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  • Croqueurs 2009- CE2

    Niveau CE2

    -La tête ailleurs, André Bouchard, Circonflexe, 13,50€

    -L'homme qui voulait apprendre à marcher aux poissons, Edward Lear, Panama, 15€

    -Grand Corbeau, Béatrice Fontanel, Sarbacane, 14,90€

    -Monsieur T, Fanny Millard, La cabane sur le chien, 10€

    -En vrai, Rachel Hausfater, Th.Magnier, 5€

  • Croqueurs 2009 - Grands/CP/CE1

    Niveaux Grande section/CP/CE1

    -Tous pareil, Edouard Manceau, Milan, 12€

    - Michel le mouton qui n'avait pas de chance, Sylvain Victor, Th. Magnier, 12,50€

    -Poka et Mine au fond du jardin, Kitty Crowther, Pastel, 10,50€

    -Petite beauté, Anthony Browne, Kaléidoscope, 15€

    -La petite feuille qui ne tombait pas, Nadine Brun-Cosme, Père Castor Flammarion, 13€

    -Les espoirs de Bouba, Agnès de Lestrade, Sarbacane, 14,90€

    -Le tael d'argent, JL Le Craver, Syros, 10,50€

  • Croqueurs 2009 Petits/Moyens

    Niveau Petits/Moyens

     

    Graines de petits monstres

    Nathalie Fortier, Albin Michel, 13,90€

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    La provision de bisous de Zou
    Michel Gay, Ecole des Loisirs, 11,50€
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    Jo Junior
    Praline Gay-Para, Didier jeunesse, 12,50€
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    Grand-père Crapaud
    Véronique Cauchy, Ecole de Loisirs, 12€
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    Seigneur Lapin
    Albert, Ecole des Loisirs, 13,50€
  • résumés CM 2008-2009

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    Niveau CM (4 titres en commun avec les 6ème)

    Dossier la guêpe

    Anne Vantal (Actes Sud - 7€)

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    Julien ne supporte plus sa sœur Pauline depuis quelque temps. Il faut dire qu’elle a bien changé : physiquement, elle a beaucoup grandi et psychologiquement, elle est devenue insolente, elle ne s’intéresse plus qu’à sa petite personne et est particulièrement désagréable avec Julien, tant et si bien que ce dernier l’a surnommée « la guêpe ». Elle est collante et agressive comme l’insecte !

    De plus, elle a des rendez-vous mystérieux qui intriguent Julien. Celui-ci décide de mener l’enquête avec l’aide de son meilleur ami Tim dont le père est policier. Ils vont de découvertes en découvertes : Pauline se rend régulièrement au gymnase (pour faire du sport ?) et fréquente un garçon du lycée voisin (dans quel but ?). Après de nombreuses surprises, Julien et Tim finiront par trouver le fin mot de l’histoire (et nous aussi !). Un petit roman très agréable à lire, mêlant intrigues et relations frères –sœurs, dans lequel les enfants se retrouveront.

    Alexandra Bigot, bibliothécaire

    Mon père a disparu
    Cathy Ribeiro (Actes Sud - 6,50€)
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    Quel désarroi pour ce jeune garçon de ne pas savoir où se trouve son père! Il a beau poser la question à sa mère, elle répond à côté en masquant ses larmes…Alors il décide d'en parler à Jeff un copain plus vieux que lui: les hypothèses pleuvent. "Ton père est parti avec la meilleure copine de ta mère", mais non ce n'est possible. Pas plus d'ailleurs que papa soit archéologue ou agent secret. L'enfant comble l'absence jusqu'à ce que sa mère se décide à dire la vérité: papa est en prison. Avec des mots justes et d'une grande sensibilité, Cathy Ribeiro nous offre un récit sur une réalité peu connue. Le narrateur, un enfant de primaire, offre une fraîcheur dans le texte qui évite complètement le misérabilisme. L'histoire se termine sur l'organisation et le déroulement des visites en prison . On ne sait pas pourquoi le père est incarcéré - "il a fait une bêtise. Une énorme bêtise." - et c'est bien comme cela.

    Delphine Blaise, bibliothécaire

    Un cow boy dans les étoiles
    Claire Mazard (Seuil jeunesse - 8€)
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    Chaque année pour les vacances d’été, Anne retrouve ses cousins, Tristan et Louis. Une tendre complicité les unit, ensemble ils vivent des aventures extraordinaires. Du haut du vieil olivier, le « Regarde venir », ils scrutent le monde. Et c’est au pied du Regarde venir, qu’un jour, en creusant une tombe pour un poussin, ils trouvent un trésor romain, des amphores et surtout un coffre rempli de pièces en parfait état. Ils avisent leurs parents pour les amphores mais gardent secret la découverte du coffre qu’ils cachent en jurant « A la vie à la mort » de n’en dévoiler à personne l’existence. Anne et ses cousins vont grandir et la vie réserve parfois des moments douloureux. Louis perd la vie dans un accident de moto.

