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  • Lire en fête

    14895a920f2a9677fb3f0453dcbcf7c0.jpgBientôt le mois d'octobre... et "Lire en fête"!

    A cette occasion, la librairie accueillera pendant deux jours des auteurs et illustrateurs qui viendront vous rencontrer, dédicacer leurs livres, discuter...! Mais qui sont ces auteurs/illustrateurs cette année?

    Ne manquez pas de bien regarder le programme qui suit... nous vous attendons nombreux!

     

    Samedi 20 octobre : dédicaces de 10h à 12h, et de 14h à 18h, à la librairie

         - avec ALEX GODARD, pour "Idora" et son nouveau livre "Le jour où la mer a disparu", ainsi que pour "La case aux     hibiscus rouges", et ...

         - avec MAGALI LE HUCHE, pour "Destination Paris", et ses autres livres "Les sirènes de Belpêchao", "Bertille Bonnepoire a le cafard", et...

         - avec CLAUDE COMBET, pour "Destination Paris" et "Le sucre à petits pas"

         - avec THIERRY LEFEVRE, pour "Destination Paris" et "Fées rosses et magichiens", et...

     

    Dimanche 21 octobre: dédicaces de 14h à 18h    

         - ALEX GODARD accueillera ses lecteurs à la librairie

     

    Et du 1er au 30 octobre, exposition des originaux d'ALEX GODARD!!

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    à très bientôt!

     

  • Be safe!

    Il y a des auteurs qui ne m’ont jamais déçue, Xavier-Laurent Petit est de ceux-là. Quand un de ses livres parait je l’emporte pour me plonger dedans, et chaque fois je suis émue, bouleversée par ses personnages écrasés par la vie, même si à chaque fois une petite lueur d’espoir éclaire le roman, et même quand l’espoir c’est la désertion, avec tout ce que cela comporte pour le déserteur.

    Be safe

    Xavier-Laurent Petit,Ecole des loisirs-Medium- 10,50€

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    Jérémy et Oskar, deux frères qui ne pensent qu’à la musique. Après une répétition, assoiffés, ils se retrouvent sur le parking d’un supermarché. Et c’est l’engrenage : Jérémy, l’ainé « croise » un sergent recruteur qui lui promet du travail, un métier, Jérémy construira des ponts. Et Jérémy signe et part pour l’armée. Oskar se retrouve seul. Seul, pas vraiment, car il y a Marka, la soeur de Jeff, qui lui aussi a signé. Marka, la perfectionniste dont Oskar est fou amoureux. Elle va remplacer Jeff à la guitare, et la vie continue, ponctuée par les lettres de Jérémy et ses permissions. Et là aussi c’est l’engrenage, il y a l’entraînement, il est heureux, il veut être le meilleur pour choisir son affectation.

    Il devient le meilleur, tireur d’élite. Et il part, là-bas où la guerre fait rage.

    Et il y a ses lettres pour la famille, lettres qui dédramatisent, mais il y a aussi ses mails à Oscar, où il dit l’horreur.

    Et il y a Jeff qui revient, blessé, amputé.

    Et il y a Léon qui a déserté.

    Et la vie continue. Ce qui a changé : ce sont les chansons de Marka et Oskar, chansons nourries de ce qu’ils ressentent, de ce qu’ils vivent  à travers les témoignages de Jérémy et de Jeff.

    Be safe, n’est pas un roman sur la guerre d’Irak, mais sur les hommes que l’on envoie faire la « GUERRE »  celle d’Irak ou celle du Viêt-Nam, ou celle d’Algérie chez nous.

    Sans scène d’horreur, Xavier-Laurent Petit réussit un superbe roman qui fait ressentir ce que vivent ceux qui sont impliqués dans ces conflits et comment ils sont amenés à prendre certaines décisions.

  • Dévoreurs!

    Voici enfin arrivée la liste des ouvrages sélectionnés pour le prix des Dévoreurs de livres!

