L’Oiseau lire vous souhaite une année 2009 riche en belles lectures
L’oiseau
Quand il eut pris l’oiseau,
Il lui coupa les ailes.
L’oiseau vola encor plus haut.
Quand il reprit l’oiseau,
Il lui coupa les pattes.
L’oiseau glissa telle une barque.
Rageur, il lui coupa le bec.
L’oiseau chanta avec
Son cœur comme chante une harpe.
Alors il lui coupa le cou.
Et de chaque goutte de sang,
Sortit un oiseau plus brillant.
Maurice Carême « Poèmes à crier dans la rue » Rue du monde
Commentaires
L'oiseau, je vois bien qui c'est, mais "il"? Si c'était un féminin, j'aurais dit la crise...
Avec ce poème en guise de voeux, on va tous commencer l'année cahin-caha.
Je ne pensais pas ce poème si hermétique à une passionnée de poésie.