    Il  n’y aura plus de vacances à la Fariguette, mais toujours Anne se souviendra et quand des années plus tard Tristan lui téléphone, elle n’hésite pas et part le rejoindre.

    Annie Falzini, libraire

    Pablo de la Courneuve
    Cécile Roumiguière (Seuil jeunesse - 7,50€)
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    "De" peut marquer l’origine.

    Pablo vient de Colombie. Là-bas, la peau sentait le soleil et non pas le beignet inachevé.  Là-bas, on pouvait marcher dans des rues qui embaument l'ananas et la mangue. Là-bas, il a fallu marcher une nuit, dans le silence pour ne pas réveiller les bottes jaunes et s'exiler, sans papiers, la famille au grand complet, d'Abuelita à la petite Rose, jusqu'à un HLM de la Courneuve.

    De peut marquer aussi la cause.

    Pablo est blanc de peur à l'idée de devoir récupérer une poupée chez la Goule, sorcière aux ongles bien sûr longs. Sauf qu'une fois cet exploit accompli, de la cause on passe à l'appartenance.

    La Goule devient la confidente de Pablo. Confident aussi, Georges, percuté à un carrefour, cycliste adjoint au maire et sans doute membre de RESF. Et Marisol qui échangerait bien un sol contre un e, Marie, confidente et hermania prête, d'un coup de crayon pour les yeux, à raturer ses origines. C'est compter sans son frère. Et puis, il y a...

    Pablo de la Courneuve

    Pablo, dès qu'il dispose de quelques minutes, marche loin des tours. Il marche comme il marchait dans son pays. Il n'est pas originaire de la Courneuve ni ne lui appartient. Pourtant dans ce "de"-là se déploie tout le chemin parcouru qui fera qu'un jour il lui sera possible de dire qu'il est Courcolombien. Ce "de "-là vaut largement une particule. Pablo DE la Courneuve.

    Béatrice Added, enseignante

    L'oeuf du démon
    Eric Boisset (Plon jeunesse - 13€)
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    Dans une grossière enveloppe, Zacharie reçoit par la poste un objet en forme d’œuf. Un œuf impossible à ouvrir malgré les efforts conjurés de Zacharie et de son ami Farouk. En regardant attentivement cet œuf, les deux amis découvrent une inscription qui semble être en arabe. Inscription que la grand-mère de Farouk, une vieille dame arabe refuse de traduire, car prononcer la formule magique libérerait un « maridin ». Têtu, Zachari va à la mosquée, muni d’un magnétophone, se faire traduire l’inscription. Et c’est là que les ennuis commencent, car la grand-mère de Farouk n’avait pas tort.

    Un récit bien mené dans la veine du « Grimoire d’Arkandias », Eric Boisset sait mêler aventure, amitié, un rien de magie pour un roman qui séduira de nombreux lecteurs.

    Annie Falzini, libraire                                         

    Mao et moi
    Jiang Hong Chen (Ecole des loisirs - 24,50€)
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    C’est l’histoire d’une enfance particulière ; Chen, le narrateur, y raconte sa vie d’enfant dans une ville de la Chine du Nord, entre les années 1966 et 1976.

     Chen a 6 ans quand il rentre à l’école ; c’est son regard qui nous fait découvrir la vie quotidienne de la famille, installée dans un immeuble triste de cette grande ville. Comment vit cette famille ? De quoi se compose un appartement modeste où parents, enfants et grands-parents cohabitent étroitement ?

    Chen a la chance d’avoir d’adorables grands-parents qui ont de multiples talents. Les jeux qu’il partage avec eux sont simples, et lui apportent beaucoup de bonheur.

    La vie de Chen va changer lorsqu’il entre à l’école. C’est là qu’il va découvrir ce qu’on appellera «  la Révolution Culturelle », mise en place par MAO ZE DONG et ses partisans.

    L’album devient alors, toujours à travers le regard du petit garçon, un témoignage sur les effets de la Révolution culturelle ( Education des petits « gardes rouges », départ déchirant du père -discrètement évoqué- vers un camp de « rééducation », arrestation brutale d’une voisine musicienne et cultivée qui l’avait souvent reçu chez elle…). Le massacre des poules de la grand-mère, effectué par les gardes rouges, semble surréaliste tellement il est arbitraire et douloureux.

    Le ton reste toujours celui d’un témoignage « distancé » ; du moins c’est celui d’un petit garçon qui observe, qui ne juge pas, qui ressent et exprime pudiquement les chagrins provoqués par certains évènements concernant sa famille (gros plans sur les visages d’enfants).

    C’est un magnifique album où les images décrivent un monde très rarement évoqué par le regard d’un enfant. L’émotion est présente, mais discrète. Malgré les difficultés rencontrées par la famille de Chen, c’est la richesse des échanges entre adultes et enfants, avant que la famille ne soit « brisée », qui subsiste longuement en nous.

    On y voit aussi, évoquée avec humour, la naissance du talent de Chen  (il sera désigné comme « responsable du mur de propagande », parce qu’il dessine bien… avec de pauvres outils.)

