Nos derniers coups de coeur:
L’étincelle d’or
Eric Boisset
Magnard jeunesse
13,20€
Quand Chadi arrive au collège, il ne passe pas inaperçu : cheveux rouges, accoutrement gothique et pour couronner le tout il est surdoué. Pas facile de se faire des amis. Pourtant Erwan deviendra son ami et découvrira que ce qui rend Chadi différent ce n’est pas seulement sa façon de se vêtir mais surtout son intelligence car c’est un vrai surdoué capable de faire pousser des dulcophytes, des arbustes portant les bonbons les plus délicieux qui existent ou les plus horribles tout dépendant des sensations du goûteur, qui passent dans ses créations. Et puis Chadi l’accueille dans son refuge, une immense serre au fond du parc du château dans lequel il réside. Un château, oui, car le père de Chadi est un chirurgien réputé qui a fuit le Liban dont il ne supportait plus la violence, Erwan, lui, a une mère qui galère, l’argent manque. Tous ces bonbecs délicieux, il en ferait bien commerce, mais, impossible, Chadi méprise l’argent.
Et puis, Chadi rêve d’aller plus loin dans ses créations, de transmettre autre chose que des saveurs, mais la maladie de sa mère l’entraine vers d’autres recherches.
Un roman captivant qui emportera les lecteurs. Eric Boisset a su mêler : une réflexion sur l’immigration, la rencontre de deux adolescents de milieu différents, beaucoup d’amitié, un peu de science, bref, une réussite.
Annie
Les orphelines d’abbey road
Audren
Ecole des loisirs
14,80 €
Pour parler d’un roman le mieux est encore de planter le décor.
Imaginez : une abbaye de nonnes transformée en partie en orphelinat et qui se nomme très sobrement « le diable vert », Une jeune fille qui disparaît et revient avec une étrange brûlure, une fillette qui entend des voix et chantonne en latin, des livres qui s’effacent et des vols suspects, il flotte un parfum de mystère dans cet orphelinat.
Pour son dernier roman, Audren nous plonge dans une atmosphère fantastique qui donne des frissons voire quelques frayeurs.
Mais c’est aussi un combat avec d’un côté des adultes qui ne croient plus en la magie et des enfants qui baignent dedans, finalement qui a raison ?
Un excellent roman à partir de 11 ans, à condition de ne pas avoir peur des souterrains.
Gwen
Jolene
Shaïne Cassim
Ecole des loisirs
10,20€
Aurélien est un jeune homme qui aime la musique, la vraie, le blues. Solitaire, son harmonica est son meilleur ami. C’est un charmeur, les filles il les drague mais dès qu’elles s’attachent il s’envole. Lors d’un concert, il rencontre Jolene et cette fois c’est lui qui se fait avoir.
Entre eux les sentiments sont fulgurants, intenses, irréfléchis.
Un roman qui nous emporte dans la tête d’un ado qui aime pour la première fois.
Charlotte
Itawapa
Xavier-Laurent Petit
Médium
Ecole des loisirs
14,50 €
Des indiens dans la forêt, une femme allaite son enfant, l’orage et puis le bruit des machines : les Kalawas, ces hommes qui coupent les arbres, ils sont là.....une seule solution partir, mais Ultimo veut voir et c’est là que tout bascule….Ultimo est le seul survivant du massacre né d’un désir de vengeance.
Des années plus tard. Talia vit avec son grand-père, sa mère spécialiste des cultures indiennes, fouille, quête les témoignages du passé à la recherche des ces hommes dont, de part son physique elle se sait héritière. Mais il y a des semaines qu’elle ne donne plus signe de vie. Talia est inquiète, et un coup de téléphone de Takuuaju, un guide ayant souvent accompagné sa mère la décide à agir. Avec le « vieux » son grand-père et un inspecteur en quête d’aventure elle part à Itawapa. Là, ils découvrent la nature sauvage et inaccessible. Heureusement Takuuaju vient à leur secours pour les guider, les aider dans leur recherche. Ce qu’ils finissent par découvrir les plonge dans l’horreur et un retour dans le passé. Peut-être la clé des origines de Talia et de sa mère.
Comme souvent, dans ses romans, Xavier-Laurent Petit donne vie à des personnages existant ou ayant existés. Ce roman est inspiré de l’histoire de l’Indio do Buraco, un des survivants d’une des nombreuses tribus massacrées en Amazonie, juste, pour récupérer leur terre.
Annie Falzini