    CM/6ème

    Archeopolis 1, Le pilleur de tombes

    Pierre-Marie BEAUDE (Gallimard jeunesse, 9,50€)

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    Alisson est une collégienne de 13 ans qui mène une vie tranquille avec ses parents. Son oncle, archéologue en Egypte, lui envoie un jour une lettre l’invitant à le rejoindre pour participer à un stage d’archéologie au Caire. Ravie, elle part au pays des pharaons. Mais dès qu’elle touche le sol égyptien, Alisson a l’impression d’être surveillée et reste sur ses gardes. C’est le début, pour elle, d’aventures palpitantes. Son oncle a découvert le tombeau d’une princesse inconnue, et Alisson va se retrouver traquée par une bande de pilleurs de tombes, dont le chef n’est autre que Kaligane, le célèbre voleur international. L’enquête d’Alisson, aidée de ses amis, contribue à garder un suspens tout au long du récit. Le roman permet d’aborder quelques connaissances sur la vie des pharaons, des descriptions de tombes royales, des hiéroglyphes, la construction des pyramides, des détails sur la momification… Alisson, grâce à son oncle Jean-Tim, est désormais une passionée d’archéologie, et on attend avec impatience de la retrouver dans la suite de ses aventures pour une nouvelle expédition. Un roman de qualité, bien écrit, qui nous plonge dans la civilisation de l’ancienne Egypte.

     

     

    Dinde de Noël et tandoori

    François ULYSSE (Gallimard jeunesse, 4,60€)

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    Ce court roman nous présente les tribulations d’une famille d’origine indienne qui vit à Paris. Faiza, onze ans, nous fait partager son quotidien et les tribulations de sa petite famille. Ses parents ne s’entendent pas à merveille, sa mère se perd dans les romans-photos et son père ne fréquente que les cafés aux noms français, son frère aîné Vikash est le symbole de l’intégration et de la réussite (il travaille dans une banque), avec tous ses excès, son autre frère Mounir se prépare pour un destin de future star. Ce n’est pas tous les jours facile d’exister dans cette famille tiraillée entre Orient et Occident. Un style, enlevé, alerte, un vocabulaire proche du langage parlé, beaucoup de dialogues, des scènes du quotidien et beaucoup d’humour.

     

     

    Le paradis d'en bas

    AUDREN (Ecole des loisirs, 8,50€)

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    Léopold a 10 ans, une petite soeur, des parents attentifs et charmants mais la vie n'est pas toujours rose pour autant. Il revient d'un enterrement lorsque le livre démarre, son père Anselme est pris d'un fou rire... Une lettre arrive dans la foulée : la petite famille est héritière d'une maison à Barbizon. Tout heureuse, elle quitte son 11ème étage pour s'installer dans cette maison léguée par un mystérieux australien. C'est bizarre, trois autres familles, héritières elles aussi, viennent d'emménager. Surpris par cette coïncidence, Léopold décide de mener l'enquête. Il va découvrir un gros secret de famille...

    Une histoire émouvante, drôle, très bien écrite par un auteur qui traite ses lecteurs avec intelligence, impertinence et franchise.

     

     

    La fille aux yeux noirs

    Stéphane DANIEL (Bayard jeunesse, 5,90€)