     La force évocatrice des images, l’accessibilité du texte, font que cet ouvrage peut être lu par des enfants, des adolescents, mais aussi avec intérêt par des adultes. Il est passionnant.

     MC Vulphie

    Noé
    Claire Clément (Bayard jeunesse - 9,90€)
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    Lorsque sa mère meurt dans un accident de voiture, Noé, dix ans, ne connaissant pas son père, part vivre sur la péniche de ses grands-parents, mamina et grand-pa.

    Ne croyez pas que vous vous embarquez dans un roman qui vous fera pleurer car Noé vous entraîne dans sa nouvelle existence à bord du Nan-Ty, navire transportant des marchandises sur des fleuves  et canaux européens.

    Vie rude, vie déroutante où Homère, un canard vivant à bord de la péniche, veille sur lui. Peu à peu Noé devient un vrai marinier grâce à Gran'pa et Freddy, un"voisin" marinier dont il se sent proche...

    Jusqu'au jour où une violente tempête va à nouveau bouleverser la vie de Noé.

     Durant 169 pages, abandonnez votre vie de sédentaire et montez avec Noé sur la péniche du Nan-Ty à vos risques et périls.

     Annie Falzini, libraire

  • Résumés 5ème-4ème 2008-2009

    Niveau 5ème-4ème

     

    Case départ

    Pascal Garnier (Bayard jeunesse- 9,90€)

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    Un jeune garçon a été retrouvé complètement amnésique et transporté dans un hôpital psychiatrique. Il ne se souvenait pas de son nom ; le personnel lui a alors demandé comment il souhaitait s’appeler en attendant de retrouver la mémoire. Il a décidé qu’il s’appellerait Fox. Avec Elvis, un jeune paumé, interné comme lui, qui a une affaire à traiter en ville, il va s ‘échapper une nuit. En attendant Elvis au coin d’une rue, il aperçoit une malle chez un antiquaire qui lui rappelle des bribes de son passé. Plus tard et toujours avec ce même Elvis, ils vont se rendre aux abords d’une vieille maison à vendre qu’il reconnaît parce qu’elle a été la sienne. Ils décident de l’explorer. Les souvenirs vont revenir et par là même de douloureux secrets de famille.
    Un bon roman sur le thème de l’amnésie et des secrets de famille qui montre l’importance pour un individu de connaître son passé pour se forger un avenir. C’est en même temps une entrée dans l’univers psychiatrique.

    Un style assez simple avec plein de dialogues où le suspense est bien ménagé.

     Anne-Marie, bibliothécaire

    Le grand piano noir
    Olivier Silloray (Bayard jeunesse - 10,90€)
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    Caroline travaille sans relâche pour réussir l’examen d’entrée au Conservatoire National Supérieur de Musique. S’exercer au piano est son obsession. Elle doit faire face à la concurrence d’autres élèves prêts à tout pour gagner les premiers prix  mais surtout ses propres doutes.  Malgré son talent et tout son travail, le  jour de l’examen, elle flanche.  Elle se sent alors moins que rien et pense abandonner. Caroline s’en veut de ne pas être à la hauteur des sacrifices réalisés pour elle par ses parents et son petit ami. La chance va lui sourire lorsqu’elle rencontre Jean-Charles, lors d’un stage d’été. Beau, jeune et talentueux pianiste, il va lui redonner courage et lui offrir les moyens d’atteindre son objectif. Un personnage qui contraste avec celui de Caroline par l’attention qu’il porte aux autres et la distance prise par rapport au piano... Il croit en elle et l’encourage à s’accrocher pour révéler la grande pianiste qu’il sent en elle. Le grand piano noir est un roman d’apprentissage : Caroline devra également prendre des décisions pour améliorer son quotidien : déménager de chez ses parents, quitter Kévin, quitter son actuel professeur de piano…

    Les tibulations d'un prince au royaume d'Ashkabad
    Stephane Terranova (Bayard jeunesse - 11,90€)
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    « Au fin fond d’un Orient magique et lointain existait, il y a bien longtemps, un petit royaume, perdu entre des montagnes inaccessibles et un immense désert de sable brûlant ». Dès les premières lignes, le décor est planté. Les tribulations du prince Seyin au royaume d’Ashkabad est un merveilleux conte oriental, mais pas seulement. Seyin, fils unique du sultan, se morfond (comme beaucoup de princes et princesses dans la littérature jeunesse !) dans l’enceinte du palais. Il décide d’en franchir les grilles pour aller explorer le monde. À son doigt, l’anneau des sultans d’Ashkabad, symbole du pouvoir de sa famille, qu’il ne tarde pas à égarer. Bonnes et mauvaises rencontres, bonne et mauvaise fortune attendent dès lors notre jeune héros.Un roman d’aventure au rythme soutenu et drôle à souhait (un cousin de Nasreddine ?). Un premier roman à lire, écrit par un auteur qui « aimerait pouvoir se consacrer à l’écriture, au lieu de travailler dans une multinationale pour arrondir ses fins de mois ». C’est lui qui l’écrit dans sa présentation. Et il termine par « Achetez tous ce livre s’il vous plaît ! » Pour s’évader et « sauver les auteurs jeunesse du libéralisme », tous en librairie !!

