Samedi, nous avions Martine Bourre à la librairie pour son dernier livre : Linh. Avant de franchir la porte de l’Oiseau lire, adultes et enfants pouvaient admirer la vitrine réalisée par Martine avec ses livres et ses originaux.
Et puis ils pouvaient discuter avec elle... elle explique patiemment comment elle travaille, elle raconte et même elle discute cheval quand une petite Luce de 9 ans vient lui montrer ses dessins, des chevaux qui nous stupéfient! ils sont presque aussi réussi que ceux de Martine...
Promis Martine reviendra pour son prochain livre : La femme phoque!
Vous pourrez peut-être aussi la rencontrer sur des salons, mais pas dans n’importe quel salon, car Martine bourre défend la librairie. Elle a récemment envoyé ce petit texte à la charte des auteurs :
« J’aimerais bien attirer l’attention des chartistes sur un problème qui nous concerne tous : la difficulté de subsister et la disparition progressive des librairies en province (villes moyennes ou petites).
Dans l’Eure où j’habite actuellement, à Verneuil-sur-Avre, la libraire vient de fermer boutique, étranglée par les circuits de distribution et le manque de fidélité de sa clientèle. A l’Aigle, ville proche, dans l’Eure, les trois librairies ont fermé depuis qu’un « espace culturel » Leclerc s’est installé.
Comment réagir ? Et dans quelle mesure ce mouvement nous concerne-t-il ? Je crois que les « passeurs » que sont les librairies indépendantes, et les librairies sorcières en particulier, sont là pour proposer au public un éventail d’albums riche et varié, des coups de cœur, des conseils, des rencontres. Il ne suffit pas de remplir des présentoirs pour assurer la vente de livres faciles, les lecteurs enfants et adultes méritent autre chose.
J’ai donc refusé hier de répondre à l’invitation du centre commercial Leclerc de Nantes qui proposait des signatures sur place, en expliquant, bien sûr, le motif de ma décision. Et je ne participerai plus aux salons ou aux rencontres qui ne seront pas alimentés en albums par de VRAIS libraires. Il me semble que cette attitude est bien le moins que nous puissions faire, nous, auteurs et illustrateurs, pour tenter de freiner cet inquiétant mouvement.
Qu’en pensez-vous ? »
Linh
(Béa Deru-Renard, Illustrations Martine Bourre - Pastel 13,50€)
"Oyez, oyez, petits enfants,
Approchez, approchez donc ! Ne soyez pas effrayés !
Nous sommes gens du voyage. Le monde est notre village."
C’est ainsi que Linh, la talentueuse acrobate prend la parole, et le spectacle commence. Mais personne ne sourit, personne n’applaudit, les spectateurs, tous vêtus de couleurs sombres, semblent accablés. C’est que dans cette cité, il est interdit de porter des vêtements colorés, il est interdit de jouer de la musique, de chanter….Linh veut savoir pourquoi tant d’interdits, c’est ainsi qu’elle rencontre le jeune prince, aveugle, sourd et muet depuis sa naissance. Alors Linh va apprendre au jeune prince à se servir de son corps, à danser, à voler et pour la première fois le prince Chang éclate de rire et ce rire fera lever tous les interdits. Martine Bourre a visiblement prit grand plaisir à faire virevolter Linh au fil des pages et nous partageons son plaisir!