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    Lucas, depuis l’accident de voiture de sa mère, vit seul avec son beau-père Armand. Il se rend régulièrement au cimetière fleurir la tombe de sa mère et y rencontre une jeune fille mystérieuse. Lucas intrigué et attiré par elle cherche à savoir qui elle est, pourquoi elle en veut à Armand. Les relations entre Lucas et son beau-père sont de plus en plus tendues .Quelle vérité lui cache-t-il ? Lucas mène son enquête afin de découvrir le mystère qui l’entoure.
    Lydia et l'aquarelliste
    Jo HOESTLANDT (Nathan jeunesse, 4,50€)
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    Tous les étés, Lydia passe ses vacances en Bretagne chez son grand-père qui tient un bar « Chez Jules » face à la mer. Elle y retrouve tous les habitués, toutes ces personnes qui rendent ces vacances inoubliables et qu’elle ne voudrait pour rien au monde changer ; d’autant qu’à Paris, chez elle, l’atmosphère est un peu tendue entre Lydia et sa mère, toujours fatiguée, et entre Lydia et Marc, le nouveau compagnon de sa mère qu’elle n’apprécie guère. Cette année, un nouveau venu bouscule les habitudes de Lydia : un aquarelliste vient s’installer tous les matins devant le bar pour peindre, un vieil homme un peu bourru et pas très gai. Lydia tente bien d’engager la conversation mais Tony, vieux garçon célibataire et sans enfant, ne sait pas trop s’y prendre avec les enfants surtout quand ils sont un peu insolents comme celle-ci. Après des débuts un peu houleux, le plaisir de peindre va rapprocher le vieil homme et la petite fille dans une amitié naissante.

     

     

    Adieu mes 9 ans
    Valérie ZENATTI (Ecole des loisirs, 8,00€)
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    Tamara aura 10 ans dans quelques jours. 10 ans c’est important, c’est du moins ce que lui disent les adultes. Pourtant ils n’ont de leurs 10 ans que des souvenirs sans importance. Tamara, elle, s’ouvre au monde. Une publicité attire son attention : « La faim tue toutes les quatre secondes » et sous cette phrase, la photo d’un petit garçon noir, maigre, nu. A cet instant, ses yeux s’ouvrent, sa vie change. Elle regarde les actualités, écoute les informations, on y parle de tout, de la guerre en Irak, du réchauffement climatique, du sport, d’enfants disparus, mais pas de la faim dans le monde. Alors elle décide de » prendre le taureau par les cornes », puisqu’elle ne peut pas être présidente de la république avant 2022, elle décide d’écrire aux trois personnes les plus importantes pour leur faire part de ce qui ne va pas dans le monde et leur proposer un rendez-vous pour leur donner ses idées pour que ça aille mieux. Elle écrit au président français, au président américain et à Zinédine Zidane, et devinez qui répond ? Un petit roman sympathique, qui malgré le sujet sérieux est plein de bonne humeur, un roman que l’on à plaisir à lire et que l’on a envie de faire lire.

     

    Contes d'Alexandrie
    Eglal ERRERA (Actes sud junior, 14,50€)
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    Tout commence un soir de mai, enfin presque. C’est ce soir-là du moins que l’Alexandrin reçut dans sa belle maison blanche surplombant la mer des enfants pour une fête.Confortablement assis sur la terrasse, entourés de cruches de jus de réglisses, de chocolats fourrés aux dattes et autres succulents mets, les enfants attendent que leur hôte leur raconte son histoire. C’est dans cette ambiance enchanteresse des soirs de lune nouvelle que l’Alexandrin entame le récit de cinq rencontres. Cinq rencontres qui traversèrent sa vie et grâce auxquelles il devint cet homme heureux que tout le monde adore à Alexandrie.
    On entre littéralement dans l’antre de cette ville aux mille et une facettes. Enveloppé d’un voile de magie, on fait la connaissance du vieil ébéniste Yannis, de Ramsès, l’homme au coffre de bois de palme, la cantatrice Anahides qui chantait pour les oiseaux, ou encore Soliman et Margherita. L’Alexandrin les croisera tour à tour sur son chemin et chacun aura une importance dans son apprentissage et surtout dans l’accomplissement de son être.
    Les photographies sont retravaillées (parfois un peu trop) avec des couleurs vives et encadrées de bandes rappelant les tapis typiques du pays. Au final, on obtient des instantanés « kitsch » chargés de symboles qui retranscrivent à merveille le foisonnement de cette ville cosmopolite et mythique.