    Citrouille

    La petite capuche rouge
    Orianne Charpentier (Gallimard - 7€)
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    Ne vous fiez pas à la couverture. Méthilde est une adolescente déterminée et brillante. Elle refuse de se laisser aller à ses émotions. Et d'ailleurs elle n'a besoin de personne. Pourtant elle propose son aide à deux filles de sa classe pour des révisions de maths .L'après-midi se passe bien, les confidences affluent. Déjà l'heure de rentrer arrive et le temps se gâte. Sur le chemin du retour Méthilde est prise dans une tempête. Elle affronte le danger en compagnie de Djibril rencontré sur la route. La peur ressentie et l'intensité d'un moment pareil, Méthilde comprends l'importance d'échanger avec les autres et libère des paroles jamais exprimées. Des images remontent à sa mémoire, notamment celle de sa mère sur un lit d'hôpital. Pourquoi suis-je comme je suis? Une rencontre change parfois le cours des choses. Entre chronique adolescente et confession, Orianne Charpentier nous emmène loin de tous les sentiers battus et réussit à nous surprendre jusqu'à la dernière page.

    Delphine Blaise, bibliothécaire
    Le rêve de Sam
    Florence Cadier (Gallimard - 8,50€)
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    Ce roman, réalisé à partir de faits historiques, noue une fiction autour de Sam et Josh, 2 enfants noirs des Etats-Unis dans les années 50 et raconte la vie des Noirs à cette époque et leur difficulté de se faire une place dans le monde des Blancs.En 1950, les Noirs ont peu de droits : interdiction de voter, de faire des études à l’Université, de s’asseoir sur certains bancs, de rentrer dans certaines salles de restaurant, de s’asseoir à l’avant des bus… Ils ont même l’obligation de laisser leurs places aux Blancs. Sam et son frère Josh ont vu leurs parents lynchés pour avoir insisté à s’inscrire sur les listes électorales. Les 2 enfants ont été élevés par leur oncle Albert et leur tante Rosa. Ils ont été encouragés à faire des études. Sam, lui, se destine à être juge pour défendre les Noirs et s’engage dans la lutte non-violente aux côtés de Martin Luther King.

    Josh, lui, ne suit pas le même chemin et s’engage aux côtés de Malcolm X.

    Roman poignant, vivant, efficace, dans une écriture simple qui relate les luttes non-violentes avec

    des personnages sensibles.     

     Anne-Marie, bibliothécaire             

                                   

    Les gardiens du secret
    Catherine Missonnier (Rageot - 6,70€)
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    Nous sommes en novembre 1989 et le mur de Berlin vient de tomber. Quatre étudiants scientifiques « hautement spécialisés » fêtent cette ouverture à « l’humanité nouvelle ».Février 1994, dans un chalet de l’état du Maine aux USA, nos quatre étudiants se rendent compte qu’hélas rien n’a changé et que le monde est toujours aussi violent ; ils décident alors d’agir et de mettre en place un projet sur lequel ils travaillent depuis de nombreuses années.

    Nous nous retrouvons quinze ans plus tard en France. Mike, un adolescent, se fait agresser par deux hommes à son domicile et Jonas, un autre adolescent orphelin après avoir été adopté, apprend qu’il est sélectionné pour faire partie de l’équipe de basket qui participera au championnat et que le joueur à redouter le plus sera un certain Mike. Quelle ne sera pas sa surprise quand il va découvrir ce Mike au match : il lui ressemble comme un frère. Ils vont très vite s’apercevoir en devenant amis et en fouillant dans leur passé qu’ils ont vraiment beaucoup de points en commun. Quant à nous, lecteurs, nous suivons, en même temps, les quatre savants du début qui savent tout des faits et gestes de nos deux adolescents ; y-a-t-il un rapport avec leur projet initial ?

    Un roman facile à lire, au suspens bien mené, et qui se finit, comme toute saga, sur une ouverture.

    Monique Saget, enseignante

    Le souffle des marquises
    Muriel Bloch (Naïve - 14€)
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    Lille, 1852 : Eléonore, fille d'un joueur de piston amateur est passionnée de musique et, de plus, a l'oreille très musicale. Son père, lui, ne l'entend pas de cette oreille ; il interdit toute activité musicale à Eléonore. Ce n'est pas un métier de fille. Pourtant, elle continue à jouer, encouragée par sa mère et son frère. Lorsque son père la surprend, il décide de l'envoyer, sur le champ, chez sa sœur à Paris afin qu'elle apprenne un métier plus convenable, celui de blanchisseuse.

