Le chant de l'innocent
Irène Cohen – Janca
Editions du Rouergue – doAdo – 11,00€
Paris 1953. Depuis la rentrée, une étrange apparition apparaît à la fenêtre de la chambre de Rémi; il se précipite, monte l’escalier quatre à quatre, mais toujours il trouve la chambre vide. Rémi ne le sait pas encore, mais cette apparition est liée au passé et à l’attitude innommable de ses parents pendant la seconde guerre. C’est en apprenant à connaître les habitants de l’immeuble, et en particulier la vieille dame du 2eme étage qui ne les aime pas (lui a dit Vincent le fils du concierge) que peu à peu il découvrira l’horrible vérité. Pourquoi cette vieille dame a-t-elle toujours cette déchirure à ses vêtements à l’endroit du cœur, pourquoi écoute t-elle toujours le même morceau de musique ? « Vois-tu, celui qui tous les soirs fait monter ce chant a sûrement l’âme blessée », lui a dit un jour Victor, le frère de sa mère, seul être qui, lorsqu’il quitte sa montagne pour venir quelques jours à Paris, apporte un peu de chaleur, d’humanité à Rémi, étouffé, écoeuré par un père aux mots blessants, méprisants, et une mère effacée.
Pourquoi madame Vaïner n’aime pas ses parents, pourquoi Victor refuse de coucher chez eux lorsqu’il vient à Paris ? Quand il le découvrira Rémi aura l’impression que sa vie s’arrête. Un séjour chez son oncle à la montagne lui permettra de se remettre en marche. Ce roman aborde d’une façon intéressante l’attitude de certains français pendant la seconde guerre mondiale. Jusqu’à présent nous avions de nombreux romans sur la Shoah, sur la résistance, mais les auteurs avaient peu abordé cette partie sombre de l’histoire.
Annie