Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Croqueurs de livres : rencontre avec Lydie Sabourin

    Grandes gagnantes du Prix des Croqueurs de livres 2010, la classe de CE1B de l'école Marcel Pagnol (La-Croix-Saint-Leufroy) et la classe de Moyens/Grands de l'école de Fontaine-Bellanger ont eu le privilège de rencontrer la jeune auteur-illustratrice Lydie Sabourin, pour une demie journée d'échanges autour de son album L'épouvantail (Points de suspension). Un album placé sous le signe de la nature et de la solidarité.

    epouvantail.jpg
    DSC02041.JPG
    DSC02043.JPG
    Classe de CE1B, école Marcel Pagnol.

     

    Un épouvantail dans la classe

    Pour l'occasion, les Moyens et les Grands de l'école de Fontaine-Bellanger avait préparé un bel épouvantail, avec l'aide de leur professeur Laurence Mouton :

    DSC02053.JPG

    Une belle séance d'arts plastiques a été menée dans cette classe tout l'après-midi. De quoi ravir les élèves, la maîtresse, l'auteur mais aussi la libraire !!

    DSC02064.JPG
    DSC02062.JPG
    DSC02067.JPG
    DSC02074.JPG

     

  • Les grands gagnants du prix des Croqueurs de livres 2010

    Cette année encore nous avons reçu des dizaines d'affiches pour le prix des Croqueurs de livres ! Le jury a longuement délibéré et a finalement dévoilé la liste des classes gagnantes mercredi 26 mai dernier, à l'IUFM d'Evreux, en présence d'élèves et de professeurs.

    La chèvre biscornue de Christine Kiffer (Didier Jeunesse) a été plébiscitée par les petits et les moyens. Deux classes des écoles Marie Curie de Gravigny et de Bois Le Roy ont ainsi gagné une rencontre avec des conteurs.

    DSC02232.JPG
    DSC02231.JPG
    Le livre plébiscité par les classes de Grande Section, CP et CE1 est Les quatre loups, d'Alain Gaussel (Syros). Les deux écoles qui gagnent une rencontre avec l'auteur et illustratrice Lydie Sabourin sont :
    - l'école Marcel Pagnol de La Coix Saint Leufroy
    - l'école de Fontaine-Bellanger
    DSC02245.JPG
    Enfin, Ibou Min' et les tortues de Bolilanga, de Franck Prévot (Thierry Magnier) a largement séduit les classes de CE2. Les écoles d'Emanville et Jacques Prévert de Louviers remportent une rencontre avec Valérie Zenatti, auteur de Vérité vérité chérie (Ecole des Loisirs).
    DSC02247.JPG
    DSC02246.JPG
  • Dévoreurs de livres 2010 : le palmarès !

    DSC02291.JPG

    La remise des prix des Dévoreurs de Livres 2010 a eu lieu mercredi 9 juin à la Halle des Expositions d'Evreux, en présence de cinq auteurs. Il est temps de vous dévoiler les noms des grands gagnants !

    qui a vole mon chien.jpg

    Dans la catégorie CM1-CM2, Roselyne Bertin pour Qui a volé mon chien ? (Rageot).

     

    2 pouces et demi.jpg

    Pour les 6e, 2 pouces et demi de Thomas Lavachery (Bayard).

     

    meto3.jpg

    Chez les 5e-4e, Yves Grevet pour le troisième volet de Meto (Syros).

     

    l'age d'ange.jpg

    Et pour les 3e, le dernier roman d'Anne Percin : L'âge d'ange (Ecole des Loisirs).

    Seule Anne Percin n'a pas pu se libérer pour la remise des Prix. En revanche, nous avions le plaisir d'accueillir Roselyne Bertin, Thomas Lavachery et Yves Grevet, ainsi que deux invités de marque : Xavier-Laurent Petit et Franck Prévot !

    Pendant la séance de signatures, nous avons pu glaner quelques conseils de lecture auprès des auteurs.

     

    DSC02282.JPG

    Derrière Thomas Lavachery (au premier plan), Roselyne Bertin (en arrière-plan) nous a recommandé la lecture d'Océania d'Evelyne Brisou-Pellen.