    Eléonore, 10 ans, quitte sa famille pour Paris où elle reçoit un accueil chaleureux de sa famille. Elle ne tarde pas à se faire embaucher par l'un des frères Sax dans l'usine de construction des saxophones. Commence alors pour elle une vie passionnante où règnent la musique, l'amour, les combats à travers les évènements de la Commune, de l'Exposition universelle. Elle en sortira adulte. L'amour la conduira à La Nouvelle-Orléans à la recherche de son grand amour où se termine ce premier volume.

    Laissez vous porter par cette écriture  envoûtante.

    Un rythme haletant pour découvrir un destin de femme hors du commun  dans un récit écrit à quatre mains où percent le talent de conteuse de Muriel Bloch et la rigueur documentaire de Marie-Pierre Farkas, journaliste.

    Anne-Marie, bibliothécaire

  • Résumés 6ème 2008-2009

    Niveau 6ème (4 titres en commun avec les CM)

    Les pieds dans le plat

    Kethevan Davrichewy (Ecole des loisirs - 8,50€)

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    Lou a la fâcheuse habitude d'écouter aux portes. Elle épie ses parents et en tire des conclusions hâtives : les parents de sa meilleure amie se séparent et le "dernier anniversaire" dont elle entend parler serait donc celui de sa copine auprès de ses père et mère réunis. Il n'est rien de tout cela: il s'agit de l'anniversaire de sa tante gravement malade et hospitalisée. Cette curiosité entraîne Lou dans une suite de quiproquos et risquent de la fâcher définitivement avec sa camarade. L'histoire évoque aussi l'amitié, l'amour et le tourbillon de la vie.

    A partir des conséquences d'une faute bénigne, le roman aborde avec délicatesse la complexité des relations humaines.

    Delphine Blaise, bibliothécaire

     

     

    Les anneaux du temps
    Christine Feret-Fleury (Gallimard - 7,50€)
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    Emma, une lycéenne de 15 ans, se trouve propulsée en l'an 1307 à l'époque de Philippe le Bel. Elle y est plongée dans des aventures avec les Templiers qu'elle doit aider.

    Ce récit qui se situe au Moyen Age est plein de péripéties et Emma, une adolescent de notre époque, décrit avec humour la vie de cette époque. Réussira-t-elle à aider Arnaud ?

     

    Sylvie Tombrey, enseignante
    Ling et le héron blessé
    Jean-Lou Jouanneaud (Oskar jeuensse - 9,95€)
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    Ling, un jeune garçon de 12 ans, qui vit seul avec sa mère et sa cousine dans un pays où règne une terrible dictature, trouve un jour un héron blessé. Encouragé par un vieil homme qui croise son chemin, il décide de ramener le héron dans une héronnière. Mais les hérons nichent dans les marais et sa quête va être difficile. C'est un court roman au format agréable qui traite principalement de la relation entre le héron et l'enfant dans un rythme lent et poétique. On se plonge également dans des caractéristiques asiatiques. De même, la politique est présente.

    Anne-Marie, bibliothécaire

    L'oeuf du démon
    Eric Boisset (Plon jeunesse - 13€)
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    Dans une grossière enveloppe, Zacharie reçoit par la poste un objet en forme d’œuf. Un œuf impossible à ouvrir malgré les efforts conjurés de Zacharie et de son ami Farouk. En regardant attentivement cet œuf, les deux amis découvrent une inscription qui semble être en arabe. Inscription que la grand-mère de Farouk, une vieille dame arabe refuse de traduire, car prononcer la formule magique libérerait un « maridin ». Têtu, Zachari va à la mosquée, muni d’un magnétophone, se faire traduire l’inscription. Et c’est là que les ennuis commencent, car la grand-mère de Farouk n’avait pas tort.

    Un récit bien mené dans la veine du « Grimoire d’Arkandias », Eric Boisset sait mêler aventure, amitié, un rien de magie pour un roman qui séduira de nombreux lecteurs.

    Annie Falzini, libraire

    Mao et moi
    Jiang Hong Chen (Ecole des loisirs - 24,50€)
    maoetmoi.jpg

    C’est l’histoire d’une enfance particulière ; Chen, le narrateur, y raconte sa vie d’enfant dans une ville de la Chine du Nord, entre les années 1966 et 1976.

     Chen a 6 ans quand il rentre à l’école ; c’est son regard qui nous fait découvrir la vie quotidienne de la famille, installée dans un immeuble triste de cette grande ville. Comment vit cette famille ? De quoi se compose un appartement modeste où parents, enfants et grands-parents cohabitent étroitement ?

    Chen a la chance d’avoir d’adorables grands- parents, qui ont de multiples talents. Les jeux qu’il partage avec eux sont simples, et lui apportent beaucoup de bonheur.

    La vie de Chen va changer lorsqu’il entre à l’école. C’est là qu’il va découvrir ce qu’on appellera «  la Révolution Culturelle », mise en place par MAO ZE DONG et ses partisans.

