horrible histoire policière.
La famille d’Edern vit dans une vielle maison à Montmartre, plein de pièces mystrieuses, de couloirs sombres inquiétants, . Mais Marni, la petite pianiste est tellement drôle et touchante que Willa, revient. Et puis, victime de deux tentatives de meurtres et conquise par Edern, Willa décide d’aller jusqu’au bout pour lever le voile sur tous les mystères qui entourent la famille. Et puis qui veut la tuer.
Un roman d’amour, un thriller, une histoire fantastique, Chaque soir à 11 heures, c’est tout cela. On commence le roman et on ne peut le lâcher…
C’est un roman de Malika Ferdjoukh comme je les aime. Il y a des clins d’œils, des références, de l’humour. Tous les personnages sont attachants. Willa est touchante, déterminée, courageuse.
Un grand coup de cœur
Vanessa Hié
Babak, le jour où t’on cheval est né
Alain Serres, Vanessa Hié
Editions Rue du Monde, 20€20
Un grand album qui s’ouvre sur une double page couverte de petits papiers colorés. Peu à peu, l’histoire se construit, Vanessa Hié de ses pinceaux fait naitre les éléments qui la compose : le jour se lève, le village s’éveille à la vie, et Babak dort, alors que sa jument est sur le point de mettre bas, mais où est passée la jument, on la cherche, on la trouve, c’est la naissance du poulain. Mais où est passé Babak ? Une dernière illustration plein de scène de vie, grouillante de détails, et Babak enfin retrouvé nous plonge lui aussi dans la création puisque c’est lui qui peint le tableau. Une idée géniale qui donne à voir la naissance des images, la vie qui s’installe au fil des pages, on entre pas à pas dans le secret de la création.
Michel Gay
Biboundé
Michel Gay
Editions Ecole des Loisirs, 11€20
Biboundé est un bébé pingouin. Dans la joyeuse colonie dont il fait partie, tout le monde l'aime bien. Surtout le couple royal. Mais Biboundé est facétieux et donne souvent du fil à retordre à ses congénères ! À moins que cette fois-ci sa trop grande curiosité ne soit récompensée ?
Une illustration dynamique à dominante de noir et blanc – pingouins et banquise oblige – renforcée par des touches de couleurs distillées avec talent.
Gwen Kéraval
La sorcière au nez de fer
Olivier Noack, Gwen Kéraval
Editions Syros, 15€90
C’est l’histoire d’un bucheron qui avait tellement d’enfants qu’il n’avait jamais pris la peine de les compter. Mais l’hiver est là et la faim aussi…Non il ne les perd pas dans la forêt, il leur dit : « Moi je vais chercher de quoi manger, et à mon retour je veux vous trouver la serviette autour du cou, dans un main la fourchette et dans l’autre le couteau », et il prend sa hache et sort. Il fait froid, il marche, et là, dans la forêt une maison et une délicieuse odeur de cuisine.
Mais c’est la maison de la sorcière au nez de fer…Un conte de sorcière rocambolesque que l’on a plaisir à écouter grâce au CD qui accompagne l’album et à feuilleter pour les illustrations de Gwen Kéraval.
Carl Norac
Inuk est amoureux
Carl Norac, Martine Bourre
Editions Pastel, 12€70
Inuk est amoureux. Dans le froid de la banquise, il le dit à tous, bêtes et gens. Mais ces amis s'esclaffent, ils trouvent que Lucy, son amoureuse est une fille affreuse, ils l'appellent " Bec de lièvre. Et pourtant, avec ses lèvres là, les mots qu'elle envoie dans l'air, sont les plus doux du monde. Inuk, avec son amour est heureux, mais Lucy est triste, très triste. Alors Inuk a une idée. Dans des pierres à savon, il sculpte son amoureuse. Il y met tant de passion que les gens son troublés, leur regard sur Lucy change, les sculptures leur font admirer Lucy, ses bras volants, son sourire, son regard. Plus personne ne se moque. Inuk et Lucy peuvent s'aimer, se réchauffer, avoir des enfants, beaucoup d'enfants. Cet album est un bel hommage à Johnny Inukpuk, sculpteur Inuit qui sculpta des femmes à la bouche en bec de lièvre, des femmes, qui, comme dans cet album, sont un hommage à la beauté féminine pas celle que l'on voit au premier regard, mais celle plus profonde que l'on découvre peu à peu. Les aquarelles de Marine Bourre accompagnent merveilleusement le texte, le bonheur d'Inuk, les moqueries, la tendresse, y sont perceptibles, les personnages ont une vie extraordinaire.