  • 5ème/4ème

    Madame Gargouille

    Orianne CHARPENTIER(Gallimard jeunesse, 7€)

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    Ezechiel, dit « Zec », vit dans le même immeuble que son pire cauchemar : Georgette Gargon, la vieille concierge acariâtre qui le poursuit de ses imprécations quand il se livre à ses bêtises favorites. Aussi n’en mène-t-il pas large le soir où il se retrouve devant sa porte, tenant sa petite sœur par la main, contraint de se réfugier chez elle parce qu’entre ses parents, rien ne va plus… L’antre de la Gargon, dite la Gargouille, sera-t-il si terrible ? Quelles tristesses cette femme a-t-elle enfouies tout au fond d’elle au point d’endosser, résignée, ce rôle de mégère ? Contre toute attente, l’année des treize ans de Zec sera celle où les certitudes tombent. Face à une famille qui menace de se défaire et à des copains qui lui semblent singulièrement plus bêtes qu’avant, Madame Gargouille lui offre un réconfort inattendu dans le cocon douillet de sa loge, et l’occasion de jeter sur autrui un regard apaisé et plus ouvert.

    C’est l’humour du récit, tantôt tendre, tantôt piquant, qui séduit ici le lecteur, ravi de découvrir un adolescent sensible et créatif, prompt à inventer des surnoms qui font mouche, un langage texto intelligent peulplé de métaphores (si !), et à s’amuser avec distance des codes de sa tribu…  

     

    Un été outremer

    Anne VANTAL (Actes sud junior, 8€)

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    Félicien, enfant adopté, décide à ses 18 ans de consulter son dossier d’adoption dans les bureaux de la DASS. Il apprend ainsi que sa mère s’appelait Samira Maziane et qu’elle avait donné comme adresse l’Hôpital Mustapha à Alger. Il est sous le choc, rate son bac, décide de ne pas partir en vacances avec ses parents et de se rendre à Alger. Départ le 2 août, retour le 22 août. Il a peu de temps. Il apprendra finalement que sa mère Samira est morte ; une amie lui révèlera qu’il est bien son fils. De tout son voyage, il ne révèlera pas son secret et lorsqu’il rencontrera sa grand-mère à la fin, il ne lui dévoilera pas la vérité. Félicien, le narrateur, nous fait partager sa quête dans la recherche de ses origines, d’un nouveau pays et d’une nouvelle famille. Ecrit simplement, c’est un roman très touchant.

     

    Les chants de la lune noire 1

    Yves BULTEAU (Seuil jeunesse, 10€)

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    « Ecoutez Rêb, et vous saurez l’histoire des temps perdus. Ecoutez-moi, Maho et Loa… » Le vieux sage de Neandertal, chaque soir, dit les Chants de la Lune noire, il dit l’histoire de l’Enfant, qui, pour la première fois, part seul à la chasse pour  gagner son nom d’homme. C’était il y a deux cent mille années, au temps de la préhistoire.  Fleur Ciel, elle aussi est seule, son clan a été exterminé par les loups. Les deux enfants se rencontrent, et ensemble,  ils vont tuer un Longue dent hurleur. Ensemble ils rentrent au camp, l’Enfant devenu Feu Hurleur sera fêté  mais Fleur Ciel difficilement acceptée, pourtant Feu Hurleur partage avec elle le serment des chasseurs. Mais jamais une femme n’a combattu une bête terrible, jamais un homme et une femme n’ont partagé le serment. L’hiver est là, long et rigoureux, le gibier manque, la famine s’installe, Fleur Ciel est rejetée par le clan, mais Feu Hurleur continue de la protéger. Ce roman nous plonge dans l’atmosphère de l’ère primitive. Nous voyons vivre ces hommes dont la vie dépend de la nature, mais les problématiques, intégration, amour, solidarité sont de tout temps.Yves Bulteau a su donner à son récit une grande poésie, par son écriture il rend compte des pensées de ces hommes, on suit avec émotion leur difficulté à se nourrir, à survivre dans cette nature hostile.