    L’album devient alors, toujours à travers le regard du petit garçon, un témoignage sur les effets de la Révolution culturelle ( Education des petits « gardes rouges », départ déchirant du père -discrètement évoqué- vers un camp de « rééducation », arrestation brutale d’une voisine musicienne et cultivée qui l’avait souvent reçu chez elle…). Le massacre des poules de la grand-mère, effectué par les gardes rouges, semble surréaliste tellement il est arbitraire et douloureux.

    Le ton reste toujours celui d’un témoignage « distancé » ; du moins c’est celui d’un petit garçon qui observe, qui ne juge pas, qui ressent et exprime pudiquement les chagrins provoqués par certains évènements concernant sa famille (gros plans sur les visages d’enfants).

    C’est un magnifique album où les images décrivent un monde très rarement évoqué par le regard d’un enfant. L’émotion est présente, mais discrète. Malgré les difficultés rencontrées par la famille de Chen, c’est la richesse des échanges entre adultes et enfants, avant que la famille ne soit « brisée », qui subsiste longuement en nous.

    On y voit aussi, évoquée avec humour, la naissance du talent de Chen  (il sera désigné comme « responsable du mur de propagande », parce qu’il dessine bien… avec de pauvres outils.)

      La force évocatrice des images, l’accessibilité du texte, font que cet ouvrage peut être lu par des enfants, des adolescents, mais aussi avec intérêt par des adultes. Il est passionnant.

     MC Vulphie

    Noé
    Claire Clément ( Bayard jeunesse - 9,90€)
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    Lorsque sa mère meurt dans un accident de voiture, Noé, dix ans, ne connaissant pas son père, part vivre sur la péniche de ses grands-parents, mamina et grand-pa.

    Ne croyez pas que vous vous embarquez dans un roman qui vous fera pleurer car Noé vous entraîne dans sa nouvelle existence à bord du Nan-Ty, navire transportant des marchandises sur des fleuves  et canaux européens.

    Vie rude, vie déroutante où Homère, un canard vivant à bord de la péniche, veille sur lui. Peu à peu Noé devient un vrai marinier grâce à Gran'pa et Freddy, un"voisin" marinier dont il se sent proche...

    Jusqu'au jour où une violente tempête va à nouveau bouleverser la vie de Noé.

     Durant 169 pages, abandonnez votre vie de sédentaire et montez avec Noé sur la péniche du Nan-Ty à vos risques et périls.

     Annie Falzini, libraire

     

     

    Pablo de la Courneuve
    Cécile Roumiguière (Seuil jeunesse - 7,50€)
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    "De" peut marquer l’origine.

    Pablo vient de Colombie. Là-bas, la peau sentait le soleil et non pas le beignet inachevé.  Là-bas, on pouvait marcher dans des rues qui embaument l'ananas et la mangue. Là-bas, il a fallu marcher une nuit, dans le silence pour ne pas réveiller les bottes jaunes et s'exiler, sans papiers, la famille au grand complet, d'abuelita à la petite Rose, jusqu'à un HLM de la Courneuve.

    De peut marquer aussi la cause.

    Pablo est blanc de peur à l'idée de devoir récupérer une poupée chez la Goule, sorcière aux ongles bien sûr longs. Sauf qu'une fois cet exploit accompli, de la cause on passe à l'appartenance.

    La Goule devient la confidente de Pablo. Confident aussi, Georges, percuté à un carrefour, cycliste adjoint au maire et sans doute membre de RESF. Et Marisol qui échangerait bien un sol contre un e, Marie, confidente et hermania prête, d'un coup de crayon pour les yeux, à raturer ses origines. C'est compter sans son frère. Et puis, il y a...

    Pablo de la Courneuve

    Pablo, dès qu'il dispose de quelques minutes, marche loin des tours. Il marche comme il marchait dans son pays. Il n'est pas originaire de la Courneuve ni ne lui appartient. Pourtant dans ce "de"-là se déploie tout le chemin parcouru qui fera qu'un jour il lui sera possible de dire qu'il est Courcolombien. Ce "de "-là vaut largement une particule. Pablo DE la Courneuve.

     Béatrice Added, enseignante

  • Résumés 3ème 2008-2009

    Niveau 3ème

    Envol pour le paradis

    Jean-Marie Defossez (Bayard jeunesse - 10,90€)

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    Allemagne 1942, Adolf Hitler règne en maître incontestable. Arthur, un jeune paysan protégé par ses parents, ignore tout du Nazisme… mais un jour il est obligé d’intégrer les jeunesses hitlériennes. Au début, grâce à son ami Heinz, il résiste en faisant juste ce qu’il faut pour ne pas être sanctionné. Mais Heinz, avec sa tignasse charbon est un « sous homme », et un jour il sera emmené. C’est un déchirement pour Arthur et il se promet que jamais il ne deviendra nazi, que jamais il ne méprisera ceux qui sont différents de lui. Mais l’endoctrinement c’est aussi profiter des faiblesses des hommes et le lieutenant « Pleindegaz », lisant les lettres qu’Arthur envoie à ses parents (et qui jamais ne partent), sait que son rêve est de voler, et sa passion les avions. Il va se servir de cette passion pour qu’Arthur accepte de donner le meilleur de lui-même afin de devenir pilote. Peu à peu Arthur en vient à admirer Hitler et à accepter de donner sa vie pour l’Allemagne.