Jean-Michel Payet
Dans la nuit blanche et rouge
Jean-Michel Payet
Editions Les Grandes Personnes, 18€
Notre histoire débute à Pétrograd en 1917, le Tsar trop occupé par sa guerre contre les Allemands délaisse le peuple, la colère gronde, les ouvriers manifestent, tout est sur le point de s'embraser, la révolution approche !
C'est dans ce décor que Tsvetana Kolipova jeune comtesse va découvrir un secret de famille. Son père entretenait une femme avec qui il a eu une fille, Natacha. Notre héroïne part à la recherche de cette demi-sœur inconnue, qui est poursuivie pars la police secrète pour récupérer une bague au pouvoir mystérieux !
Commence alors pour Tsvetana une aventure à travers la Russie en plein changement, elle croisera une foule de personnages : des ouvriers en colère, des bolcheviks sanguinaires, des aristocrates pleins d'idéaux, des étudiants bercés d'illusions... Et Roman... Est-il voleur ? Musicien ? Aristocrate ? Aucune idée, mais charmeur c'est certain. Elle va découvrir la force des sentiments, l'amour qui lui fais risquer sa vie, la colère des hommes qui aveugle et engendre la haine de l'autre dans ce monde où chacun pense avoir raison.
J'ai était littéralement emporté par cette histoire dans l'Histoire ! J'ai vécu la révolution Russe au côté de Tsevtana, j'ai suivi sa quête avec passion ! Et puis je suis tombée sous le charme de Roman... Un roman comme je les aime, épique, historique, romantique avec un soupçon de fantastique !
Yves Pinguilly
Sœur blanche, sœur noire
Yves Pinguilly
Editions Rue Du Monde, 10€80
Dans ce roman on retrouve les thèmes chers à Yves Pinguilly : l’esclavage, l’aventure, la mer et les bateaux et pour commencer le récit, la Bretagne au début du XIX siècle.
Youenn doit fuir sa Bretagne natale, car en défendant sa jeune sœur, il a tué le châtelain qui l’agressait.
Il embarque et se retrouve aux Antilles où il découvre l’esclavage. Les conditions de vie des esclaves, les châtiments qui leur sont infligés le révolte. Mais comment agir…Pourtant sans réfléchir, il s’interpose contre le châtiment d’un travailleur noir, de ce fait est accepté par la communauté. Apprendre à les connaître, c’est aussi se révolter contre leur condition. C’est ainsi qu’en sauvant, pour la deuxième fois Assita, mais cette fois en la défendant contre « le maitre », il doit fuir et avec elle il embarquera….Un note d’espoir pour la fin de ce roman.
Un récit d’aventure, un roman sur l’esclavage et l’abus des puissants. Les illustrations de Bruno Pilorget sont très belles, très fortes et soutiennent le texte.
Maurice Pommier
Catfish. Un histoire de combats, de liberté et de courage
Maurice Pommier
Editions Gallimard Jeunesse, 20€
On est d’abord frappé par la beauté de « l’objet » Un couverture cartonnée, des ombres chinoises en creux, sur un dégradé de couleur corail, un beau papier, une belle mise en page et de superbes aquarelles, sépia ou couleurs, en fonction du récit.