     

    Ta photo dans le journal

    Marie BRANTOME (Seuil jeunesse, 12€)

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    Pour ses vacances, Laure doit passer deux mois chez un vieux couple et leur fille Francia, une « simple » comme le dit la mère de Laure. Ce n’est vraiment pas les vacances dont rêvait Francia, mais ses parents ne peuvent lui offrir mieux. Dès son arrivée Laure est choquée par la façon dont madame Pinsart s’adresse à Francia, humiliée, rabrouée, bonne pour toutes les corvées de la maison. Heureusement il y a Pierrot, un « gosse » de l’assistance qu’ils accueillent pour l’été. Très vite une complicité s’installe entre Pierrot et Laure, il lui fait découvrir les secrets de son « royaume » :la forêt, les chèvres, la ferme, ,et elle l’aidera à apprendre à lire et à écrire, afin qu’il puisse réaliser son rêve. Mais cette complicité rend Francia de plus en plus agressive, elle ne supporte pas  ses deux intrus dans sa petite vie. Brimée par sa mère, elle reporte sa hargne sur les deux enfants. Hargne proche de la folie. Un roman sensible, l’atmosphère pesante de la famille est très présente et pourtant les relations de Laure et Pierrot donnent un ton léger et optimiste au roman.

     

    Les guetteurs d'Azulis
    Eric BOISSET (Magnard jeunesse, 16,50)
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    Abel, jeune adolescent, est témoin d'un mystérieux crash d'avion dans la montagne près de Bellegarde que les autorités s'acharnent à nier. Poussé par la curiosité, il découvre le lieu de l'accident qui a été nettoyé par les militaires et rencontre une étrange jeune fille complètement désorientée qui sollicite son aide. Abel va l'aider et débute une aventure fantastique qui conduira Abel et Ea jusqu'en Crète et même au-delà.
    Eric Boisset réussit encore un beau roman d'aventure où l'on découvre que nous autres, terriens, faisons l'objet d'observation extra-terrestre et que certaines ethnies interstellaires ont passé des accords d'échanges de technologie avec des terriens avides de pouvoir. Parallèlement à cette enquête, ce roman d'apprentissage parle de la rencontre de deux adolescents complètement différents qui, progressivement, vont se découvrir, le tout saupoudré d'humour.

     

    Sors de ta chambre
    Karine REYSSET (Ecole des loisirs, 8,50)
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    Clara a perdu sa mère il y a cinq ans, et depuis elle a réellement tenté de faire bonne figure. Elle a accepté la nouvelle femme de son père, elle n’a fait aucune remarque lorsque les photos de sa mère et ses objets personnels ont disparu. Elle n’a rien dit lorsque Géraldine, sa belle-mère a changé la décoration de l’appartement. Mais trop, c’est trop ! Clara se révolte lorsque son père décide de vendre la maison de vacances, ce lieu empreint de souvenirs heureux, où les cendres de sa mère ont été dispersées. Elle ne sortira pas de sa chambre tant que son père ne changera pas d’avis. Dans son isolement, elle va revivre le passé et laisser éclater sa douleur et sa colère… seule lueur pour Clara, l’aide de son copain Baptiste. Une grande tristesse se dégage de ce livre qui montre tout le poids du deuil d’une personne proche. Comment envisager l’avenir sans avoir l’impression de trahir la personne disparue ?

     

    L'échelle de Glasgow
    Marcus MALTE (Syros jeunesse, 5,90€)
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    Michaël, 15 ans, est dans le coma. Chaque jour son père vient s’asseoir près de lui et il éprouve le besoin de combler ce grand silence, de parler, de dire à Michaël ce qu’il n’a jamais pris le temps, ou voulu lui raconter. Il lui conte l’histoire de deux adolescents, deux amis : Astro Man et Catfish, passionnés de musique qui rêvent de devenir des stars du rock et pour cela ils vont répéter, s’entraîner, chaque jour, et Astro Man deviendra une star. Et l’amitié dans tout cela ? Le destin réserve parfois de drôles de surprises. Un roman émouvant, mêlant avec intelligence l’histoire des deux amis, de la musique et l’attente, l’espoir de ce père au chevet de son fils.