    Un roman intéressant car le parcours d’Arthur montre comment l’embrigadement peut changer un être humain et comment tant de jeunes ont accepté le nazisme.

    Annie, libraire

    Le chant de l'innocent

    Irène Cohen-Janca ( Le Rouergue - 11€)

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    Paris 1953. Depuis la rentrée, une étrange apparition apparaît à la fenêtre de la chambre de Rémi, il se précipite, monte l’escalier quatre à quatre, mais toujours il trouve la chambre vide. Rémi ne le sait pas encore, mais cette apparition est liée au passé et à l’attitude innommable de ses parents pendant la seconde guerre. C’est en apprenant à connaître les habitants de l’immeuble, et en particulier la vieille dame du 2eme étage qui ne les aime pas (lui a dit Vincent le fils du concierge) que peu à peu il découvrira l’horrible vérité. Pourquoi cette vieille dame a-t-elle toujours cette déchirure à ses vêtements à l’endroit du cœur, pourquoi écoute t-elle toujours le même morceau  de musique ? « Vois-tu, celui qui tous les soirs fait monter ce chant a sûrement l’âme blessée », lui a dit un jour Victor, le frère de sa mère, seul être qui, lorsqu’il quitte sa montagne pour venir quelques jours à Paris, apporte un peu de chaleur, d’humanité à Rémi, étouffé, écoeuré par un père aux mots blessants, méprisants, et une mère effacée.

    Pourquoi madame Vaïner n’aime pas ses parents, pourquoi Victor refuse de coucher chez eux lorsqu’il vient à Paris ? Quand il le découvrira Rémi aura l’impression que sa vie s’arrête. Un séjour chez son oncle à la montagne lui permettra de se remettre en marche. Ce roman aborde d’une façon intéressante l’attitude de certains français  pendant la seconde guerre mondiale. Jusqu’à présent nous avions de nombreux romans sur la Shoah, sur la résistance, mais les auteurs avaient peu abordé cette partie sombre de l’histoire.

    Annie, libraire

     Chevalier B.

    Martine Pouchain (Sarbacane - 9€)

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    Barnabé, un jeune paysan qui a arrêté l'école pour travailler à la ferme, vit avec ses parents et grands-parents. En secret, il aime Rosa dont il voudrait être le chevalier servant; pour cela, il exécute des plans héroïques comme de libérer les poulets du hangar d'élevage ou lutter contre les champs de maïs transgénique. Rosa se laissera-t-elle séduire ? Barnabé restera-t-il impuni ? En tout cas, Barnabé ne peut oublier Rosa dont il reste longtemps encore le chevalier servant.

    C'est un roman où le héros est un jeune homme ordinaire qui essaie de vivre la vie dont il rêvait. Les deux personnages principaux campent, l'un la vie simple dans le milieu de la nature, l'autre la vie artificielle dans une ville contemporaine.

    Sylvie, enseignante

    Alors partir?
    Julie Billet (Seuil jeunesse - 8€)
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    Depuis 6 ans Jaime vit avec les siens entre 2 bretelles d’autoroute. Les plus jeunes enfants n’ont pas connu les voyages, les grands commencent à oublier. Mais dans la communauté gitane chacun est essentiel au groupe et cette tradition est restée. Yaya est la mémoire, Solémo la sagesse. Jaime, lui,  est passionné de littérature, le soir il fait la lecture à Yaya et bientôt il passera son bac. Mais un jour c’est un avis d’expulsion qu’il doit lire. Que faire ? Solémo dit : Il faut partir. Mais c’est par la violence qu’ils seront expulsés et Yaya, comme à son retour des camps, perdra la parole. Avant de mourir c’est à Jaime qu’elle confie le livre des Patrins, le livre de la langue de ses ancêtres, ce sera à lui de perpétrer leur mémoire.

    Un texte sensible, bien écrit, pour donner un autre regard sur cette communauté mal connue, souvent chassée, ignorée,et qui elle aussi a souffert de la folie d’Hitler.

    Annie, libraire

    La grande môme
    Jérôme Leroy (Syros - 9€)
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    La Grande Môme, 15 ans, est mal dans sa peau et pourrait être le prototype de l’adolescente victime du complexe du homard.

    Mais Emilie est surtout une jeune personne exilée de la vie ordinaire qui doit reconstruire un rapport au monde et une identité en retrouvant son nom et sa filiation avec des grands-parents notables de Rouen dont elle découvre l’existence. 

    La mère d’Emilie a été impliquée vingt ans plus tôt  dans la mouvance d’Action Rouge. Elle a été recherchée par toutes les polices. L’exil forcé et la cavale ont formé l’enfance d’Emilie qui en avait fait son quotidien. Nathalie, la mère d’Emilie est aujourd’hui emprisonnée et inaccessible dans un quartier de haute sécurité en tant que terroriste !