C’est l’histoire de Catfish, le petit « Nèg », que Vieux Georges a trouvé dans la porcherie et que le « Blanc- qui-tape » baptisera Scipio. Peu à peu, Vieux Georges apprivoise Scipio, et ainsi, ils se confient leur histoire. Scipio raconte celle d’un petit esclave noir venu des Antilles sur le bateau chargé de futs de mélasse, et Vieux Georges, celle de la traite des africains.
Heureusement pour Scipio, Vieux Georges est un homme bon. Très vite il se rend compte que Scipio est futé, adroit, mais pas très robuste. Aussi pour la première fois de sa vie, Vieux Georges s’adresse au Blanc-qui-tape pour lui suggérer d’utiliser l’habilité de Scipio. C’est ainsi que Scipio se retrouve dans l’atelier de Jonas, le tonnelier, qui lui apprendra son métier, mais aussi à lire, et, un jour, fera de lui un homme libre : Catfish.
Dans un récit plein d’humanité, Maurice Pommier nous conte un pan affreux de l’histoire, nous montrant par ses illustrations l’horreur de l’esclavage.
Et l’on n’est pas étonné que cette histoire de l’esclavage soit un hommage à César Chelor, esclave qui retrouva sa liberté grâce à son métier et dont les rabots frappés de sa marque font la joie des collectionneurs d’outils. On retrouve dans ce récit, l’amour de Maurice Pommier pour les vieux métiers, les vieux outils, que l’on avait déjà dans « l’atelier de pépère »
Catfish a longtemps hanté Maurice Pommier avant de voir le jour, le résultat est à la hauteur de l’attente et touchera les enfants et les adultes.
Mélanie Rutten
Nour, le moment venu
Mélanie Rutten
Editions MEMO, 16€20
Nour doit déménager mais elle ne sait pas où. A l'extérieur, tout est en mouvement car c'est le printemps, et Öko lui a promis une surprise qui ne vient pas. Un album sur les transitions et les passages difficiles qui permettent de se découvrir autrement.
Maryvonne Rippert
Métal Mélodie
Maryvonne Rippert
Editions Milan Jeunesse, 11€50
Dix-neuf heures.
Mom devrait être là, tout de même.
Je fais quoi, moi ? J'ai faim !
L'adolescente se leva, éteignit la télé d'un geste.
Le silence s'installa. Un je-ne-sais-quoi d'inhabituel s'était insinué dans l'atmosphère de la maison. Seule sa chambre était telle qu'elle l'avait laissée. Tapissée d'affiches sombres aux caractères gothiques, chargée d'un parfum d'encens et de cigarettes blondes refroidies.
Sur le bureau, la lettre l'attendait.
«Luce, Le journal m'envoie en Australie. Quand tu liras ces lignes, je serai sans doute dans l'avion. Je déteste les séparations, tu le sais. N'aie pas de regrets, c'est sûrement mieux ainsi... J'ai tout organisé. Une somme sera versée sur ton livret jeune, le loyer est payé. À toi de gérer le reste.»
Quatre mois !
La mère de Luce est partie pour quatre longs mois à l'autre bout de la planète. Bon débarras ! Sur fond de teufs metal, Luce entend bien profiter de sa nouvelle liberté. Mais, passé le moment d'euphorie, des questions se posent : pourquoi ce départ précipité ? Où est sa mère exactement ? Et pourquoi est-ce qu'elle n'appelle pas ?
Cécile Roumiguière
Une princesse au palais
Cécile Roumigière, Carole Chaix
Editions Thierry Magnier, 19€
Un palais ? Non, une brasserie, chaleureuse, grouillante de monde. Une princesse ? Non, Elle une fillette, qui comme presque tous les mercredis attend sa grand-mère. Elle attend, elle dessine sur une ardoise. Elle voudrait oublier son ventre noué, cette douleur sourde. Personne à qui parler. Autour d’elle, de nous, une journée dans ce Café du Palais. Les gens entrent, s’assoient, consomment, s’aiment. La princesse est dans son monde, mais le texte, les illustrations, laissent entrevoir, ressentir, la vie des habitués ou de ceux qui passent, des instants de vie. Et, Elle, seule, s’inquiète, se demande comment on devient une femme, juste, comme ça, en attendant sa grand-mère.