     

  • 3ème

    Le combat d'hiver

    Jean-Claude MOURLEVAT (Gallimard jeunesse, 15€)

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    Helen, Milena, Bartholoméo et Milos vivent dans un internat, en fait une prison, où ils ont été placés après l’assassinat de leurs parents par la Phalange, le système de dictature qui gouverne le pays. Les adolescents ignorent pourquoi ils sont là, ils n’ont aucun souvenir de leurs parents. Mais après toutes ces années, une lettre parvient à Bartholoméo, une lettre de son père, et ils comprennent ce qui s’est passé. Ils décident de fuir en profitant d’une visite à leur « consoleuse », seul être à leur apporter tendresse et réconfort. Aussitôt, les hommes-chiens sont lancés à leur poursuite, heureusement ils rencontrent des résistants à la Phalange qui les aident à se cacher. Leur fuite correspond à un réveil de la population. Milena est amenée à participer activement au soulèvement du peuple grâce à sa voix capable de soulever les foules.

    Les adolescents seront pris par le récit, les héros sont attachants, on a vraiment envie qu’ils s’en sortent et triomphent de la Phalange. Un récit bien mené .

     

     

    Be safe

    Xavier-Laurent PETIT (Ecole des loisirs, 10,50€)

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    Jérémy et Oskar, deux frères qui ne pensent qu’à la musique. Après une répétition, assoiffés, ils se retrouvent sur le parking d’un supermarché. Et c’est l’engrenage : Jérémy, l’aîné « croise » un sergent recruteur qui lui promet du travail, un métier : Jérémy construira des ponts. Et Jérémy signe et part pour l’armée. Oskar se retrouve seul. Seul, pas vraiment, car il y a Marka, la soeur de Jeff, qui lui aussi a signé. Marka, la perfectionniste dont Oskar est fou amoureux. Elle va remplacer Jeff à la guitare, et la vie continue, ponctuée par les lettres de Jérémy et ses permissions. Et là aussi c’est l’engrenage, il y a l’entraînement, il est heureux, il veut être le meilleur pour choisir son affectation. Il devient le meilleur, tireur d’élite. Et il part, là-bas où la guerre fait rage. Et il y a ses lettres pour la famille, lettres qui dédramatisent, mais il y a aussi ses mails à Oskar, où il dit l’horreur. Et il y a Jeff qui revient, blessé, amputé. Et il y a Léon qui a déserté. Et la vie continue. Ce qui a changé : ce sont les chansons de Marka et Oskar, chansons nourries de ce qu’ils ressentent, de ce qu’ils vivent  à travers les témoignages de Jérémy et de Jeff. Be safe, n’est pas un roman sur la guerre d’Irak, mais sur les hommes que l’on envoie faire la « GUERRE »  celle d’Irak ou celle du Viêt-Nam, ou celle d’Algérie chez nous.  Sans scène d’horreur, Xavier-Laurent Petit réussit un superbe roman qui fait ressentir ce que vivent ceux qui sont impliqués dans ces conflits et comment ils sont amenés à prendre certaines décisions.

     

    Aerkaos 1, les frères de la ville morte

    Jean-Michel PAYET (Ed. du Panama, 16€)

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    Ferdinand vient de perdre son vieil oncle, relieur de son métier. Il trouve un vieux livre qui l’intrigue, il commence à le lire, et chose étrange, l’histoire s’écrit au fur et à mesure de sa lecture. C’est ainsi qu’il découvre l’histoire d’Oonaa, une jeune vestale qui vit dans la citadelle de Maahsandor, où, jour après jour elle apprend la Parole, texte fondateur de l’ordre Sunique, tout autre livre étant interdit. Mais un jour, voulant récupérer une écharpe, elle quitte la citadelle, et, malgré elle, assiste à la réunion d’un groupe remettant en question les fondements de cette société autoritaire .La preuve de l’imposture du dirigeant se trouverait dans un livre que, bien malgré elle, Oonaa se voit confier. Elle choisit de le cacher et se trouve ainsi emportée dans une aventure mettant en péril sa vie. Cette histoire c’est celle que découvre Ferdinand… et si lui aussi se trouvait emporté dans cette aventure ? Un récit captivant qui se lit avec plaisir, le lecteur s’attache vraiment aux personnages.