    Plus qu’un policier, c’est un roman noir intimiste qui, par bribes, raconte une vie.

    C’est le parcours de sa mère qu’Emilie reconstruit en l’ordonnant en même temps qu’elle le confie à son amoureux.  Nous découvrons ici un joli portrait de fils d’aristocrates ruinés qui avec Emilie va constituer un couple romanesque très attachant. Peu à peu, Nathalie découvre dans le regard des autres, dans le dit et le non-dit, dans les traces d’un passé incertain des images vraies de sa mère et de la réalité d’une génération qui voulait transformer le monde sans hésiter à recourir à la lutte armée. Ce sont ces rencontres sensibles qui confèrent au roman sa force émotionnelle. Le livre propose un portrait plein de compréhension, sans pour autant excuser la violence. Il pose un regard éclairant sur un pan de notre histoire récente.

    De nombreux traits d’humour et de distance allègent la tension : le regard que la jeune fille pose sur elle-même et sur les autres, ceux de son âge et les plus âgés : les délégués des élèves, les militants gourds, les grands parents un peu empruntés, la CPE, les profs de gym…

    L’auteur s’amuse aussi avec de multiples clins d’œil, citations, emprunts (l’avocat Derville porte le nom d’un avoué balzacien, celui du Colonel Chabert et d’autres romans de la Comédie Humaine). Des références littéraires (Rimbaud, Céline, Flaubert) ouvrent le texte sur la littérature. L’auteur semble emprunter le premier nom de cavale d’Emilie : « Dora Suarez », à un des maîtres du thriller noir, Robin Cooke, avec son roman titre : « J’étais Dora Suarez », roman peuplé de gens brisés qui ne comprennent pas pourquoi ils doivent descendre la pente sans même une plainte.

    De même que Flaubert a pu inspirer quelques unes des belles descriptions de Rouen, la quête obstinée du flic psychopathe Duvert a beaucoup à voir avec celle que mène dans Les Misérables l’inspecteur Javert, poursuivant un homme innocent et une enfant en en faisant une affaire personnelle dans laquelle la justice n’est qu’un prétexte. Ici, plus qu’une référence un peu lointaine, on peut lire le parti pris de Jérôme Leroy : traiter d’un fait divers pour donner un état de la société.

    Avec un beau talent d'équilibriste, il réussit un roman aussi poignant que tendre et intensément humain. 

    Jacques Beaudoin, inspecteur

    Le muet du roi Salomon
    Pierre-Marie Beaude (Gallimard - 8,50€)
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    Gol, un jeune Nubien muet décide de se rendre à la cour du roi Salomon à Jérusalem. Il a entendu dire que celui-ci pourrait le guérir de son infirmité. Mais le roi Salomon est de mauvaise humeur et agacé parce qu’il ne parle pas. Il le fait jeter en prison avant de le vendre comme esclave. Gol réussit à fuir, il vit un temps dans une faille qu’il quitte pour parcourir le désert avant de s’arrêter dans une oasis. Dans cette oasis, il rencontre une jeune femme Cippora. Ils vont peu à peu s’apprivoiser et auront un fils Malik. Le roi Salomon s’est aperçu de son injustice et fait rechercher Gol. Des caravaniers s’arrêtent à l’oasis et les ramènent au roi Salomon où une autre vie va s’organiser pour eux. Gol va se transformer en scribe ainsi que son fils. Quant à Cippora, elle n’aime pas la vie qu’elle mène au palais ; elle sait que les merveilleux moments de l’oasis sont bien terminés. Gol, au fur et à mesure que le roi vieillit, est jalousé. Il décide de quitter le palais. Il n’en aura pas le temps :le lendemain, il est empoisonné. Sa femme le ramène dans son pays d’origine l’Egypte avec l’aide de la reine.

    Réédition d’un texte paru en 1989 réécrit par l’auteur. Très beau roman, très poétique, avec une portée philosophique, une réflexion sur la liberté, la tolérance. De très belles scènes dans le désert ou autres lieux. C’est raconté par le fils Malik.

    Anne-Marie, bibliothécaire

    La grève
    Murielle Szac (Seuil - 8,50€)
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    De l'avis même de l'auteur, ce livre raconte les valeurs du partage, de la solidarité, de la fierté du travail bien fait et de la révolte contre les injustices.

    Le récit est écrit à travers les yeux de Mélodie,qui a 13 ans. Sa mère travaille dans une usine qui va fermer et être délocalisée. Les ouvrières dont sa mère occupent l'usine et Mélodie découvre des femmes fières de leur travail. Elle renoue aussi avec ce père qu'elle croyait lâche et alcoolique. Ces moments de solidarité qu'elle partage avec les adultes lui permettent de retrouver ses parents.

    Une histoire d'amour donne une tonalité plus légère.

    Thèmes : délocalisation, chômage, grève, solidarité, crise d'adolescence, amour.

    Sylvie Tombrey, enseignante