     

    DSC02280.JPG

    Quant à Xavier-Laurent Petit, il nous conseille de nous plonger dans le dernier roman de Tania Sollogoub : Il y avait un garçon de mon âge juste en dessous de chez nous (Ecole des Loisirs).

     

  • rencontre avec Didier Daeninckx à l'IUFM

    Pour la Quinzaine des Librairies Sorcières la librairie avait choisi de mettre en avant l'album, Missak, l'enfant de l'affiche rouge

    missak.jpg

    à cette occasion, vendredi 28 mai Didier Daeninckx a rencontré ses lecteurs dans l'amphithéâtre de l'IUFM. Engagement et dénonciation en fil conducteur.


    OK1.jpg

    "Si on est satisfait du monde, on n'écrit pas"

    Inutile donc de demander à Didier Daeninckx comment lui est venu le goût pour l'écriture. Naturellement. L'immigration, les planques, la guerre, l'antimilitarisme, un grand-père d'extrême-gauche, Didier Daeninckx connaît bien cette atmosphère. Il y a été baigné dès son plus jeune âge. "Ma mère travaillait comme dame de cantine. Pendant des jours elle disparaissait. Plus tard, j'ai appris qu'elle passait des valises en Espagne sous la dictature de Franco". Une famille saisie par l'histoire. "J'ai cherché à comprendre ce qu'il se passait autour de moi, percer les mystères, les secrets". Sa curiosité le pousse dans la recherche, il se passionne pour l'écriture, les journaux, la vie en général.

    OK2.jpg

    Ouvrier imprimeur, Didier Daeninckx s'essaie un temps au journalisme avant de se consacrer uniquement à l'écriture de romans noirs, de nouvelles et d'essais. L'après-guerre, le négationnisme, les massacres ethniques, Daenincks montre du doigt, dénonce, tente de montrer la vérité. Toujours en s'appuyant sur des sources historiques, il effectue un véritable travail documentaire où rien n'est laissé au hasard. Pourtant, il ne se dit pas historien, c'est "une passion sans patience" admet-il.

    OK3.jpg

    Provocateur ? sans doute.

    Dans les années 80, il s'essaie à la littérature de jeunesse. Par hasard. "J'étais invité à un atelier d'écriture - chose que je ne fais jamais - dans mon ancienne école. Je pouvais pas refuser ! Durant cet atelier, un hold-up a eu lieu dans la banque qui se trouvait en face de l'école. C'était au moment de la fête des mères. Ce fait divers m'a inspiré un roman que j'ai intitulé La fête des mères. À ce moment, les éditions Syros lançaient leur collection Souris noire, mon texte a été publié". Un texte qui sera attaqué, jugé "destructeur des liens familiaux", accusé de "mettre la littérature de jeunesse au service des forces obscures"... Daeninckx comprend les enjeux de cette littérature : "il faut continuer !". Et l'auteur continue. Avec Le chat de Tigali, étudié dans de nombreuses salles de classe, où il dénonce le racisme.

    OK4.jpg

    Au début des années 2000, les éditions Rue-du-Monde, dont son fondateur Alain Serres est lui aussi une personnalité engagée, contactent Didier Daeninckx pour écrire un texte sur les rafles. Né "Il faut désobéir", le premier tome d'un triptyque sur la Seconde guerre mondiale.

    Daenincks IUFM.JPG

    Rien d'étonnant que quelques années plus tard, cette même maison d'édition lui demande de faire un album d'après son roman Missak, une biographie sur le résistant arménien Missak Manouchian. Des recherches toujours basées sur des faits, des documents d'archives, mais cette fois, Daeninckx se livre à des échappées poétiques. "L'utilisation de métaphores est impossible dans le roman. Ici, les illustrations de Laurent Corvaisier donnent une certaine densité, une élévation".

    Un jeu de passé/présent, de la couleur, du noir et blanc, une alternance entre le souvenir et la vie en prison, Daeninckx émeut par la simplicité et l'évocation de sentiments profonds. Car si la vie de son héros est ponctuée par la mort et la violence, son dernier message - une lettre écrite à sa femme peu de temps avant de mourir - sera remplie de vie et d'espoir.

    article de Béatrice CHERRY-PELLAT, paru dans LA DEPECHE vendredi 4 juin 2010