Un album tout en sensibilité. On le referme ému, et on le reprend pour savourer les illustrations de Carole Chaix foisonnantes de détails. Ces corps, ces visages. Ah ! Le visage d’Elle, qui au fil des pages laissent passer toutes ses émotions, et nous fascine, nous émeut.
Un texte, des illustrations d’une grande poésie, sur le temps qui passe, le passage de l’enfance à l’adolescence.
Un magnifique album grand format, à faire découvrir, à partager avec toutes les petites filles qui grandissent et les adolescentes qui ont grandit.
Marie Sellier
L’Afrique petit Chaka
Marie Sellier
Editions RMN, 13€
« Raconte, raconte-moi, Papa Dumbo » Et papa Dumbo ce grand conteur raconte à petit Chaka son enfance et la vie passionnante qui a été la sienne. Son récit construit dans l’esprit de petit Chaka et dans le notre, une image de l’Afrique de toujours, reliant l’enfant à sa lignée, à sa culture et à la vie qui l’attend, montrant l’importance fondamentale de la tradition orale qui reconstitue le passé africain, renseigne sur les structures sociales, enseigne les conceptions de la vie, les rapports avec la nature et le passage dans le « pays où le soleil ne se couche pas », le pays des ancêtres. Le texte sous forme de dialogue est très poétique, très musical, on se laisse porter par le talent de conteur de papa Dumbo.
Les peintures de Marion Lesage accompagnent magnifiquement le récit. Des photographies de sculptures en bois, en terre, des masques, des cuillères, enrichissent le texte et donnent envie de se précipiter au musée du quai Branly, à Paris, où se trouvent ces objets.
Muriel Szac
Muriel Szac a créé la collection Ceux qui ont dit Non aux éditions Actes Sud Junior en 2008. Cette collection raconte l'engagement d'hommes et de femmes qui ont combattu pour défendre des valeurs auxquelles ils croyaient, elle a pour objectif de réhabiliter l'action politique aux yeux des jeunes.
Valérie Zénatti
Une bouteille dans la mer de Gaza
Valérie Zénatti
Editions Ecole des loisirs, 8€50
C'est une journée ordinaire à Jérusalem, un attentat moyen : un kamikaze dans un café, six morts, deux jours d'info à la télévision. Oui, depuis trois ans, l'horreur est devenue routine, et la Ville sainte va tout droit en enfer. Tal, elle, ne s'habitue pas. Elle aime trop sa ville et la vie. Elle veut mourir très, très vieille et très, très sage. Un jour, en plein cours de biologie, une ampoule s'allume au-dessus de sa tête, comme dans un dessin animé. Voilà des jours qu'elle écrit ce qu'elle a sur le cœur, ses souvenirs, la fois où elle a vu ses parents pleurer de joie, le jour de la signature des accords de paix entre Israéliens et Palestiniens, et puis la désillusion, la révolte, la terreur, et l'espoir quand même. Ce qu'elle pense, ce qu'elle écrit, quelqu'un doit le lire. Quelqu'un d'en face. Elle l'imagine déjà, cette amie-ennemie inconnue aux cheveux noirs. Eytan, le frère de Tal, fait son service militaire à Gaza. Elle glisse ses feuillets dans une bouteille et la lui confie...
Le film "Une bouteille à la mer" inspiré du roman, sera projeté au Pathé le vendredi 19 octobre à 14h (en présence de l'auteur) pour les scolaires.
Le samedi 20 octobre à 19h30 (en présence de l'auteur) et le dimanche 21 octobre à 10h pour le publique.