     

    Bière grenadine

    Hélène VIGNAL (Ed. du Rouergue, 7,50€)

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    Claire et Yvan ont grandi ensemble jusqu'à 12 ans. Une sombre histoire d'amour et/ou de fesses entre leurs parents a brisé cette amitié. Aujourd'hui, Yvan, 18 ans, est mort, Claire assiste à son enterrement. Elle est brisée par ce deuil. Comment se reconstruire à 17 ans quand son premier amour/ami vient de mourir et qu'on a l'impression de l'avoir abandonné pendant six ans. Un merveilleux livre sur le deuil, le chagrin, la mort, les dommages collatéraux du divorce. Des mots justes, un livre sensible qui console…

     

    Taille 42

    Malika FERDJOUKH (Ecole des loisirs, 9,80€)

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    Malika Ferdjoukh prête sa plume à un témoignage : Charles Pollack, tailleur juif, raconte sa vie quotidienne en 1943. D'abord à Paris, la famille part se mettre à l'abri des rafles dans le nord de la France.Raconté très simplement, avec beaucoup d'humilité, Charles Pollack témoigne : la trouille, la perte de son identité, l'antisémitisme, la faim, l'entraide. Un très beau récit qui donne envie de poser des questions, d'en savoir plus encore et qui permet de prendre la mesure de ce quotidien difficile. C'est la guerre mais Charles Pollack n'en reste pas moins un bambin et son histoire garde toute la fraîcheur de l'enfance.

     

     

    La main de l'aviateur

    Florence AUBRY (Ed. du Rouergue, 7,50)

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    Gaby, en chemin pour l'Espagne, trouve un anneau d'or sur le bord de la route : "Greg and Emily for ever", c'est l'inscription qu'il porte. Ayant passé l'anneau à son doigt, Gaby constate que sa main devient douloureuse. Peut-être vaut-il mieux chercher à le rendre à Greg ou à Emily.... Et Gaby commence son enquête, s'apercevant bien vite que l'anneau porte malheur à qui le garde... La construction alternée du récit nous permet de suivre les différents possesseurs de l'anneau sans perdre de vue Gaby, adolescente qui se sent mal-aimée et qui investit ce petit objet. Une ambiance de polar, un roman très prenant où le lecteur se fait mener par le petit bout du nez et frissonne !

     

     

    Tout doit disparaître

    Mikael OLLIVIER (Ed. T. Magnier, 8€)

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    Professeurs de collège dans le Nord de la France, les parents de Hugo ont obtenu une affectation de quatre ans à Mayotte. À peine sorti de l’école primaire, le garçon appréhende cette vie nouvelle à « l’autre bout du monde ». Et le choc est rude en effet : la chaleur, l’humidité, le spectacle de la misère et de la saleté, la différence des mœurs, la suffisance des Métropolitains, mais aussi les plaisirs de la plongée sous-marine… Hugo réussit progressivement à s’y acclimater, à défaut de réellement s’intégrer (il n’a que trop conscience de n’être que de passage). En classe de troisième, sa découverte de l’amour avec une jeune Mahoraise va précipiter la fin de son séjour à Mayotte : lorsque ses parents apprennent que la jeune fille est enceinte, ils renvoient Hugo en France chez ses grands-parents, en plein milieu de l’année scolaire. Bien que le garçon n’ait jamais vraiment apprécié la vie sur l’île, cette expérience a bouleversé sa perception du monde et des êtres ; le retour en Métropole lui est particulièrement douloureux. Désormais, la société de consommation lui est insupportable : l’affligeante frénésie des soldes, l’invasion quotidienne des publicités, la dictature des modes, le culte futile voué aux marques, l’étalage indécent du superflu… tout l’écœure et l’afflige. D’autant que c’est avec délices que les parents du garçon se vautrent dès leur retour dans ce « bonheur » retrouvé de la consommation. Un fossé s’est creusé entre Hugo et sa famille (« des petits-bourgeois minables ») ainsi que les adolescents de son âge. La correspondance que le garçon poursuit avec la documentaliste de Mayotte, les livres que celle-ci lui fait découvrir et, bientôt, ses recherches sur Internet lui permettent de mettre des mots sur ce qu’il a commencé à ressentir et à penser confusément. Un jour, il s’éprend d’une jeune « casseuse de pub » et décide de la suivre dans ses actions militantes.Une fois de plus, Mikaël Ollivier se montre un talentueux « raconteur d’histoires ». S’il a pu arriver malgré tout que certains de ses récits manquent de substance ou bien semblent inaboutis, le moins que l’on puisse dire est que ce n’est pas le cas ici : les interrogations sur le monde et le sens de la vie, l’amour, la remise en cause de soi et des sociétés occidentales, l’engagement politique et le courage de traduire en actes ses convictions… tout naïf et maladroit que puisse sembler aux yeux d’un adulte blasé l’éveil du jeune Hugo, j’avoue avoir été particulièrement touché par ce roman. Et c’est tout à l’honneur de Mikaël Ollivier d’avoir réussi à ne pas verser dans un didactisme qui aurait pu devenir vite pesant, vu les thèmes abordés. Car ce qui guide Hugo, bien au-delà des idées et des credo altermondialistes, n’est finalement rien d’autre que l’aspiration à vivre en homme libre. Une lecture roborative, à recommander aux adolescents.

     

    Fille des crocodiles

    Marie-Florence EHRET (Ed. T. Magnier, 8,50€)

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    Fanta, petite fille de 10-11 ans, nous raconte la vie quotidienne à Nanou (Burkina Faso), petit village isolé dans la brousse à 2heures de la ville la plus proche ; une vie rythmée par les saisons, le travail aux champs, l’école, les tâches quotidiennes des uns et des autres, surtout celles des femmes, et par les coutumes ancestrales si enracinées dans les esprits : l’excision par exemple des petites filles censée les purifier. Mais Mâ refuse que ses deux petites filles Fanta et Bintou soient excisées, malgré la pression de l’entourage. Son refus sème le désarroi dans l’esprit de Fanta. Malgré l’amour et la confiance qu’elle porte à sa grand-mère, Fanta comprend mal sa décision : pourquoi ne peut-elle pas faire comme les autres ? qui a tord, qui a raison ? Quelles sont les bonnes et les mauvaises coutumes ? Sa mère Delphine n’a-t-elle pas remis en  cause ces coutumes en quittant son mari que la famille l’a contrainte à épouser pour fuir en France et travailler à Paris ? Delphine fait des ménages et s’occupe de deux enfants. Elle envoie régulièrement de l’argent à sa famille et au chef du village. Alors les habitants n’osent pas trop médire sur son compte… Elle téléphone aussi beaucoup et partage de loin les malheurs et les bonheurs de sa famille. Elle promet de revenir au village le jour où ses papiers seront en règle : emmènera-t-elle alors Fanta avec elle pour un avenir meilleur et une vie plus facile ? Son avenir sera-t-il vraiment meilleur en France que dans ce village où elle a grandi parmi sa famille et ses amis ? Fanta n’en est pas sûre…

     

    Rouge métro

    Claudine GALEA (Ed. du Rouergue, 7,50€)

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    Cerise prend le métro. Il est 22 heures. Elle porte sa nouvelle robe rouge. Un SDF entre dans la rame, elle l'a déjà vu ce matin mais ce soir, c'est différent, il a bu, il est au bout du rouleau et tout le monde fuit son regard. Il n'existe pour personne sauf pour Cerise qui pressent le drame.
    Une allégorie très noire de notre regard sur les SDF, un texte en forme de libération mentale pour Cerise, une très belle écriture. Un coup de poing.